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Une fois n’est pas coutume, il faut lire ce livre, non pas pour l’histoire qu’il raconte, mais pour la réflexion à laquelle il invite. Car, sincèrement, l’histoire est un peu cousue de fil blanc, et relativement peu originale. Comme dans Walking Dead, pour celles et ceux qui ont vu la série ou lu la série, les morts, un beau jour, se relèvent, et errent, à la recherche d’humains à dévorer. Pourquoi ? On ne le saura pas, et cela a en fait peu d’importance.
Au fil des pages, un certain nombre d’invraisemblances s’accumulent : Temple, quinze ans, sait conduire et, visiblement, cela ne date pas d’hier, mais on ne sait pas trop comment. Elle trouve relativement aisément des voitures qui ont suffisamment d’essence pour aller où elle le souhaite ; en faisant quelques stations-service, elle parvient visiblement toujours à faire le plein ; elle arrive à se fournir des paquets de ses biscuits préférés… Bref, le monde est décrit comme totalement à l’arrêt sur tout, sauf pour ce qui est de la production des consommables dont elle a l’usage…
Autre licence prise par l’auteur, parce que ce n’était visiblement pas son sujet : toutes les communautés, ici, sont accueillantes. Alors que, dans ce genre de situations, les autres films et livres décrivent un repli sur soi et la montée d’une méfiance, voire d’un égoïsme forcené, ici, on a l’impression d’une grande bienveillance. On voudrait y croire, mais on est en droit de douter…
De la même façon, le roman est très américain : l’auteur ne peut pas s’empêcher, semble-t-il, de voir la main de Dieu partout. Çà, pour le coup, c’est un peu agaçant, mais on peut faire avec.
Mais le véritable intérêt de ce livre est ailleurs. Il faut attendre un tout petit peu, très exactement 55 pages, pour que Temple et Moïse commencent à se parler. En fait, ce livre retrace l’affrontement entre ces deux personnages qui auraient pu s’entendre, mais se divisent sur un point d’honneur. Ils ne sont ni bons, ni réellement méchants. Ils sont violents, individualistes, mais droits. Sans spoiler la fin, ils veulent bien s’entretuer, mais cela ne les empêche pas d’avoir de l’estime l’un pour l’autre.
L’opposition est totale entre la jeune fille de quinze ans, et celui qu’elle décrit un peu comme un ours, plus âgé. Finalement, c’est le défi de faire mieux que l’autre qui les anime. Moi, cela m’a fait penser, d’une certaine façon, à ces grandes oppositions mythiques que l’on a dans Les misérables, entre un Javert et JeanValjean, ou, plus proche de nous, à la traque de Harrison Ford par Tommy Lee Jones, dans Le Fugitif !
Ce livre dit aussi quelque chose sur le hasard. Temple et Moïse, dans d’autres circonstances, auraient pu s’apprécier, s’aimer, même, peut être, en tout cas s’épauler. Mais ils s’affrontent parce que leur rencontre, son timing, ses circonstances en ont décidé ainsi. La question est même effleurée : Temple pourrait même être la fille de Moïse, mais aucune réponse n’est donnée. Encore une fois, parce que ce n’est pas cela qui compte.
Au final, donc, malgré ses défauts et bien que l’histoire soit parfois assez peu crédible, je recommande ce livre pour ce qu’il dit de nous, de l’humain, du sens de l’honneur, et de ce que cela veut dire de respecter un système de valeur. Et ce n’est pas, me semble-t-il, une question dispensable…
On est pris par cette histoire!
Les histoires de zombies, j'ai appris à les aimer grâce à mon chéri qui a du me faire regarder tous les Romero, trop de nanars à mon goût, et d'autres films sur les zombies absolument pas connus mais vraiment sympas. Aussi, comme mon domaine c'est plus les livres, j'ai commencé à regarder pour des livres de zombies pour tous les deux, et je suis inévitablement tombée sur Les Faucheurs sont les Anges d'Alden Bell. Et c'est un livre que j'ai lu très vite, et que j'ai fini par plutôt bien aimé, alors qu'au début c'était vraiment très mal parti entre lui et moi.
Dans ce livre, on suit Temple, une fillette de 15 ans qui, malheureusement, m'a tout de suite semblé absolument insupportable, faisant preuve d'un détachement absolument pas humain, pas possible. En fait tout le problème de ce livre selon moi c'est que les zombies, l'apocalypse, ne sert que de background, de prétexte, et n'est absolument pas un personnage en soit, et absolument pas un personnage redouté. Quand je me plonge dans un livre post-apo comme celui ci, j'attends quand même un minimum d'horreur émanant de ce monde, alors que dans ce livre, ce monde est presque devenu comique à la longue, et c'est absolument pas ce que j'attendais. Temple est juste trop, trop détachée, trop garçon manqué, trop puissante, trop, trop, trop...
Mais passons. le fait est que, ce livre, au fur et à mesure de la lecture, nous prend aux tripes, nous pose des questions qui vont rester longtemps sans réponses, et bien entendu on continue à lire juste pour les connaître. le récit est un petit peu trop rapide à mon goût d'ailleurs (c'est pour ça que je l'ai lu si vite ce livre, il est vraiment court) j'aurais aimé rentrer plus en profondeur dans certaines scènes, connaître plus souvent ce qui se passe dans la tête de Temple. Mais l'histoire en elle même est vraiment sympa, bien pensée, mais encore une fois les zombies ne m'ont pas semblé utiles, un monde simplement post-apo sans eux aurait très bien fait l'affaire aussi.
En fait, je pense que je n'ai pas accroché avec Temple car elle est complètement mon opposé, et a fait des choix que je n'aurais absolument pas fait. Mais c'est un livre vraiment bien, avec une histoire qui vous tient en haleine très longtemps. Mais si je vous conseil ce livre, c'est aussi et surtout parce qu'il se finit très mal, et que ça, ça se fait plutôt rare, et que c'est quelque chose que j'adore, quand ça finit mal ahah
http://bookshowl.blogspot.fr/2014/08/les-faucheurs-sont-les-anges-alden-bell.html
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