Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
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Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
Merci à Joëlle G, lectrice, pour son passionnant reportage
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
Les polars incontournables de vos vacances
Bonne idée que cette réédition par Folio de ce petit texte (une fois n’est pas coutume chez Caryl Ferey), publié en 2014.
Fin de parcours de deux êtres cassés par la vie qui, comme une évidence, sont faits l’un pour l’autre et se rencontrent pour une (dernière) nuit à San Francisco (SF).
Sam est un indien sioux qui a quitté sa réserve miséreuse pour tenter une autre vie à Las Vegas, dans la construction puisque, comme chacun sait, les indiens n’ont pas le vertige. Mais le travail s’arrête et la dérive de Sam est de plus en plus marquée dans l’alcool et la solitude.
Jane a une prothèse à la place de la jambe, mais dégage une aura qui attire Sam qui va la suivre alors qu’elle aussi déambule dans SF. Jane a aussi eu un parcours de vie destructeur qui sera raconté en deuxième partie.
Ces deux solitudes sont manifestement faites pour se rencontrer et Jane invite le clodo Sam à boire un verre, puis ils iront s’affaler sur les hauteurs de SF pour un dernier trip.
Ce n’est pas à proprement parler un « polar », mais bien un roman noir, comme une tragédie moderne mais sans théâtre, si ce n’est celui de la vie trop courante pour certains êtres meurtris par la vie.
A noter une pirouette littéraire avec la reprise du même texte sur plusieurs pages à partir de la rencontre ; puis quelques ajouts complémentaires pour les dernières pages.
Temps 1 : la rencontre ;
Temps 2 : le parcours de Sam jusqu’à la fin de la nuit
Temps 3 : le parcours de Jane … jusqu’à la fin commune, montrant leur fin fusionnelle.
Port du Havre, dans quelques années. En raison de nombreuses catastrophes, des réfugiés européens campent dans des zones portuaires. Ils espèrent monter à bord d’un bateau en direction des îles du Nord. Dorénavant le Royaume-Uni les refusant, seule l’Ecosse pourrait encore les accueillir. Mais pour cela, ces hommes, femmes et enfants doivent disposer d’un passeport et d’un pass.
Parmi ces passagers à l’exil se trouvent l’éminent professeur Zizek et deux jeunes femmes Francesca et Livia. Le scientifique est accompagné par Raph, un homme chargé de le convoyer sans encombre jusqu’à sa destination finale.
Alors que le bateau tant attendu arrive à quai, un mouvement de foule sépare le petit groupe. Liam, un homme mystérieux et prêt à tout, en profite pour subtiliser le pass de Francesca et s’approprie sa place sur le chalutier.
Mais la traversée vers ce qui aurait dû être l’Ecosse ne va pas se dérouler comme prévu. Leur destination finale sera finalement l’Islande alors que le pays est touché par le chaos. En effet, le Nord de l’île a fait sécession avec le Sud et les migrants n’y trouveront pas l’accueil escompté.
Après Sangoma et la chaleur omniprésente de l’Afrique du Sud, le duo Caryl Férey et Corentin Rouge s’est reformé, avec ce premier tome d’Islander. Cette fois, ils nous entraînent dans le froid d’un futur et d’un pays qui semblent sans avenir. Une seule question se pose rapidement à la lecture de cet album. Comment l’Europe et ses habitants ont-ils pu en arriver à une telle extrémité ?
Peu d’explications nous sont données. Mais au fur et à mesure, on découvre que certaines personnes sont prêtes à tout pour profiter du désordre. Alors que d’autres veulent continuer à se battre pour sauver le continent.
Le premier tome de ce triptyque se révèle être une excellente surprise. Le récit est soutenu et nous plonge au plus profond de ce dont les hommes sont capables. Quant au dessin qui l’accompagne, il est tout simplement époustouflant. Froid à souhait comme pour mieux nous envelopper dans un futur qui ne peut que nous faire frémir d’avance.
Solanah Betwase est appelée pour enquêter suite à la découverte d'un corps mutilé dans une réserve animalière dont le propriétaire ,John Latham , est difficile à cerner .Mais la découverte de cadavre d'animaux vont pousser John et Solanah à s'unir pour mettre la main sur un dangereux braconnier nommé le Scorpion dont personne ne connait l'identité .
Un bon polar pour nous rappeler qu'il existe encore des endroits où les animaux vivent libres et sauvages hors des réserves et que certains se battent pour que ça reste ainsi .
On connait les romans (souvent durs) de Carryl Ferey), et sa capacité à structurer des histoires aux personnages marquants dans des situations particulières, souvent violentes.
Avec Islander il nous présente un monde qui pourrait ne pas être si éloigné dans le temps que cela avec un réchauffement climatique bouleversant les capacités à vivre sur certains territoires et contribuant à des migrations importantes de populations pour aller essayer de trouver des lieux plus cléments … qui se ferment avec la montée de certains extrêmes prêt à tuer ces migrants pour ne pas être … « submergés ».
Le dessin réaliste de Corentin Rouge contribue à accentuer cette atmosphère de déliquescence où des clans se forment au sein des migrants isolés sur une plage à ciel ouvert au pied d’une falaise, où les violences sont multiples, où les politiques n’ont plus de limites, et où les comportements égoïstes s’affirment avec l’enjeu de sauver sa peau quitte à détruire les vies d’autres personnes, …
Bref, c’est noir … mais c’est si loin / si proche qu’on se laisse prendre par cette histoire où quelques personnages s’affirment (dans ce premier tome de la trilogie annoncée) et pourraient porter quelques espoirs.
A suivre donc !
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