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Bercovici

Bercovici
Né à Nice le 5 janvier 1963, le petit Philippe Bercovici est repéré à l'âge de treize ans par Raoul Cauvin, auquel il était venu soumettre ses œuvres lors d'une séance de dédicaces. Il publie immédiatement dans la rubrique Carte Blanche du Journal Spirou, avant d'investir les pages d'animation du... Voir plus
Né à Nice le 5 janvier 1963, le petit Philippe Bercovici est repéré à l'âge de treize ans par Raoul Cauvin, auquel il était venu soumettre ses œuvres lors d'une séance de dédicaces. Il publie immédiatement dans la rubrique Carte Blanche du Journal Spirou, avant d'investir les pages d'animation du célèbre hebdo au calot. Cauvin lui propose ensuite - l'année de ses 15 ans ! - d'illustrer « Les Grandes Amours contrariées », série lui permettant de revisiter les romances les plus mythiques de l'Histoire et de la littérature. Philippe Bercovici profite de ces premières expériences pour développer un dessin souple, efficace et dynamique. Un style à nul autre pareil partant du cartoon pour aboutir à une nouvelle forme de narration BD, par laquelle il peut potentiellement explorer tous les types de récits. La carrière de Bercovici prend une nouvelle dimension en 1981 avec le lancement des « Femmes en blanc », sur un scénario de Cauvin, série extrêmement populaire accédant rapidement au statut de best-seller. 41 tomes sont parus aux Éditions Dupuis et « Les Femmes en blanc », série multi-récompensée en festival, s'est vue honorée en 2014 d'un mur BD à Bruxelles. Le parcours de Philippe ne saurait toutefois se résumer à sa série la plus emblématique, puisqu'on lui doit également plusieurs dizaines d'autres séries, one shot ou travaux pour la presse. Citons « Robinson et Zoé » (pour le magazine Gomme à partir de 1982), « Kostar le Magnifique » (pour le magazine Circus, 1984), « Barnabé, envoyé spécial » et « Big Bang Orchestra » (dans Je bouquine), le « Grand Panic Circus » chez Pif gadget, « Testar le Robot » (chez Fleurus) ou encore « Téléfaune » (pour Dargaud en 1993), autant d'univers scénarisés par François Corteggiani. Avec Yann, Bercovici anime les aventures très soviétiques de « Leonid et Spoutnika » chez Marsu-Productions. François Gilson lui écrit pour sa part les gags de « Cactus Club » - une satire délirante des clubs de vacances - pendant que Gerrit de Jager lui écrit « Eve et Adam », série à destination du marché hollandais. Sous le pseudonyme de « Thelonius », Bercovici illustre également les cent premiers gags du « Boss », série où l'infâme Zidrou tourne en ridicule le très respectable rédacteur en chef du Spirou de l'époque. Vite reconnu à son style inégalable et à la vitesse où il envoie ses planches (une heure après en avoir reçu le scénario) « Berco » continuera finalement cette série sous son nom. On peut également signaler, parmi ses dernières productions les plus notables, La véritable histoire vraie de Robespierre (Dupuis), L'incroyable histoire de la médecine (scénario de Jean-Noel Fabiani) ainsi que L'incroyable histoire de la littérature (scénario de Catherine Mory), tous deux parus chez Les Arènes. Considéré comme le dessinateur le plus rapide de toute la profession - il a illustré à lui seul tout un numéro du Journal Spirou en 1993 - Philippe Bercovici possède un trait nerveux et plein de vie, immédiatement identifiable et capable de donner corps à tous types d'univers. Car si « Les Femmes en blanc » reste sa série la plus emblématique, Bercovici, dont la carrière a commencé alors qu'il n'avait que 13 ans, possède une longue bibliographie pleine de pépites !

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « La Franc-maçonnerie dévoilée » de Bercovici et Arnaud De La Croix aux éditions Lombard

    Jean-Paul Degache sur La Franc-maçonnerie dévoilée de Bercovici - Arnaud De La Croix

    J’adore les BD historiques ou documentaires mais là, avec La franc-maçonnerie dévoilée, j’ai été gâté !
    Que d’infos ! Que de références historiques ! Que de questions posées avec réponses détaillées et argumentées ! Et tout cela illustré avec humour par un Philippe Bercovici en grande forme,...
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    J’adore les BD historiques ou documentaires mais là, avec La franc-maçonnerie dévoilée, j’ai été gâté !
    Que d’infos ! Que de références historiques ! Que de questions posées avec réponses détaillées et argumentées ! Et tout cela illustré avec humour par un Philippe Bercovici en grande forme, s’adaptant parfaitement au remarquable déroulé du philosophe et historien Arnaud de la Croix.
    En dix-huit chapitres et un glossaire, les auteurs dressent un tableau le plus complet possible de cette franc-maçonnerie qui a suscité débats, interrogations, infox et persécutions, hélas. Certains papes, des dictateurs comme Franco, Mussolini et Hitler ont tout fait pour éradiquer un mouvement né en Écosse et qui se base sur le métier de maçon en symbolisant des outils comme la massette pour tailler la pierre, le compas, l’équerre, le fil à plomb.
    Dans ces dix-huit chapitres, j’ai rafraîchi ma mémoire mais j’ai surtout fait des découvertes au fil des portraits de dix-sept hommes et d’une seule femme, Maria Deraismes, féministe et franc-maçonne qui rencontra même Louise Michel.
    Présentés de manière très vivante, certains personnages prennent carrément la parole et sont suivis depuis leur naissance jusqu’à la mort avec des dates précises, plus le lieu où chaque scène se passe. Surtout, Arnaud de la Croix détaille les symboles, le vocabulaire et les expressions utilisées que le non initié ne repère pas au passage.
    De Villard de Honnecourt, maître maçon au Moyen-Âge à Tristan Boulard aujourd’hui, le panorama est vaste et fouillé. Un seul intrus de sinistre mémoire se glisse dans le tableau : Heinrich Himmler qui persécuta au-delà du possible Juifs et Francs-maçons.
    Partie du monde anglo-saxon, la maçonnerie gagne vite le continent car certains hommes aiment à se regrouper pour échanger et débattre de longues heures en confrontant leurs idées. Alors, il y a des symboles, des grades (apprenti, compagnon, maître… jusqu’au Vénérable) et cela intrigue, questionne, révulse même.
    Cette magnifique BD a le mérite de mettre à plat l’histoire de la franc-maçonnerie, de côtoyer Benjamin Franklin qui ne se contenta pas d’inventer le paratonnerre mais fut un pionnier de l’indépendance des États-Unis avec George Washington, un frère maçon.
    Arnaud de la Croix parle aussi des Illuminati au travers du parcours d’Adam Weishaupt. J’ai même rencontré un Ardéchois, né à Villeneuve-de-Berg, qui fut élève des Jésuites à Tournon, un fameux collège, aujourd’hui Lycée Gabriel Faure. Hélas, cet abbé Barruel s’en est pris à Voltaire, à Diderot, à Rousseau, à D’Alembert, confondant Illuminati et Francs-maçons.
    Mirabeau passe par là puis vient Mozart. Après trois voyages symboliques lui faisant rencontrer l’eau, l’air et le feu, ce dernier reçoit la lumière et devient apprenti, compagnon et maître-maçon, dans sa loge de Vienne.
    Abd El Kader, héros de la résistance à la colonisation de l’Algérie, est à Alexandrie, le 18 juin 1864 où il est initié dans la Loge des Pyramides d’Égypte qui dépend du Grand Orient de France.
    J’ai rencontré aussi le roi de l’infox, un certain Léo Taxil qui, anticlérical féroce, se convertit au catholicisme avant de révéler toutes ses supercheries.
    Enfin, je ne peux passer sous silence deux francs-maçons, deux auteurs célèbres : Rudyard Kipling et le fameux Hugo Pratt, dessinateur, voyageur et initié. Sorti de l’anonymat grâce à son héros, Corto Maltese, publié par Pif, puis Le Journal de Tintin, il s’inspira, pour un épisode, d’une chasse aux francs-maçons, à Venise, chasse menée par les Chemises noires dont Rolando, son père, faisait partie.
    Avec ces quelques éléments, j’espère vous avoir donné envie de vous plonger dans la lecture de La franc-maçonnerie dévoilée, comme me l’a permis Vincent que je remercie.
    Ah ! J’oubliais le dernier personnage, Tristan Boulard, déjà cité. Il permet un bilan très intéressant avec son tour du monde en quatre-vingts loges. Je dois aussi préciser qu’après chacun des dix-huit portraits croqués de façon très vivante par Philippe Bercovici, une page entière fait le point, précise, argumente, explique et annonce le portrait à suivre. Là, c’est Arnaud de la Croix qui assume son rôle d’historien.
    La franc-maçonnerie dévoilée, c’est vraiment du beau boulot avec une couverture très réussie : les symboles très sérieux et, sur le côté, deux personnages bien curieux. Le premier soulève le rideau, masquant à peine Rudyard Kipling en grande tenue. Ils donnent bien le ton de cette BD jamais ennuyeuse et surtout formidablement instructive.
    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2022/12/la-franc-maconnerie-devoilee-p.bercovici-et-a.de-la-croix.html