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Corentin Durand

Corentin Durand

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Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Sarabandes X » de Corentin Durand aux éditions Seuil

    clesbibliofeel sur Sarabandes X de Corentin Durand

    Sur le bandeau, un cinéaste, caméra à l’épaule, traverse un cours d’eau boueux... Nous sommes en 1951-53 au Vietnam, puis alternativement en 1971-73 et 2017-18. Soixante-dix ans entre Saïgon et Paris. Cette fiction donne le vertige une fois le livre refermé. On pourra alors réfléchir à...
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    Sur le bandeau, un cinéaste, caméra à l’épaule, traverse un cours d’eau boueux... Nous sommes en 1951-53 au Vietnam, puis alternativement en 1971-73 et 2017-18. Soixante-dix ans entre Saïgon et Paris. Cette fiction donne le vertige une fois le livre refermé. On pourra alors réfléchir à l’intention de l’auteur qui a pris soin de préciser au début du livre les emprunts au Manifeste du surréalisme d’André Breton et au Traité sur Tchouang-Tseu de Jean-François Billeter. Du lourd sur fond de romance, tout ce que j’aime !

    Saïgon, 1953, la guerre en Indochine et ses exactions… juste après la victoire sur le nazisme des peuples colonisés rêvent d’indépendance. Un sujet trop peu rencontré dans les romans. Paul-Bernard est engagé volontaire, il a mis sa caméra au service de l’information. Il grave sur la pellicule, à l’occasion, les crimes commis par l’armée sur les villageois. Évidemment, ce n’est pas du tout cela qui lui est demandé et il doit dissimuler ces images – ses films engagés, après la guerre, ne trouveront pas plus leur place –. Paul-Bernard passe beaucoup de temps avec un vieux médecin, Pierre Motton, explorateur philosophe, à la recherche du mystérieux « livre à brûler ». « Motton avait science de tout. Peut-être inventait-il des dynasties pour combler les vides qui subsistaient dans l’histoire officielle. »

    Le malheur comme point de départ, la censure comme base, puis l’absence de jugement et l’oubli. Ce sera pour Paul-Bernard, une carrière de cinéaste engagé mise ensuite, faute de succès, au service du cinéma pornographique naissant, pour l’argent mais aussi par amour pour Marguerite (allias Véronique Billa). Le scénario est surprenant, pourtant on découvre dans une note de l’auteur que la plupart des personnages et des situations ont réellement existé… Le cinéma, la fiction, miroirs de la vie : le récit est introduit par des mots de Jean-Luc Godard : « Histoire de la solitude, solitude de l’histoire ».
    Certains enfants vivent avec des non-dits, les histoires terribles des parents, surtout quand ceux-ci ont approché des folies guerrières. Pierre est le fils de Paul-Bernard, il est victime de cette histoire familiale déréglée. Il n’a pas le goût de faire carrière, est sujet à des crises d’endormissement (narcolepsie), son couple avec Anne ne va pas bien. La lumière à travers les nuages irise tout le roman, l’amour sous tous ses genres, un dernier quart du récit ramenant Pierre à la magie de la vie. Ce sont les pages qui m’ont le plus comblé, les pages où j’ai senti que la plume de Corentin Durand glissait facilement sur le papier en déposant une immense affection pour ses personnages. Il gagne alors à chaque page une acuité nouvelle pour une étude du bonheur (ce qui est gagné) après une première partie de souffrance et de folie (tout ce qui est souffert).

    L’écriture est inventive, singulière et il devient possible au fil des pages d’apprécier la vaste palette de Corentin Durand. Mélange des points de vue, pages actuelles ou historiques, , thème récurent du néant, incitation à laisser les choses venir sans renier l’action, référence à la pensée de Tchouang-Tseu annoncée au début, au surréalisme... La fluidité de style côtoie la faculté de surprendre le lecteur, de le plonger par endroits dans une certaine perplexité, pour au final le conduire à la réflexion personnelle.

    Entre effleurement philosophique de la mort, du néant et puissance de la vie, une étude littéraire ouverte voisinant avec une histoire d’amour plaisante entre Paul-Bernard, Marguerite, Angelo et Linda et celle de la jeunesse renaissant des cendres, Pierre, le fils en passe de vaincre l’obscurité du passé, aidé lors de son périple vietnamien par Mai et Duc… Corentin tresse,dans un élan littéraire remarquable, le présent et le passé, l’histoire et la méditation, la fiction et le réel. Est interrogé la façon d’être au monde. Le « livre à brûler » devient alors un enjeu dans la compréhension qui nécessite une lecture particulière. Loin d’un acte anti-littéraire, il nous plonge au contraire à l’origine du roman et dans le questionnement des limites imposées à la chose écrite.
    Convoquer et citer André Breton et Tchouang-tseu n’est pas anodin. Cela pourra soit obscurcir le roman pour certains, soit l’éclairer pour d’autres. Je pense qu’une note introductive aurait pu permettre de profiter plus complètement de cette expérience littéraire à multiples entrées. A défaut on peut toujours aller visiter les Leçons sur Tchang tseu de Jean-François Billeter et s’imprégner de la philosophie du grand sinologue offrant un pont ouvert, si réconfortant actuellement, entre les cultures. Un bon moyen de commencer l’année : découvrir cet auteur prometteur, habile a manier les contraires. Le titre n’est pas dénué de provocation, ouvrant en fait sur un récit attachant... J’y ai vu l’héritage d’un Pierre Bourgeade, ami de Man Ray, le célèbre photographe, inspiré par George Bataille… Les raisons de s’intéresser à ce roman et à son auteur sont multiples !

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    Couverture du livre « Sarabandes X » de Corentin Durand aux éditions Seuil

    Aa67 sur Sarabandes X de Corentin Durand

    Pèle mêle la guerre d’Indochine, l’industrie pornographique, l’esprit artistique des années 70 : et dans tout ça la recherche du père par une fils tantôt ébloui, tantôt aveuglé par le récit d’une actrice de films X.

    Pourquoi cette longue phrase de présentation ? Pour entrer dans le vif du...
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    Pèle mêle la guerre d’Indochine, l’industrie pornographique, l’esprit artistique des années 70 : et dans tout ça la recherche du père par une fils tantôt ébloui, tantôt aveuglé par le récit d’une actrice de films X.

    Pourquoi cette longue phrase de présentation ? Pour entrer dans le vif du sujet de ce livre, à savoir une accumulation d’informations reçues par un fils découvrant le parcours d’un père qu’il ne connaissait finalement pas.

    Qui n’a pas entendu parler de la guerre d’Indochine dans les années cinquante ? Des années 70 et de son lot de Peace & Love artistique ? De l’essor du porno et de sa kyrielle d’actrices et acteurs faisant le buzz au milieu des chanteurs yéyé et des demi-mondains ? Je pense qu’ils sont peu nombreux. Et pourtant, ce que se prend Pierre, de plein fouet, trente ans plus tard en découvrant la vie de son père, n’est pas miroitant que ça. Cette génération, malgré son affichage du « circulez, y a rien à voir, on a la maitrise de ce qu’on fait », n’a peut-être pas été si heureuse qu’elle a bien voulu le laisser penser. Les blessures subies sont profondes, en ont rongé plus d’un, pour ne pas dire détruit plus d’une vie.

    Même si la comparaison peut paraitre saugrenue, ce livre m’a fait pensé à ces récents livres dévoilant la face cachée de la libération des moeurs et de la sexualité dans les années 80 (ex : le Consentement de Vanessa Springora …). Entre inceste, perversion, permissivité et maltraitante, la marge aura finalement été plus faible que les apparences ne le laissaient croire. Ici aussi, Corentin Durand, pour lequel c’est le deuxième roman, transperce une période d’errance du XXe siècle qui aura été en totale interface avec la guerre d’Indochine. Oui, c’est bien elle qui aura mène le tempo. Ce sont bien les images tournées à Saigon durant l’année 50 qui hantent Paul-Bernard, le père de Pierre qui a été courtement reporter pour l’armée française. La première partie du livre ne peut qu’émouvoir tant les images sont atroces, presque dantesques. Le restant du livre n’a pas d’ordre chronologique, les personnes ont de faux noms mais ce ont des vie réelles que l’auteur nous raconte.

    Pierre souffre de narcolepsie (après le réveil, l’homme éprouve une longue sensation de brouillard pouvant durer plusieurs heures) mais elle ne l’empêche pas de mener à bien ce qu’il s’est promis de faire : mieux connaitre - pour mieux comprendre - la vie de son père. En croisant l’actrice porno qui a partager sa vie avec son père, il approchera les deux facettes essentielles de la vie menée par Paul-Bernard dit Claude Bernard Aubert. Comme bien des épisodes d’histoire, celles-ci ont eu une emprunte persistante jusqu’à nos jours. Des trente glorieuses à 2017, ce livre essaie d’en dessiner des contours. Même si le montage du roman est un peu fouillis, l’idée se tient, l’histoire se tient, l’écriture pourrait devenir celle d’un écrivain.

    En ce qui concerne les lieux et les personnages. On voyage entre les rives du Mékong, les appartements parisiens et Saint-Germain-Des Près, la côte atlantique et sa baie d’Arcachon, ainsi que quelques autres lieux. Il y a pas mal de personnages évoqués dans ce roman, mais celui de Margauerite Anouet appelée Veronica Bill, actrice porno rencontrée par le fils lors des obsèques du père, représente - comme d’ailleurs celle du père - une figure emblématique des années 70.

    Pour les thèmes de fond, j’ai bien suivi et compris l’auteur. Pour sa recherche d’une écriture asséchée au maximum afin de montrer qu’il veut devenir un ‘’ grand écrivain ‘’, j’ai également essayé d’accepter la singularité de la structuration, de la composition des phrases, ainsi que ses envolées. J’avoue que de temps en temps j’ai dû m’accrocher et que l’écriture m’a malmenée, mais n’oublions pas qu’il n’a que 28 ans et qu’il ne faut pas être trop exigeant, sous peine de l’effrayer ou de le décourager.

    Je remercie tout particulièrement Nicolas de Babélio d’avoir pensé à me faire découvrir ce livre ainsi que les Editions du Seuil pour ce partage.

    Citations :
    « Ensuite , Pierre resta tétanisé. Sa disparition du tableau humain fut ainsi actée et dans des limbes infinis, il résiste à tous les assauts, à tous les crisIl demeura là insensible à ce qui était ici-bas invariablement souffert. Après celle d’Alexandre, la disparition de son père emportait la dernière digue qui le séparait de la nuit. »
    « Le ciel était clair, le soleil, bien que froid, départageait la clairière des bois environnants. Au-dessus de la troupe volèrent quelques tourterelles. La journée était agréable. Angelo, derrière Paul-Bernard, fixait avec inquiétude, déconcerté, la jeune Marguerite qui était désormais le centre du monde et s’en réclamait. »
    « Désormais, pareils aux clubs de jazz où les musiciens faisaient durer des nuits et des jours des boeufs tarabiscotés, les dancings usaient les microsillons des nuits entiers - des nuits qui devinrent des semaines, et bientôt, quand les radios libres auraient cent ans, des siècles. »

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    Couverture du livre « Sarabandes X » de Corentin Durand aux éditions Seuil

    Matatoune sur Sarabandes X de Corentin Durand

    Son second roman, Sarabandes X, Corentin Durand le consacre à raconter le milieu « artistique » des années 70, s’inspirant de figures réelles, pour livrer un roman fourmillant de situations témoignant de l’effervescence et de la liberté de cette période. Pourtant, cette génération fut meurtrie...
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    Son second roman, Sarabandes X, Corentin Durand le consacre à raconter le milieu « artistique » des années 70, s’inspirant de figures réelles, pour livrer un roman fourmillant de situations témoignant de l’effervescence et de la liberté de cette période. Pourtant, cette génération fut meurtrie par une blessure indélébile, la guerre d’Indochine, qui influença le reste de leur vie.

    À la mort de son père, Pierre décide de remonter le temps à la recherche de l’homme qu’il était. Lors des obsèques, Véronica Billa, ancienne actrice pornographique, permet à Pierre de découvrir l’amitié entre son père, Paul-Bernard, et Angelo Molinot, doubles de Claude Ogret et Nino Ferrer. Veronica, de son vrai nom Marguerite Anouet, est une amie d’enfance de Paul-Bernard ainsi que Linda, devenue chanteuse attirée par la personnalité d’Angelo.

    Seulement, ces éléments de compréhension, Corentin Durand ne les livre qu’à la fin préférant plonger son lecteur dans les circonvolutions de son imagination. Ce roman, Sarabandes X, raconte la vie de Claude Ogret dit Claude Bernard Aubert (1930-2018), scénariste et réalisateur français. Son premier film Patrouille de choc raconte son expérience de la guerre d’Indochine. Épisode personnel très noir qu’il dut retoucher pour passer la censure. Lors de sa traversée du désert, il se lance alors dans le cinéma pornographique, sous pseudonyme.

    Corentin Durand choisit de raconter, mélangeant les époques, sa vie et son entourage. Soit beaucoup de personnages qui, sans la clef de compréhension de la fin, n’arrivent que très difficilement à passionner !

    Sarabandes X, ce roman est compliqué, très fourni, peut être trop. Le lecteur se perd dans les méandres de vies qu’il retrouve dans des chapitres qui ne suivent absolument pas le fil chronologique.

    Dommage, car Corentin Durand écrit bien, et surtout, imagine bien. Seulement, il cherche l’objet littéraire, pur, au style dépouillé de la psychologie des personnages et de l’intrigue de son récit. Plus maîtrisé, son récit m’aurait complètement satisfaite.
    Chronique illustrée ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2025/01/04/corentin-durand-sarabandes-x-2/

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    Couverture du livre « L'inclinaison » de Corentin Durand aux éditions Gallimard

    Lex_Libris_ sur L'inclinaison de Corentin Durand

    Que dire.. il est rare que je rédige une chronique quand je n'apprécie pas particulièrement un roman mais masse critique Babelio oblige :-D

    Pour faire court, c'est l'histoire d'une garçon de 20ans, dealer de drogues qui ne sort quasiment pas de son quartier, qui est celui de la gare de...
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    Que dire.. il est rare que je rédige une chronique quand je n'apprécie pas particulièrement un roman mais masse critique Babelio oblige :-D

    Pour faire court, c'est l'histoire d'une garçon de 20ans, dealer de drogues qui ne sort quasiment pas de son quartier, qui est celui de la gare de l'Est. Il fréquente une petite bande de dealer, entre deal, boite de nuit, orgies..
    Comme fasciné par un dealer de première catégorie qui vient de filer en Espagne, il décide lui aussi de partir en Espagne..

    Bref, ce roman met en scène des expériences de jeunes délinquants, entre désir et pulsion homosexuelle, je me suis ennuyé entre ses pages, j'ai trouvé cela long sans réel intérêt, une écriture trop.. trop lourde, trop impersonnelle, trop chargée..
    Dommage !

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