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Le premier opus de Shadow House avait été une agréable surprise, dans laquelle frissons et incompréhension se mêlaient intimement. J’ai toujours un faible pour les huis clos oppressant, susceptible de me donner des sueurs froides, et la fin de La rencontre ne m’avait pas suffi, à tel point que j’étais impatiente d’enquiller avec le deuxième tome. J’ai trouvé cette suite particulièrement intrigante.
Nous retrouvons Poppy, Marcus, Azumi et les jumeaux Dash et Dylan. Après LA révélation choc du premier tome, les cinq adolescents sont toujours prisonniers de la maison des ombres et cherchent un moyen d’échapper à son emprise. Mais pour cela, il leur faut découvrir son histoire pour en comprendre ses occupants. Les enfants masqués tentent toujours de leur mettre la main dessus et de nouvelles ombres, de nouveaux fantômes, sont prêts à tout pour les diviser et instiller le doute dans leurs esprits.
J’ai lu le tome 1 il y a 8 mois à peine, j’avais donc gardé un souvenir marquant de l’histoire, surtout concernant la vérité sur les jumeaux. En revanche, j’avais oublié combien il était facile de se laisser emporter dans la maison des ombres. Grâce à un livre-objet aussi fascinant que déroutant, on se figure les lieux et les situations sans le moindre mal, on se projette à grande vitesse au cœur de ce manoir aux mille secrets.
Poppy et les autres font des rencontres qui donnent la chair de poule. La maison n'a jamais été aussi vivante et met tout en œuvre pour les séparer et les affaiblir. Tout au long de ma lecture, je me répétais que je n'aimerais pas être à leur place, que j'aurais sans doute fait dans ma culotte bien avant eux.
Et c’est là que ces héros nous bluffent un à un. Ils ont tous des tempéraments différents, ils gardent tous en eux une part d’ombre qu’on ne leur connaît pas. On passe clairement un cran au-dessus en terme de danger, puisque nos héros eux-mêmes ne sont plus très fiables et nous échappent complètement. On ne sait plus trop à qui faire confiance ni que croire. Ce que je pensais immuable et acté ne l'est finalement pas. Ça a commencé avec la révélation de Dash et Dylan à la fin du premier tome, et ça se poursuit ici, à une échelle plus importante encore.
La plupart des scènes baignent dans une atmosphère suffocante. La découverte de la maison se transforme en traque. Certains moments sont tout juste supportables pour les héros (sans rire, je refuse d’entrer dans une baraque pareille un jour !).
Le fait d’agrémenter le corpus d’images inquiétantes ne fait qu’ajouter un peu plus d’horreur à la situation. Je trouve ce concept vraiment génial, on se croirait presque dans un vieux film d’épouvante. S’imaginer les scènes n’a jamais été aussi facile et les étranges photographies que l’on découvre çà et là illustrent parfaitement ce qui se joue sous nos yeux.
Concernant la plume de Dan Poblocki, elle est simple et décrit précisément tous les obstacles effrayants qui se mettent sur le chemin de nos héros. Cela dit, quelques petits détails m’ont parfois extirpée de ma lecture, notamment les stratagèmes qui visent à éviter les répétitions de prénoms. Par exemple, le fait de répéter « la fille » m’obligeait assez régulièrement à revenir en arrière pour voir de qui il était question. De même que certaines scènes d’action et de haute tension m’ont paru un peu brouillonnes et difficiles à visualiser.
À la fin de ce tome, on peut dire que pas mal de révélations nous ont été faites. On en sait davantage sur la maison et sur l'histoire de Poppy, même s'il subsiste encore pas mal de zones d'ombres encore sous-exploitées. Les masques tombent, quelques vérités éclatent, les mensonges sont mis à nu. Ce tome n’a pas fini de me surprendre, malgré les indices subtilement déposés par l’auteur.
En résumé, la maison des ombres s'avère être aussi la maison des énigmes. Cache-cache mortel nous embarque dans une traque troublante où la tromperie tient une place de choix. Malgré quelques hésitations au niveau de la plume, je me suis laissée embarquer dans ce deuxième opus inquiétant, qui est loin de m’avoir livré tous ses secrets. Si je peux vous donner un dernier conseil : ne croyez rien, méfiez-vous de tout, à commencer par nos héros.
Ma chronique : https://april-the-seven.weebly.com/fantastique/shadow-house-dan-poblocki
J’aime me faire peur et j’ai déjà eu mon lot de frissons avec d’autres titres comme Sunshine, publié dans la même maison d’édition. Ce qui m’a d’abord tapé dans l’œil, c’est le roman en temps qu’objet. La couverture est ultra originale : la silhouette que l’on distingue est également sur la première page, ce qui donne un effet miroir très sympa. Sans oublier le récit truffé d’étranges photographies qui viennent ajouter un côté très concret – presque concevable – au récit. Ça m’a fait penser à Miss Peregrine et les enfants particuliers qui repose sur un principe similaire. Terreur garantie !
Shadow House raconte l’histoire de 5 adolescents. D’abord, il y a Poppy. Privée de l’amour d’une famille, la jeune fille a toujours été tenue à l’écart et a souvent l’impression d’être un peu folle. Un jour, elle tombe sur une lettre qui va changer sa vie. Marcus est un joueur de violoncelle qui ne vibre que grâce à la musique. Un jour, l’opportunité de réaliser son rêve se présente, et il ne compte pas la laisser lui passer sous le nez. Dash et Dylan sont les vedettes d’une série familiale à succès depuis qu’ils ont 5 ans. Jumeaux aussi différents que complémentaires, ils reçoivent une offre qu’ils ne peuvent pas refuser. Et enfin Azuma a perdu sa sœur dans des circonstances mystérieuses, et elle ne s’en est jamais remise. Pour échapper à ce passé qui la hante, elle décide de s’éloigner et de partir dans un pensionnat.
Ces 5 adolescents n’ont rien en commun, et pourtant, pour une raison qu’ils ignorent, ils vont tous atterrir au même endroit : le manoir Larkspur. Et si tout cela avait été calculé ? Qui aurait pu les faire venir au même endroit au même moment ? Et dans quel but ? Ces cinq personnages que tout oppose vont devoir coopérer et se serrer les coudes pour découvrir les secrets qui se cachent dans les recoins sombres de la maison des ombres...
Comme je le disais, j’aime me faire peur. J’ai attendu qu’il fasse nuit pour lire ce livre, et je m’en suis très rapidement mordu les doigts ! Dès les premières, j’en suis venue à suspecter des craquements bizarres chez moi et à imaginer possible tout ce qui se passait dans le manoir Larkspur.
Dan Poblocki maitrise à merveille l’art d’effrayer son lecteur. Il manie avec adresse le suspens, les mystères et l’action, tout en semant quelques indices ici et là. Ce qui rode dans les couloirs de Larkspur est terrifiant, et les étranges photographies qui parsèment le récit n’arrangent pas les choses. Parfois, je devais refermer ce livre parce qu’il me mettait beaucoup trop mal à l’aise.
Et que dire de ce groupe d’adolescent hétéroclite ? On ne peut pas s’empêcher de les prendre en affection (et aussi en pitié ; sans rire, personne n’aimerait être à leur place !). Poppy tout particulièrement. Derrière son apparence timide et vulnérable se cache une ado qui a de la suite dans les idées et qui peut faire montre de beaucoup de sang-froid. C’est tout naturellement qu’elle s’improvise leader du groupe. J’ai aussi beaucoup aimé le duo de Dash et Dylan qui apporte une véritable profondeur à l’intrigue.
Je ne peux pas terminer cette chronique sans parler de la fin qui m’a sincèrement surprise. Une des révélations m’a laissée littéralement bouche bée. J’ai dû revenir en arrière pour retrouver les indices laissés par l’auteur tout au long du roman, et j’ai adoré être surprise de cette manière. C’est le genre de chute qui marche à tous les coups avec moi, et j’espère que Dan Poblocki nous en réserve d’autres dans le prochain opus.
En résumé, Shadow House est un roman qui arrache quelques frissons, avec une bande d’adolescents attachants et convaincants. Je suis agréablement surprise par cette lecture, et il me tarde de lire le tome suivant pour en savoir plus. Le manoir Larkspur regorge de secrets étonnants, et n’a – de toute évidence – pas encore livré tous ses secrets.
Même si c’est un roman assez glauque, Shadow House ne tombe jamais dans le gore ou l’insupportable. C’est pourquoi je le conseille à tout le monde, y compris aux plus jeunes qui veulent s’essayer à ce genre bien particulier. Attention néanmoins, âmes trop sensibles, s’abstenir !
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/jeunesse---young-adult1/shadow-house-dan-poblocki
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