La meute, c'est un groupe d'adolescent qui se retrouvent à chaque vacances dans le Berry.
Fils de bourgeois baby-boomers, petits-'fils d'aristocrates déchus, ils sont élevés sans véritables règles, comme des champignons.
Des drames, des morts, et surtout le silence autour de ces morts dont on ne parle jamais.
La mort de la maman d'Aurore, survenue quand elle avait sept ans.
La mort d'Anatole dans un accident de scooter qu'Arthur, son frère conduisait.
Arthur et Aurore, cousins, sont très proches et se retrouvent, à la cinquantaine, parlant de leurs vies.
Arthur est un être flamboyant, solaire, le chef de la meute.
Il brûle la vie par les deux bouts, subit quatre comas, s'enfonce dans la drogue.
Ce récit autobiographique m'a beaucoup touchée
Comment les enfants se construisent selon les familles.
Le décalage entre l'enfance et les modèles reçus et la vie d'adultes dans laquelle ils entrent.
La tendresse entre Aurore est émouvante.
Les grands-mères aristocrates originales dans leurs châteaux vieillissants, les parents bourgeois plus préoccupés d'affaire d'argent et de divorces, et au milieu ces jeunes qui tentent toutes les expériences, sans véritable guide, en toute liberté, livrés à eux-mêmes.
Merci à Charlotte Des Georges pour ce beau partage.
« Flirter avec les limites et l'interdit, extirper de l'existence, le paranormal et l'absurde, magnifier le présent, avec ce qu'il faut d'humour, d'imagination et de fantaisie ; Arthur a transplanté en elle, cette pulsion de vie qui gifle l'inertie et les convenances à la volée. Ce besoin vital d’électriser le quotidien cette incapacité à se satisfaire du réel, ce goût immodéré pour la beauté et les apparat, son insolence et sa passion pour l’excès, il lui a transmis tout cela en intraveineuse faire danser l’existence ou bien crever. »
Ce portrait du personnage central de ce roman est à l’image de du tourbillon où nous entraîne Charlotte Des Georges, observant en spectateurs hallucinés les frasques d’un jeune homme au magnétisme intense, issu d’une noblesse qui n’en a plus que les stigmates administratifs, et animé d’une folie aussi étourdissante que destructive.
Plusieurs drames viendront ternir l’ambiance de fête sans fin que vivent les adolescents , teintant d’une ombre funeste le reste de leur existence.
Les personnages sont nombreux et l’on peut s’y perdre. Reste la beauté d’une écriture aussi flamboyante que le personnage qu’elle porte et un premier roman prometteur
Merci aux éditions Fayard pour l’envoi de ce service de presse numérique via NetGalley France. Cette chronique n’engage que moi.
272 pages Fayard 21 août 2024
#Chiensdemeute #NetGalleyFrance
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