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Celine Zufferey

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Avis sur cet auteur (13)

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    Couverture du livre « Sauver les meubles » de Celine Zufferey aux éditions Gallimard

    Alexandra_Vieira sur Sauver les meubles de Celine Zufferey

    A l'heure où Ikea renonce à son fameux catalogue, il est amusant de lire Sauver les meubles. Un photographe se résout à prendre des photos de mises en scène pour un célèbre marchand de meubles. Allergique à cet univers factice et marchand, il tente de s'isoler de son nouvel environnement...
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    A l'heure où Ikea renonce à son fameux catalogue, il est amusant de lire Sauver les meubles. Un photographe se résout à prendre des photos de mises en scène pour un célèbre marchand de meubles. Allergique à cet univers factice et marchand, il tente de s'isoler de son nouvel environnement professionnel. Mais il se laisse tenter à la fois par une relation amoureuse et par une collaboration extra-professionnelle, pour le meilleur.... et pour le pire! Humour corrosif et regard désenchanté.

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    Couverture du livre « Sauver les meubles » de Celine Zufferey aux éditions Gallimard

    julien Raynaud sur Sauver les meubles de Celine Zufferey

    Gallimard force le respect : éditeur d'Hervé Guibert, plus récemment de Barcelona ! (Grégoire Polet) que j'avais apprécié. Pour ce premier roman de Zufferey, l'éditeur vante le ton caustique du récit. Mouais ! Tout le monde n'est pas Houellebecq…
    Pour être franc, on s'ennuie ferme, c'est...
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    Gallimard force le respect : éditeur d'Hervé Guibert, plus récemment de Barcelona ! (Grégoire Polet) que j'avais apprécié. Pour ce premier roman de Zufferey, l'éditeur vante le ton caustique du récit. Mouais ! Tout le monde n'est pas Houellebecq…
    Pour être franc, on s'ennuie ferme, c'est répétitif et assez inintéressant. Je m'attendais à une intrigue, une atmosphère, comme dans Rome en un jour de Maria Pourchet (toujours chez Gallimard). Mais ici, rien de tel. Les dialogues, trop nombreux, sont totalement plats, et ce n'est pas la vacuité des personnages qui suffit à le justifier. L'auteur n'a rien à dire, c'est tout. Peut-être suis-je dur, peut-être est-ce dû aux excellents livres lus juste avant celui-ci : le très inventif Prenez soin du chien (J. M. Erre), les très prometteur Petits plats de résistance (Pascale Pujol), l'intéressant le bébé(Marie Darrieusecq).
    Un mot sur l'écriture. Je trouve qu'aller à la ligne à chaque phrase banale de 4 mots (et encore), ça n'impressionne pas longtemps et ça ne crée pas quelque chose. Quant aux nombreuses pages (surtout vers la fin) avec seulement une phrase d'environ 8 mots (voire moins), cela gâche surtout les forêts, mais ça ne sert aucunement le récit (au contraire, dans Je tue les enfants français dans les jardins (Marie Neuser), le chapitre qui ne fait qu'une phrase se justifie totalement)

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    Couverture du livre « Sauver les meubles » de Celine Zufferey aux éditions Gallimard

    Colette LORBAT sur Sauver les meubles de Celine Zufferey

    être artiste-photographe et devoir, pour survivre, vivre, mettre du beurre dans les épinards ou dans les nouilles (cela dépend de vos goûts) d’être photographe dans une grosse boite de mobilier, genre scandinave n’a rien de pénétrant. Votre rôle ? Vous mettre là où Assistant le dit, appuyer sur...
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    être artiste-photographe et devoir, pour survivre, vivre, mettre du beurre dans les épinards ou dans les nouilles (cela dépend de vos goûts) d’être photographe dans une grosse boite de mobilier, genre scandinave n’a rien de pénétrant. Votre rôle ? Vous mettre là où Assistant le dit, appuyer sur le déclencheur. Vous ne vous occupez même pas de la postproduction. Votre image arrive sur l’ordinateur « Bien. C’est lisible, efficace. » Les autres photos que vous avez cadrées vous-même pour faire plus chaleureux, plus artistiques sont qualifiées de marrantes et… Direction l’icône et la corbeille. On ne vous demande pas de l’esthétique, mais du papier glacé avec une famille heureuse, sans ride ni engueulade
    Il faudra vous y faire, vous devez payer votre studio et la maison de retraite de votre père.
    Heureusement, l’amour guette et arrive sous les traits de Nathalie, mannequin pour mettre les meubles en valeur. Vous voici en ménage. Tout va bien au début, mais vous avez peur d’aller plus loin…
    Votre pote Christophe, celui qui inflige, au sous-sol, les pires dommages au mobilier pour tester leur solidité, a une idée géniale : créer un site porno « Valley of dolls ». Un site payant. « C’est ça l’amitié, faire du porno ensemble ? C’est toujours mieux qu’une initiation à la pêche ou un week-end à Las Vegas »… Vous êtes partis dans vos délires réalistes et lorsque vous rentrez à l’appartement, Nathalie vous accueille fraîchement. Pensez, votre première soirée entre potes. Vous aimeriez lui expliquer le projet, votre enthousiasme, mais « T’as vu l’heure ? Tu m’expliqueras demain. » Cela veut dire pas envie d’écouter vos élucubrations de mecs ivres.
    Maintenant, vous avez deux vies. L’une au grand jour à photographier le mobilier et l’autre à mitrailler des couples, voire plus, en pleine action sexuelle. Vous prenez votre pied, vous vous sentez pousser des ailes car libre, on vous fait confiance… Cela marche, le site connait un certain succès, mais, comme toujours, il faudrait aller plus loin, s’accrocher à autre chose que ce qu’il veut faire en photo. Beaucoup plus difficile de se coltiner avec les humains qu’avec les sites de rencontre virtuelle que vous affectionnez.
    Votre père, sans qu’il soit présent, joue de rôle de votre conscience, de vous bousculer,
    « -Il faut toujours qu’on vienne te chercher.
    - Non.
    - Que Nathalie t’accule pour que tu craches le morceau. Que Christophe te bouscule pour que tu recommences la photo.
    Nathalie, je l’ai imaginée à coups d’attente et de désir. La vraie, elle range les verres au-- dessus du lavabo et s’abrite sous une couverture.
    - Tu en fais tout un monde, de cette couverture, ce n’est qu’un détail.
    Non, les objets nous dévoilent, les meubles ne cachent rien. Notre canapé révèle nos ambitions, les chaises de cuisine nos espoirs, la bibliothèque, nos peurs. Si l& personnalité est une photo, l’appartement en est le négatif.
    Nathalie c’est la tasse et sous-tasse de même couleur, c’est l’armoire à rangement, c’est la chaise droite, le mug « I love NY », le portemanteau dans l’entrée.
    - Et toi ?
    Je suis le verre ébréché, le tiroir qui ferme mal, le bol à cochonneries, la poignée où on accroche les vestes. »

    Vous voudriez tellement photographier le désordre, vivre hors des clous, mais cela ne se peut pas, cela ne peut pas !
    Elle :
    « Elle est la tasse blanche produite en série.
    Elle est l’ampoule économique.
    Elle est le tableau déjà encadre.
    Le pot de moutarde utilisé comme verre.
    L’accessoire fonctionnel.
    La collection « Back to basics ».
    Le textile indémodable.
    Le meuble passe-partout. »

    Lui :
    « Je suis le lavabo qui fuit.
    Le frigo qui ronfle.
    Je suis la chaise branlante.
    La tâche qu’on n’arrive plus à ravoir.
    La plante qu’on n’arrose plus.
    Le bibelot qui prend la poussière.
    Les plaques indécrassables.
    Le tiroir qui grince. »

    Un livre jubilatoire, caustique, désabusé, où les règles sont transgressées. Que ce soit en photographiant des salons ou des ébats sexuels, les corps sont là pour susciter le désir, le plaisir. Regarder la vie à travers un objectif met de la distance entre le réel et le photographe. Et toujours cette maudite solitude que la voix intérieure du narrateur met en relief.
    Un premier roman dont le ton m’a beaucoup plu.
    Lu dans le cadre des 68 premières fois.

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    Couverture du livre « Sauver les meubles » de Celine Zufferey aux éditions Gallimard

    Nathalie cez sur Sauver les meubles de Celine Zufferey

    http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/sauver-les-meubles.html

    http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/sauver-les-meubles.html

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