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Pour qui aime la magie des contes, voici une belle histoire intitulée conte chinois mais il pourrait se dérouler dans n’importe quel pays tant le conte est universel.
« Il était donc une fois, et une fois suffit bien… »
Le vieux bossu qui cultive son champ de bananiers est un vieil homme généreux qui laisse les enfants grappiller des bananes. Mais une tempête va anéantir sa récolte en dévastant sa bananeraie. Par bonheur le vieux bossu est un homme résilient, il va soigner la seule pousse de bananier survivante et celle-ci va lui réserver une jolie surprise. L’unique banane de l’arbre va donner naissance à un petit garçon.
« L’enfant du bananier est devenu un petit gars bien solide qui travaillait aux champs avec son père. »
Comme dans tout conte qui se respecte, il y aura, bien sûr, des épreuves à surmonter, trois au total, des personnages aux dons magiques. La générosité, l’altruisme, le courage sont les valeurs morales portées par ce beau conte.
Les illustrations de Cécile Gambini sont colorées, et ces dessins naïfs sont en harmonie avec l’ambiance du conte. Le grand format de l’album permet de bien les apprécier.
L’héroïne (l’auteur ?) a vraiment une vie de merde, surtout cet été, qu’elle nous raconte en quatre nouvelles.
La poire :
On retrouve sa mère, grabataire et fort mal en point, dans la buanderie de l’hôpital, en train de manger une poire, le rose aux joues après une évasion rocambolesque par la fenêtre.
L’anniversaire :
Depuis six moi elle a un petit ami, mais bon, il n’est pas top et castagneur, avec lui, c’est un festival ! « T’es avec un gars depuis si mois que te fait rêver un jour sur vingt-six, il t’en a fait voir de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel (c’est-à-dire du violet foncé au marron clair), t’as malheureusement dû tomber un peu trop dans ses yeux bleus et ce soit c’est ton anniversaire. », Après une chute, il se retrouve au CHU de Clermont-Ferrand et elle découvre un chapelet de petites amies qui l’appellent sur le portable.
Mémé-vaudou :
« A midi il y a E. qui doit venir manger. Comprenez l’amour de sa vie passe et ce serait bien que vous, la remplaçante de fortune intérimaire, disparaissiez momentanément pour laisser s’épanouir ce moment privilégie de complicité tant attendu ». Bien sûr, elle obtempère, que faire d’autre lorsque l’on est comme elle. Attention là, elle fait intervenir mémé vaudou… A savoir une bague en or des fiançailles de sa grand-mère et lui lancer un « au secours mémé » et… ça marche. E. a eu un accident et a terminé au CHU de Cl… non de Bordeaux !
La pasteurellose d’été :
Elle sauve un chaton, un sacré de Birmanie qui, pour la remercier il lui chope le doigt et…. direction le toubib. Le vétérinaire de la fourrière l’informe que ce fameux chat est mort de la rage ou du typhus. Donc, direction CHU de Clermont-Ferrand. Non c’était la pasteurellose, mais bon….
Ce qu’elle raconte devrait être triste ou, pour le moins gris. Mais non, ses dessins très doux contrastent avec son écriture ironique, insolente, gaie, poétique. Cette fille a un grain mais alors, comme j’aime son petit grain de sel, de poivre, de miel.
J’adore la fin : « L’été, il y a ceux qui partent en vacances et ceux qui préfèrent aller au CHU, les gentils. »
A la fin du livre, il y a un résumé aux petits oignons :
« Quand ta mère vole des poires à la buanderie tu crois aux miracles, t’offres tes os contre un chaton, t’apprivoises les cafards et t’invoques mémé-vaudou pour exorciser le tout. Voilà le programme court, en quatre actes chirurgicaux, pour votre plaisir… »
Une petite perle de mots et de dessins. Cécile Gambini, j’aime votre univers
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