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Omero vit une enfance heureuse et solitaire loin du mode. Dans cet isolement assumé par le couple que forment ses parents étranges, aimants mais qui ne montrent aucun sentiment maternel ou paternel classique, il est protégé par un parain qui offre, donne, finance, mais n'apparaît jamais.
Mais qui est Omero ?
Dans la vie de Maria Callas, il y aurait eu l'existence d'un enfant prématuré décédé quelques heures après sa naissance.
Maria Callas l'amoureuse d'Aristote Onassis, riche grec marié et père de deux enfants, célèbre et puissant, amoureux de la divine cantatrice.
Une relation dense et déchirante, où l'amour le disputait au tragique. Où il n'y avait de place ni pour le couple qu'ils formaient pourtant de manière sporadique mais portés par une attraction irresistible, ni pour un enfant issu de cet amour fou.
Dans ce roman qui semble nous révéler tant de vérités mais dont l'intrigue est tout sauf avérée, j'ai aimé suivre la vie de chacun des protagonistes.
S'ils ne sont jamais nommés précisément, j'ai suivi Maria et Aristote, Christina et son frère, Jacqueline et JFK junior, chacune de ces célébrités dont le moindre geste, le moindre acte ou faux pas, était épié par la planète entière pendant des décennies.
J''étais perplexe en me demandant comment l'auteur allait appréhender cette histoire de filiation sans tomber dans l'excès ou le ridicule. J'ai été happée par Omero le fils caché, mort à la naissance mais dont la vie a été prise en charge par son géniteur. Cet enfant devenu adolescent, cet homme à la recherche de ses racines, qui oublie dans sa quête l'essentiel, sa propre existence, l'amour qui lui a été réellement donné, pour courir toute une vie après les fantômes de ceux qui lui ont été refusés à la naissance.
Un livre qui donne envie d'écouter les disques de La Callas, de retrouver les personnages qui ont fuit Omero mais l'ont entouré de leur ombre parfois menaçante, souvent protectrice, la mère le père la veuve ou la fille, de savoir si c'était une chance ou une malédiction.
https://domiclire.wordpress.com/2024/02/11/omero-le-fils-cache-christos-markogiannakis/
J'ai aimé lire cette enquête du capitaine Markou que je découvre avec ce titre.
J'ai aimé le suivre dans les rues de la capitale et les appartements des victimes.
J'ai aimé les crimes tous différents, même si l'auteur révèle des indices dès le début du roman.
J'ai aimé la fin et l'attitude dépitée de l'un des coupable.
Et j'ai été triste que les personnes âgées soient si invisibles.
Pourtant, il ne me restera pas grand chose de cette lecture sympathique.
Le 30 mars 1960, Maria Callas met au monde un enfant prématuré déclaré mort dans les heures qui suivent. Mais le père étant Aristote Onassis, le bébé est-il vraiment mort ?
Le narrateur – qui n’interviendra qu’en début et en fin d’ouvrage – a hérité du cahier d’Omero dans lequel il a raconté son enfance et sa quête à l’âge adulte.
J’ai été surprise qu’Omero soit élevé par un papà et une mamma qui ne sont ni son Père ni sa Mère, dans la région de Milan, avec des cours à domicile jusque tard dans sa scolarité.
J’ai été ahurie par le nombre de présent que lui offre son parrain, finissant par comprendre qu’il était son vrai Père.
J’ai aimé qu’à la fin du récit d’Omero, son Père et sa Mère soient devenu père et mère, perdant de leur éloignement.
J’ai été attristé de lire la fin de vie de Maria Callas, dans un appartement parisien de l’avenue Georges-Mandel, loin de tout et de tous.
J’ai adoré les Troie Furies qui empêchent Omero et sa Mère de voir son père sur son lit de mort à l’hôpital de Neuilly : la soeur du parrain, sa fille et la Veuve.
Aucun nom ni prénom ne sera écrit, mais on devine à travers les sobriquets qui est qui : la Veuve, la Divina….
J’ai découvert un homme pris en charge depuis sa naissance jusqu’à sa mort : une fortune confortable, du personnel qui veille sur ses actes. Ce sera aussi le cas de la petite-fille du Père.
J’ai découvert avec horreur l’enfance de Maria Callas, avec une mère qui lui préfère sa soeur aînée, plus belle ; qui tente à Athènes de la prostituer à des soldats de l’occupation pendant la guerre (p.248)
Un auteur qui tout le long de son récit pose la question du destin : moïra, kismet contre les choix personnels.
J’ai aimé qu’Omero soit éduqué par une jeune femme qui lui fait aimer les mythes antiques grecs. L’adulte y fera sans cesse référence.
Enfin, j’ai apprécié la dernière rencontre d’Omero avec une descendante de son Père, rencontre qui l’ouvre à sa propre vie.
Quelques citations :
Pourquoi ai-je passé ma vie à courir derrière un nom étranger, à vivre par procuration au lieu de revendiquer mon identité propre ? D’un autre côté, nos parents ne sont-ils pas ceux grâce à qui, à cause de qui, en dépit de qui nous devenons ce que nous sommes ? (p.418)
j’espère qu’elle s’est retrouvé elle-même, avec ou sans ses parents. (p.440)
L’image que je retiendrai :
Celle du manoir dans lequel grandit Omero, plein de cadeaux, et surtout, celui du petit bateau baptisé à son nom sur lequel il apprend à naviguer.
https://alexmotamots.fr/omero-le-fils-cache-christos-markogiannakis/
Pour son dernier polar, Auteur de crimes, qui est paru en France avant son pays natal, Christos Markogiannakis offre un éloge des romans policiers du début du XXème siècle, de type whodunit, ou roman problème ou roman jeu, dont le Mystère de la chambre close est un exemple significatif.
Le Capitaine Christophorose Markou est le numéro 2 de la brigade des homicides de l’Attique. Il est confronté à cinq meurtres non élucidés avec le soupçon de plus en plus prégnant que le meurtrier s’est inspiré de sa bibliothèque pour perpétrer ses crimes.
Brins d’histoire
Il faudra un retour en arrière, pour comprendre pourquoi le policier est arrivé à cette conclusion. La seconde victime, Iléana Yannouli, 52 ans, est découverte morte sur le trottoir par un balayeur municipal.
Fan de La Callas, le Capitaine, surnommé Monsieur 100%, tellement il s’investit dans ses enquêtes, est angoissé par ce qu’il ne peut contrôler ou analyser ! Et là, son état mental va se trouver fort affecté !
Ajoutons à la présentation une aventure de quelques jours avec la profileuse du groupe, Roubini Gaetanou, qu’il regrette déjà. Et, son amie Véra, déjà apparue lors de son précédent polar, Mourir sur scène, partage sa même passion pour les romans policiers.
Pour tous les meurtres, le vol n’est pas le mobile et le coup de folie est démenti par l’absence d’indices. L’enquête de Christos Markogiannakis se met en place, autour d’un club de lecture de polar, mais aucune piste ne se profile !
Hommage à la littérature policière
Auteur de crimes de Christos Markogiannakis est de facture classique où les détails sont semés tranquillement au fil des pages pour laisser le lecteur s’impliquer dans l’enquête. Bien évidemment, les rebondissements prouveront la piètre capacité de celui-ci à la résoudre. Car, il faudra l’étincelle intuitive du bon policier pour que le Capitaine trouve enfin une piste !
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/06/26/christos-markogiannakis-auteur-de-crime/
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