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Greer a obtenu une bourse pour étudier dans un lycée très chic et fort en tradition. N’étant pas du même milieu, elle est isolée et n’hésite pas longtemps avant d’accepter quand elle reçoit une invitation à un week-end chasse, tir et pêche. Mais ce week-end ne va pas être ce qu’il semble être. J’étais persuadée qu’on serait très vite dans le bain, que l’héroïne comprendrait très vite qu’il y a un loup derrière cette invitation et que tout tournerait autour de l’action et de la survie. Malheureusement ce n’est pas du tout le cas. Tout se passe, pendant la grande majorité de l’histoire comme si tout était ce qu’il semble être. Ca donne un récit lent et banal. On suit une reproduction de la vie de cour aux environs du Moyen-Age. Les indices pour comprendre que c’est plus que ça sont si légers que tout porte à croire qu’il n’y a rien de plus et que tout restera dans la même veine. Ca en devient ennuyeux et il en a fallu de peu pour que j’abandonne d’autant que l’écriture et/ou la traduction ne casse pas trois pattes à un canard. Le problème de rythme et de structure de l’intrigue gâche la lecture. C’est dommage car l’idée derrière toute cette mise en scène est bien trouvée et pose une réelle question importante sur l’évolution de la société.
S.T.A.G.S. C’est une couverture qui attire l’oeil, encore. Un titre également. Cerfs. Du résumé, je n’en lis rien, et après avoir achevé le livre, je me rends compte que la quatrième de couverture en révèle de trop. Etre dans l’ignorance permet une surprise d’autant plus grande. Gardez une paupière close, survolez le résumé, et décortiquons cette lecture.
Les écoles huppées abritant des secrets ne sont pas rares dans les romans. C’est même un terrain propice à d’odieuses manigances, et traditions singulières. Ici, la technologie est abandonnée en lisière. Bye-bye smartphones, télévision, réseaux sociaux. On met au rebut ce qui distrait l’esprit. C’est dans cet univers étrange que s’insère la narratrice, et personnage principal du roman : Greer.
Singularité du récit, la fin est contée dès le début. Meurtres, victimes, et bourreaux sont nommés au commencement du roman, ce qui peut être perturbant pour ceux qui apprécient une fin surprenante. Cependant, si la fin est expliquée dès le début, les détails de cette finalité sont à découvrir au travers des pages, et c’est là que se forge l’intérêt du roman : chaque phrase du personnage, chaque action mène vers la finalité qu’on lui connait, et il n’est pas rare de se surprendre à penser “mais pourquoi tu vas par là, pourquoi tu fais ceci”. Ce choix de narration offre ainsi une mise en abime plus rapide, dans le sens où le lecteur se pose comme spectateur qui ne peut agir et qui sait ce qui va arriver.
L’école est abandonnée pour un autre terrain… de chasse.. La demeure d’Henry de Warlencourt. Evidemment décrit comme le beau-gosse de l’école, il n’en cache pas moins d’odieux secrets. Week-end de chasse ? Les proies sont autres que des animaux. De cette partie du récit, j’en attendais probablement plus de détails, d’actions, de psychologie mais il faut garder en tête que c’est un roman pour adolescents et non un thriller adulte. Une fois qu’on reprend conscience de ça, il est donc évident que S.T.A.G.S n’aurait pu être plus lourd de descriptions. Toutefois, il faut souligner l’enchainement efficace des actions. L’ennui ne gagne jamais, bien au contraire, c’est une envie furieuse de tourner les pages qui saisit le lecteur ; pour preuve, j’ai achevé la lecture en deux jours de frénésie.
Et cette fin ?
Elle n’est pas si évidente que celle présentée au début.
Un tome 2 viendra compléter les questionnements qui surgissent quand se tourne la dernière page. Et j’ai hâte d’en découvrir plus à propos de cette étrange école.
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