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Le Bataclan, nous en avons entendu parler, forcément, mais elle, Elle y était. Et de ça, bien sûr, on ne ressort pas intact. Pas intact ? Pourtant elle n’est pas blessée, rien d’apparent. Mais un ESPT (Etat de Stress post-Traumatique) cela ne se voit pas, rien de visible, tout est à l’intérieur, enfoui, caché aux yeux de tous, parfois même aux yeux de la victime elle-même. Car victime, elle l’est, réellement, mais qui s’en doute, qui le comprend, qui le voit ou veut bien l’entendre ?
Car être sortie physiquement indemne des attentats du Bataclan (Paris de novembre 2015) ne veut pas dire que l’on ne souffre pas, et le stress post-traumatique subi est un véritable boulet invisible mais prégnant, paralysant parfois.
Catherine Bertrand utilise le dessin comme exutoire, comme transmetteur de toutes ses peurs, ses angoisses, mais surtout pour aider les autres, qui comme elle, ont besoin de se reconstruire, ou ceux qui doivent essayer de comprendre les victimes. Le trait est simplifié, les mots sont là, vibrants, éclatants, prenant toute la place parfois, avec cet ESPT matérialisé par un boulet. Par ce boulet bien visible et tellement énorme qu’elle traine derrière elle à la façon d’un pou qui s’agrippe à vous et ne vous lâche plus. Elle nous permet de visualiser la souffrance qu’elle endure, et permet à d’autres victimes de comprendre qu’elles ne sont pas seules, que d’autres souffrent comme elles et que cette souffrance est aussi réelle qu’une plaie ouverte. Victimes, oui, elles le sont, mais pas à vie, car il faut parvenir à se reconstruire pour avancer tant bien que mal dans une vie qui aujourd’hui leur fait peur.
Lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2019/03/13/chroniques-dune-survivante-catherine-bertrand/
Témoignage d'une survivante du Bataclan, il permet de se mettre dans sa tête et de (mieux) comprendre son quotidien perturbé par ce traumatisme inimaginable.
Sensible, lucide et plein d'humour, j'espère de tout mon cœur qu'avoir mis des mots (et des dessins) sur ses maux lui auront permis d'aller mieux et de panser ( un peu)sa tête et son cœur.
A lire parce que dans cette société devenue folle, ce quotidien là risque de toucher bien plus de gens qu'on n'ose l'imaginer
https://lettresexpres.wordpress.com/2019/01/16/quelques-bd-en-vrac-2/
Catherine Bertrand était au Bataclan le 13 novembre 2015, et si elle s’en est sortie sans dommage physique, elle a très rapidement eu à affronter un sévère syndrome post-traumatique.
Ce fardeau qu’elle ressent comme un boulet à traîner partout, elle a l’idée de l’exprimer sous forme de journal dessiné. Elle dessine sa soirée dans la salle de concert, ses premières réactions comme celles de son entourage, ses entretiens avec une psy, ses galères administratives… Elle raconte aussi des épisodes au bureau, où il lui est difficile, voire impossible, de se concentrer, ou de trouver un intérêt aux petites histoires des collègues, elle retranscrit les petites phrases qui l’enfoncent un peu plus… Le trait rond, le noir et blanc, l’utilisation de l’écriture comme partie intégrante du dessin, la manière très imagée de retranscrire les hauts et les bas par lesquels elle passe, tout cela concourt à en faire un récit sincère et touchant.
13 Novembre 2015.
Triste anniversaire aujourd'hui. de ces jours où nous avons le devoir de nous rappeler que rien n'est acquis. Et que la lecture, l'ouverture à l'autre repousse l'obscurantisme.
Catherine Bertrand était au Bataclan ce 13 novembre 2015.
Elle offre alors un roman graphique vrai et marquant que j'ai beaucoup aimé.
Criant de vérité, elle raconte l'après Bataclan. Ce stress post-traumatique dont on parle peu et qui pourtant empoisonne l'existence des victimes.
Avec beaucoup d'humour et sans se faire plaindre, Catherine Bertrand raconte son expérience et nous ouvre les yeux sur « sa blessure au cerveau », celle qui ne se voit pas et qui fait le plus mal au quotidien.
J'ai aimé cette façon de se raconter, simple et parfois hilarante. Cette manière de raconter des choses terriblement intimes de façon « drôle ».
Un aspect évoqué et dont peu de gens ont conscience, ce sont les déficiences manifestes pour aider ces personnes. Catherine explique, toujours avec humour, comment des administrations, des organismes ont très mal joué leur rôle pour aider les victimes des attentats.
Une lecture édifiante, mais pas donneuse de leçon. Un témoignage d'une vraie femme. Sans récupérations d'aucune sorte.
Ce livre est une lecture que nous devrions tous entreprendre. Pour mieux comprendre. Pour moins juger.
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