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Dans l’antiquité, trois petites filles dans un jardin forteresse.
Une enfance heureuse et insouciante auprès des esclaves et de leurs parents.
Leurs parents : un père, Denys et deux mères.
Denys est assoiffé de pouvoir, de conquête.
Pour se faire, il n’hésite pas à marier ses filles, à leur frère, à leur oncle…., et l’insouciance de l’enfance est bien loin.
C’est très bien écrit, très bien documenté.
Mais c’est glaçant quant au sort réservé aux filles, aux femmes.
Dans cette forteresse dorée que l’une d’entre elle ne quittera jamais, elles sont sous le joug de Denys le tyran et de ses successeurs qui les utilisent à merci.
Il faut bien du talent pour réussir à nous plonger dans cette époque avec autant de réalisme.
Un gros coup de cœur pour cette biographie dans laquelle Claude Pujade-Renaud , loin de nous délivrer SA vérité sur Sylvia Path , s’efface pour laisser place à des témoignages de ceux qui l’ont connue : mari, mère, frère, voisins, médecin, baby-sitter….., et aux réflexions empruntées à des documents concernant ses relations avec autrui, son imaginaire, son mal de vivre, ses pulsions suicidaires. Les chapitres sur l’élaboration de son œuvre permettent de percevoir l’alchimie entre ce qu’elle vit et son écriture poétique et comment sa poésie contient en préfiguration son destin .
Une biographie qui refuse la chronologie des faits et fait intervenir le passé au moment où il éclaire le présent ; une construction pointilliste, qui procède par petites touches et s’attache à la fois à ce que fut Sylvia Path comme épouse, mère, fille, voisine, et à ce qu’elle fut et devint comme poète . Car loin de s’arrêter à la mort de l’artiste, l’ouvrage évoque les étapes de sa publication , le destin de son œuvre et révèle l’étrange emprise qu’elle a continué d’exercer sur ses proches et sur ceux qui lui ont survécu .
Servi par une écriture élégante, fluide, qui sait s’adapter à la personnalité de ceux qui ont témoigné , un travail de biographe, d’analyste et de romancier qui parle autant au cœur qu’à l’esprit
De Soren Kierkegaard, je connaissais le nom. L’auteure m’a fait découvrir l’homme.
Au travers du personnage de Régine, on découvre un homme tourmenté, un penseur qui réfléchissait en marchant, un homme-enfant poursuivit par la malédiction familiale.
J’ai aimé le personnage de Régine, encore amoureuse du philosophe malgré ses années de mariage.
J’ai aimé le personnage du mari, conscient de cet amour de sa femme pour un autre, pas moins amoureux lui-même de cette même femme.
Un triangle amoureux avec un absent pourtant omniprésent.
L’image que je retiendrai :
Celle des rosiers que Régine a plantés à Saint-Croix aux Antilles, qu’elle a dû abandonner, se posant toujours la question de savoir si ils fleurissent.
http://alexmotamots.fr/?p=2013
Biographie de Kierkegaard sous forme de roman.
Deux voix principales pour raconter : celle de Régine, la fiancée que le philosophe a éconduit après quelques années, et celle de son mari, gouverneur aux Antilles danoises, puis maire de Copenhague.
Puis aussi celles d’Henrik, un neveu, et d’Henriette, une nièce.
Personnage tourmenté que Kierkegaard, marqué par une sorte de malédiction qui semble frapper sa famille. Personnage omniprésent dans la vie de ses proches, bien au-delà de sa mort.
C’est bien écrit, c’est intéressant, mais j’ai été tentée à plusieurs reprises d’abandonner. Beaucoup de répétitions, un rythme très régulier, très lent, qui m’a fait m’ennuyer souvent.
Pourtant je ne regrette pas cette lecture très bien documentée qui m’a appris bien des choses.
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