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Toujours attirée par la peinture ,j'ai flacher sur se livre ,je le lis en ce moment ,une decouverte génial, je e connais pas du tout écrivain donc une bonne lecture en perspective
Toutes les semaines, Ève, jeune londonienne rend visite à son amie Suzon au Musée Courtault. Une amie, avec qui elle entretient de longs monologues, lui faisant part de ses galères. Une amie silencieuse. Et pour cause ! Car Suzanne est figée pour l’éternité sur un tableau peint en 1832, par Manet. Une visite comme une thérapie pour cette jeune femme à la vie chaotique. Célibataire, en coloc bancale avec un couple d’amis, toujours entre deux petits boulots, le jour baby-sitter ou modèle, le soir serveuse. Une jeune femme pétillante mais profondément marquée par des traumatismes anciens et jamais dépassés. L’abandon par sa mère, alors qu’elle n’avait que cinq ans, la défaillance de son père, que ce départ plongera dans l’alcoolisme. Et Grace, la mystérieuse Grace à qui elle pense et parle sans cesse, dont on imagine qu’elle est à l’origine d’une blessure jamais refermé.
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Pression maximale que de commencer une lecture qui a été un coup de cœur pour Isabelle et Anaïs. Je ne ferai pas durer le suspense, j’ai à mon tour adoré. J’ai suivi avec délectation les tribulations d’Eve, sa solitude, ses galères et son existence pour le moins mouvementée. Toujours décalée, un brin déphasée et surtout très kleptomane, elle ne se plaint pas et utilise l’humour pour cacher ses fêlure. Elle m’a fait penser à Bridget Jones par sa dérision et sa capacité à attirer les mauvais plans. Comme elle, sa vie est pathétique mais elle la traverse avec un flegme et un humour grinçant et jubilatoire. Mais la comparaison s’arrête là, car quand le vernis des apparences s’écaille, le ton change. On voit resurgir les plaies, encore à vif, et on comprend vite que la légèreté et l’humour sont là pour mettre à distance la souffrance. Une vie marquée par les départs, les rencontres ratées. Une vie faite de culpabilité et de doutes qui l’empêchent de saisir le bonheur, de voir les mains tendues. Et puis il y’a l’art, omniprésent dans sa vie, l’art où elle cherche réconfort, et où elle puise ses forces.
La vraie réussite de ce roman c’est le parfait équilibre que l’auteur parvient à tisser entre douleur et légèreté, entre fragilité et force, entre dépression et résilience. Un portrait délicat d’une profondeur émouvante qui a su me surprendre et me charmer. Je recommande +++
Le roman s’ouvre sur une scène étrange, une jeune femme évoque le moment où "Une fois à la gare, quelque chose a lâché en moi… Je me revois faire un pas en avant vers les voies et regarder mes pieds."
C’est Eve qui parle. Dans sa vie, il y a Suzon, éternelle serveuse d’Un bar aux Folies Bergère peint par Manet en 1882. Suzon, du champagne, des fleurs, des spectateurs, et cet homme au second plan qui semble la regarder. Il y a surtout Eve qui part chaque mercredi à la rencontre de Suzon, dans la salle 6 de la galerie Courtauld à Londres.
Il y a Karina et Bill, chez qui elle partage une chambre en échange de quelques heures de ménage et d’un loyer à prix modéré.
Il y a Max, l’ami d’avant, toujours présent, discret et tendre, attentionné et prévenant.
il y a surtout Grâce, qui aurait eu vingt-six ans cette année.
Eve abandonnée par sa mère alors qu’elle avait à peine cinq ans, délaissée par un père absent, perdu dans les vapeurs d’alcool, cet alcool qui pourtant ne fait rien oublier des aléas de la vie.
Et Grâce qui revient sans cesse dans sa tête, les souvenirs, les mots, les gestes de Grâce aujourd’hui disparue.
Eve est serveuse dans un restaurant, jusqu’au jour où elle rend son tablier à la suite des gestes d’un client indélicat.
Alors que tout va mal, elle n’a pas besoin de chercher loin un emploi, une affichette lui montre la voie : modèle vivant pour cours de dessins. Là elle rencontre Paul, et surtout Annie, la douce et blonde, belle et talentueuse Annie. Annie en cours de divorce, lui propose d’être la baby-sitter occasionnelle de sa fille Molly.
Max la sauve du pire, en lui trouvant un emploi, en l’accompagnant, en tentant de l’aider. Max le doux ami si attachant et si compréhensif. Une relation rare dans la vie de cette solitaire qui s’isole de plus en plus.
Car Eve transporte des tonnes de peine, de tristesse, de doutes et de culpabilité. À tel point que sa chute est lente mais implacable, il faut comprendre qu’elle refuse de se faire accompagner pour parler, dire, comprendre.
Peinture fraîche est un belle surprise, de ces romans que l’on a envie de lire et de faire lire. Émotion, introspection, dérision, mal de vivre, Eve passe par tous les stades et nous avons envie de la suivre. Cette jeune femme cleptomane invétérée et décomplexée, est aussi paumée, déprimée, rongée par la culpabilité. Elle n’arrive pas à se pardonner le décès de son amie.
La façon de nous la présenter est tout sauf ordinaire, jeune femme atypique, attachante, bouleversante et amusante, à laquelle on s’attache tant les casseroles qu’elle trimbale sont énormes et ne l’ont pas aidée à bien démarrer dans la vie. C’est à la fois triste et puissant tant la résilience est proche, possible, souhaitée, par tous ceux qui suivent Eve avec attention et empathie, autant que par nous lecteurs.
Voici un premier roman qui m'a enveloppée le temps de deux journées dans une atmosphère douce-amère.
On suit le flux de conscience d'Eve, une jeune femme qu'on sent perdue dans son existence, entre son métier de serveuse dans un restaurant de luxe et cette colocation un peu bancale avec un couple d'amis. Eve observe. Eve vole un peu de la vie des autres. Menus objets qu'elle dérobe et qui lui donne un semblant de matérialité.
Eve va toutes les semaines admirer Suzon. La serveuse de Manet dont elle tente de comprendre le regard. Suzon avec laquelle elle converse. Suzon qui lui échappe toujours un peu mais qui l'ancre dans un quotidien rituel.
Eve reste en surface de bien des choses finalement. Depuis...Depuis que...
C'est son itinéraire personnel que nous allons découvrir. Un itinéraire fait de bouleversements, de rencontres et de choix. Comme celui d'essayer d'être modèle vivante. Et de se donner à voir. Sujet elle même de dessins/tableaux comme Suzon.
J'ai immédiatement aimé le ton de ce roman. Ce regard qu'Eve porte sur le monde. Ce besoin viscéral pour elle de voir Suzon chaque semaine. Ces personnes qui l'environnent et celles qui vont arriver dans sa vie.
Tout m'a semblé maîtrisé: la voix d'Eve, les péripéties, ces phrases en italique comme autant d'incursions aux racines des traumatismes...Cette mise en abyme où, à l'instar de Suzon, Eve devient objet de contemplation pour les autres.
C'est une histoire de résilience à la tonalité triste et tragique. Avec des actes de violence. Avec des mots qui se brisent derrière une façade de silence. Mais avec quelques trouées d'espoir. Le rire d'une petite fille. La patience amoureuse d'un homme.
C'est une histoire que je ne peux que vous conseiller. J'ai aimé ce premier roman et je suivrai désormais l'œuvre de Chloe Ashby.
Traduire de l'anglais par Anouk Neuhoff.
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