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Il m'a fallu 200 pages pour arriver à entrer dans l'histoire, mais une fois fait, j'ai dévoré la suite. Je ne dirai pas que c'est le roman du siècle, mais c'est une aventure sympa. Pourquoi j'ai choisi ce gros roman ? Le résumé titillait ma curiosité : le mélange entre l'Espagne et le Japon, à une époque où tout est à découvrir, conquérir.
Histoire : Tout commence en Espagne, où Martin Ayala, traducteur de formation et grand connaisseur de la langue japonaise, est demandé par Rome pour enquêter sur une série de meurtres au Japon. Pourquoi lui ? parce qu'il a déjà séjourné là-bas en tant que jésuite. Mais l'aventure ne va pas être aussi simple que cela, car au-delà de la série de meurtres sur des jésuites, une guerre de territoire plus importante se prépare. Peut-être que tout cela est lié finalement.
L'idée de base qu'est l'enquête pour découvrir les meurtres, est très vite mise au second plan pour toutes les histoires annexes. En effet, les 200 premières pages, avec un rythme très lent, nous pose le décor d'un Japon calme à qui il ne faut pas grand-chose pour exploser. Lors ce des 200 premières pages, on a droit à tous les protagonistes du roman, toutes les aventures annexes, et on se perd littéralement dans le but de l'histoire sans trop savoir comment tout cela va se rejoindre. J'avoue que j'ai failli arrêter à ce moment-là, tellement c'était lent. Alors, ce n'est pas un lent qui ennuie, mais un lent qui a du mal à trouver le bon chemin pour arriver à la suite. On a l'impression d'avoir un tas de mikado devant nous et on ne sait pas par quel bout commencer, mais une fois la stratégie trouvée, ça se déroule. En fait, en plus de l'enquête pour meurtre, il y a un fond de guerre féodale qui se trame, et une fois que celle-ci est bien explicite, c'est un boulevard qui défile pour arriver jusqu'au point final. Même si je n'ai pas tout compris aux différentes alliances/trahisons, on dévore les pages pour savoir comment tout cela va se finir.
Ce que j'ai bien aimé dans ce roman, c'est que l'auteur parle avec précision de ce Japon traditionaliste, qui lutte pour garder ses racines, tout en acceptant celles des autres. Bon, après le fait d'avoir une référence à François Xavier dont j'ai visité son château quelques mois avant, fait son petit effet aussi ^^
Personnage : C'est compliqué car les personnages secondaires deviennent des personnages principaux à côté des principaux. De plus, quand on n'est pas habitué à lire des romans japonais, les noms sont parfois un peu compliqués à retenir malgré l'index présenté en début d'ouvrage.
Cependant, j'ai bien aimé l'évolution de Kudo Kenjiro : fils de paysan qui se retrouve avec une mission importante : accompagner une personne étrangère (culturellement et religieusement) dans des contrées que même lui, ne connaît pas. Il se dévoile au fil des pages, il mûrit et finalement, il pourrait être l'unique personnage principal de ce roman.
Les autres, je suis un peu déçue car il y en a beaucoup et on n'a pas le temps de tous les explorer. De plus, on sait que quand ils sont nommés, c'est qu'ils ont un rôle important à un moment donné, donc les 200 premières pages, c'est difficile de s'y retrouver, même en me faisant un guide à côté. Donc pas de réel équilibre entre personnage important et secondaire. Cependant, la place de la femme est bien représentée autant dans le rôle de traitresse que de guerrière.
Couverture : c'est ce qui m'a fait craquer à sortir le livre du promontoire. Simple et efficace. Et même au delà de la couverture, à l'intérieur, on a une jolie carte du Japon tel qu'il était à l'époque des faits, et elle est très bien réalisée.
Plume : L'auteur sait nous transmettre sa passion du Japon ancien à travers ses mots. Même s'il y a le travail de traduction derrière, l'émotion est là et on sent la quiétude du monde japonais comme on pourrait se l'imaginer. Mon seul regret : les 200 premières pages. Oui, j'y reviens encore dessus, mais elles ont failli me faire arrêter la lecture et cela aurait été dommage. Bien sûr qu'il faut installer une atmosphère, mais je l'ai plus senti comme un fouillis où on ne savait pas par quel bout commencer. Heureusement que je ne l'ai pas lu en VO sinon il m'aurait fallu 6 mois pour le terminer ^^
Petit plus : un index en début de roman avec une partie des personnages pour expliquer qui est le chef de qui, et un glossaire à la fin pour expliquer certains mots japonais.
Bref, si vous aimez les romans historiques, les romans qui mêlent différentes cultures, si vous voulez découvrir le Japon à travers les yeux d'un espagnol (ou d'un portugais si on parle du personnage de Martin Ayala), lisez ce roman. Et surtout, ne vous laissez pas impressionner par le premier tiers du livre, une fois passé, tout se déroule non sans imprévu !
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