Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
J'ai découvert ce titre grâce à #NetGalleyFrance et aux Éditions Stock, que je remercie.
Cristina Comencini nous entraîne à nous interroger sur la place des femmes dans les recoins de l'Histoire et des bouleversements qui ont secoués les XIX et XXe siècles. 4 femmes, 4 pays, 4 événements historiques majeurs à 4 époques différentes : l'objectif centré sur ces "hors-champs" est ambitieux !
"Elles ne sont pas à mes yeux des victimes mais des héroïnes, la cocotte française, la photographe vierge, la mère russe, l’étoile des neiges et, maintenant, Sheila. Leurs contradictions, leurs corps, leurs pensées me sont intimes et familiers."
Cristina Comencini explore des thèmes historiques riches et forts, avec, en toile de fond, les inconséquences de hommes et leurs conséquences sur les femmes.
Ces quatre histoires distinctes - sans unité de temps ni de lieux - sont entrecoupées d'épisodes d'AGT - amnésie globale transitoire - de l'autrice. Ce sont ces crises qui lui inspirent ces "quatre immersions dans des histoires sans 'je' ou plutôt avec un 'je' beaucoup plus vaste que le [sien]", pour reprendre les mots de Cristina Comencini. La fiction et la réalité se mêlent sans arrêt, qu'il s'agisse de réalités historiques ou non, et les frontières entre les époques, les pays, les événements et les personnes et personnages sont parfois trop fines ou trop souvent franchies (pour mon pauvre petit cerveau fatigué, sans doute...). Il n'empêche que ce sont les parties historiques, très intéressantes, qui m'ont permis de "tenir" et de persévérer dans cette lecture ardue. J'en ressors grandie tant le traitement historique et philosophique est enrichissant.
Cependant, cette lecture me laisse dubitative... Est-ce la multitude de thèmes forts, avec le féminisme moderne en filigrane, qui m'ont perdue ? Ou, est-ce que - comme l'écrit sylvaine* - l'"introspection personnelle [...] m'a semblé déplacée" ?
Je me rends compte que je n'aime finalement pas franchir le mur de la création. Ces allers-retours incessants derrière le rideau me gênent trop et me "sortent" de l'intrigue du moment. Je dois tout de même concéder à Cristina Comencini la maîtrise de l'art des bifurcations narratives ! [Si cela vous plaît, je vous conseille Medusa, d'Isabelle Sorente, et sa muse intempestive.] Ici, Cristina Comencini propose une imbrication intrusive de ses pensées et expériences. Les épisodes de passé très lointains des héroïnes sont racontés au présent, mais le passé de l'autrice reste au passé...
Le style de Cristina Comencini est travaillé et ciselé, tantôt sec, tantôt lyrique. Certaines phrases sont absolument merveilleuses de poésie, d'acuité, d'intelligence (voir les citations ici), et ses envolées m'ont beaucoup plu ; presque autant que ses réflexions sur l'Histoire, la place des femmes dans les guerres, la politique et l'art ou la maternité... La construction n'est pas tout à fait chronologique et les voyages dans les différentes temporalités sont parfois difficiles à suivre. Le découpage des chapitres semble parfois hasardeux (il n'en est rien...). Cristina Comencini mélange aussi les genres (historique, témoignage, journal). L'écriture, la construction et la narration en font un roman très exigeant, et je crains d'être passée à côté de l'essentiel, malheureusement pour moi...
#Horschamp #NetGalleyFrance
*https://www.babelio.com/monprofil.php?id_user=19604
Quatre destins, celles de quatre femmes, un livre passionnant et original de Cristina Comencini qui y apporte une réflexion personnelle et intime sur sa vie et sur l’écriture. Introspection, évocation des mots, métaphore, avec ses destins romanesques l'autrice nous embarque dans le temps et l'espace dans un récit entre femme. Récit féministe, plusieurs époques, des références culturels, une lecture captivante.
Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2024, après avoir tourné la dernière page du roman "Hors-champ" de Cristina Comeccini voici le mot qui me vient à l'esprit : confusion... J'ai dû passer à côté de ce roman, car les autres critiques que j'ai lu sont bonnes.
Ce livre contenait pourtant tous les ingrédients pour me séduire : 4 histoires de femmes à travers différentes époques, toujours sous la domination masculine. Cependant, le parti pris de l'autrice de se placer dans l'intrigue m'a dérangé. L'autrice incarne son propre rôle, une écrivaine. Elle a des pertes de mémoire durant lesquelles elle se retrouve plongée dans l'univers de ses personnages. Elle va jusqu'à échanger avec ses personnages. Ces sortes de "flashs" ont fini par me perdre. Je ne savais plus qui parlait, à quelle époque on se situait. De plus, je n'aime pas particulièrement les nouvelles, et ce roman est composé de 4 courtes histoires. J'aurais préféré qu'une seule histoire soit choisie et approfondie. La construction de cet ouvrage m'a paru étrange. Je n'ai pas adhéré. Le roman est morcelé et j'avais du mal à voir le lien entre tous ces éléments. Une lecture un peu pénible pour ma part...
Eh oui, on peut encore raconter des destins, des histoires même quand on a beaucoup lu, écouté, filmé, regardé.
Cristina Comencini a toujours vécu avec la culture, celle de son père, celle de sa mère, la sienne, celle de ses maris...
Ce texte est jalonné de références littéraires (et très envie de (re)lire les ouvrages cités, que ce soit de la littérature italienne, russe..), cinématographiques (des souvenirs de l'auteure de visionnage de film mais aussi d'avoir été présente lors de tournages de son père).
L'auteure va mixer un peu de tout cela, ses références, ses ressentis et nous allons avoir quatre histoires dans quatre pays, quatre époques et le portrait très touchant de quatre femmes.
Il y a Héloïse, splendide courtisane parisienne, qui voit son existence bouleversée par sa participation à la Commune de Paris en 1871 ; Sofia, russe, qui rêve de devenir actrice mais ses aspirations sont brisées par la révolution d’Octobre, Elda, ouvrière frioulane, qui est entraînée dans la résistance italienne au cœur de l’hiver impitoyable 1944-1945, et Sheila, qui découvre la liberté et ses pièges dans le Swinging London des années 1960.
Un texte foisonnant mais j'ai aimé ces portraits de femmes, de filles, de mère et aussi les interpellations de Cristina Comencini, qui nous parle de son travail de création. Nous ne sommes jamais hors champs dans ses portraits de femmes valeureuses, courageuses.
"Elles ne sont pas à mes yeux des victimes mais des héroïnes, la cocotte française, la photographe vierge, la mère russe, l’étoile des neiges et, maintenant Sheila. (.../...) Je suis elles, non au sens où le disait Flaubert de Madame Bovary, elles sont, à proprement parler, ma généalogie, mon Histoire avec une majuscule. "
Un texte qui donne envie de continuer à se battre comme femme, qui donne envie de lire, d'aller au cinéma et pourquoi pas d'écrire, de créer, car malgré toutes les références "emmagasinées, digérées" d'autres œuvres peuvent être créées. Un texte qui m'incite aussi à découvrir les autres textes de cette auteure.
Traduit de l’italien par Béatrice Robert-Boissier
#Horschamp #NetGalleyFrance
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