Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Port du Havre, dans quelques années. En raison de nombreuses catastrophes, des réfugiés européens campent dans des zones portuaires. Ils espèrent monter à bord d’un bateau en direction des îles du Nord. Dorénavant le Royaume-Uni les refusant, seule l’Ecosse pourrait encore les accueillir. Mais pour cela, ces hommes, femmes et enfants doivent disposer d’un passeport et d’un pass.
Parmi ces passagers à l’exil se trouvent l’éminent professeur Zizek et deux jeunes femmes Francesca et Livia. Le scientifique est accompagné par Raph, un homme chargé de le convoyer sans encombre jusqu’à sa destination finale.
Alors que le bateau tant attendu arrive à quai, un mouvement de foule sépare le petit groupe. Liam, un homme mystérieux et prêt à tout, en profite pour subtiliser le pass de Francesca et s’approprie sa place sur le chalutier.
Mais la traversée vers ce qui aurait dû être l’Ecosse ne va pas se dérouler comme prévu. Leur destination finale sera finalement l’Islande alors que le pays est touché par le chaos. En effet, le Nord de l’île a fait sécession avec le Sud et les migrants n’y trouveront pas l’accueil escompté.
Après Sangoma et la chaleur omniprésente de l’Afrique du Sud, le duo Caryl Férey et Corentin Rouge s’est reformé, avec ce premier tome d’Islander. Cette fois, ils nous entraînent dans le froid d’un futur et d’un pays qui semblent sans avenir. Une seule question se pose rapidement à la lecture de cet album. Comment l’Europe et ses habitants ont-ils pu en arriver à une telle extrémité ?
Peu d’explications nous sont données. Mais au fur et à mesure, on découvre que certaines personnes sont prêtes à tout pour profiter du désordre. Alors que d’autres veulent continuer à se battre pour sauver le continent.
Le premier tome de ce triptyque se révèle être une excellente surprise. Le récit est soutenu et nous plonge au plus profond de ce dont les hommes sont capables. Quant au dessin qui l’accompagne, il est tout simplement époustouflant. Froid à souhait comme pour mieux nous envelopper dans un futur qui ne peut que nous faire frémir d’avance.
On connait les romans (souvent durs) de Carryl Ferey), et sa capacité à structurer des histoires aux personnages marquants dans des situations particulières, souvent violentes.
Avec Islander il nous présente un monde qui pourrait ne pas être si éloigné dans le temps que cela avec un réchauffement climatique bouleversant les capacités à vivre sur certains territoires et contribuant à des migrations importantes de populations pour aller essayer de trouver des lieux plus cléments … qui se ferment avec la montée de certains extrêmes prêt à tuer ces migrants pour ne pas être … « submergés ».
Le dessin réaliste de Corentin Rouge contribue à accentuer cette atmosphère de déliquescence où des clans se forment au sein des migrants isolés sur une plage à ciel ouvert au pied d’une falaise, où les violences sont multiples, où les politiques n’ont plus de limites, et où les comportements égoïstes s’affirment avec l’enjeu de sauver sa peau quitte à détruire les vies d’autres personnes, …
Bref, c’est noir … mais c’est si loin / si proche qu’on se laisse prendre par cette histoire où quelques personnages s’affirment (dans ce premier tome de la trilogie annoncée) et pourraient porter quelques espoirs.
A suivre donc !
Le Havre...
Ils ont traversé l'Europe. Ils attendent, parqués dans des camps, sous la surveillance d'hommes armés, de chiens féroces. Ils veulent accéder à des bateaux. Pour partir vers l'Ecosse, seul pays qui accepte encore de les accueillir... Mais il faut un pass pour accéder aux quais et attendre d'être appelé pour embarquer. Liam, Livia, Francesca et le professeur Zizek font partie de ces réfugiés...
Après Sangoma, un très bon polar politique et social prenant place en Afrique du Sud (Glénat, 2021), Caryl Férey retrouve Corentin Rouge pour un récit d'anticipation glaçant. Dans un futur proche, une inversion du monde habile place les européens dans un rôle de migrants. On va suivre des personnages tentant de rejoindre l'Islande et que l'on sent investi d'une mission particulière dans un projet appelé Islander.
Ce premier tome d'une trilogie ne perd pas de temps. J'ai apprécié ce départ rapide et on comprend petit à petit ce qu'il en est de ce monde inversé. Le dessin de Corentin Rouge est aussi impressionnant dans ce futur incertain qu'il l'était dans Sangoma. Les tons sont plus froids certes mais les personnages sont toujours aussi forts et surtout, tout est réel, crédible. Cette volonté maintient le lecteur dans un possible, une prémonition et ça marche !
Cette trilogie démarre plutôt bien et confirme que le duo Férey-Rouge sait nous embarquer dans des histoires variées en nous tenant, quoi qu'il en arrive, toujours en haleine.
Deuxième album de ces « tirés à part » de la Saga Thorgal qui invite des auteurs et dessinateurs différents pour chaque opus.
Wendigo a un vrai souffle qui emporte le lecteur en gardant des fondamentaux de la série, mais en ouvrant de nouvelles portes, de nouveaux personnages, etc. dans un environnement au fantastique assumé.
Les qualités graphiques portent l’histoire.
Un vrai plaisir de lecture suffisamment rare pour être salué.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...