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Merci à Angeline Vagabulle pour m'avoir accordé une nouvelle fois sa confiance.
J'avais lu le premier livre de cette série l'été dernier, que j'avais plutôt bien apprécié.
Cette fois-ci, on replonge dans le milieu du travail, mais lors d'un événement plutôt négatif pour l'entreprise, mais très actuel. En effet, Angeline Vagabulle va nous narrer comment cela s'est déroulé durant toute une période suite à une cyberattaque envers la société pour laquelle elle travaille. L'événement qu'elle nous raconte se passe en 2017, ce qui l'ancre parfaitement dans notre société actuelle hyperconnectée.
Ce livre apporte une véritable réflexion sur le sujet au fil des pages. On se rend compte à quel point nous sommes connectés depuis quelques années, et que nous devenons indépendants de cette technologie. On le voit dans l'ouvrage, dès lors que les moyens de communication numériques disparaissent, nous sommes comme perdus, ne sachant comment faire pour s'en sortir, particulièrement au début.
L'autrice nous le montre, le numérique, lorsqu'il y a une attaque, est très fragile. On perd tout, on n'a plus rien, et parfois même, on ne peut même plus travailler, ou presque plus. Dans son entreprise, tout était informatisé, comme cela tend à se faire dans de plus en plus d'entreprises. Que ce soit les mails, les appels qui passent par Internet, les répertoires et documents dématérialisés, tout se passe par l'informatique. Mais comment fait-on alors lorsque tout tombe en panne pendant une durée indéterminée ? On le voit ici : tout s'arrête ou presque, on ne sait plus quoi faire ou comment le faire, on n'a plus accès à rien. Ce fut très intéressant de voir cet aspect fragile de la technologie, qui pourtant fait partie de notre quotidien.
Mais ce n'est pas le seul sujet abordé dans ce court livre. On remarque également lors de la lecture le travail interminable et sans fin auxquels peuvent être confrontés les employés dans des grosses entreprises (c'est en tout cas le cas dans le livre). Angeline Vagabulle s'en rend compte, elle avait parfois des journées à rallonge, avec à peine le temps de manger ou de passer aux toilettes entre deux conférences ou réunions. Elle se rend compte, qu'avec ce rythme effréné imposé, on ne connaît pas ceux qui nous entourent, les collègues, on ne sait plus apprécier les petits moments de pause, toujours à la recherche de plus de temps et de productivité. Cela est tellement peu habituel pour l'autrice qu'elle dit qu'au bout d'un certain temps, elle ressentirait presque un vide, comme si elle avait trop de temps à présent. Et pourtant, ne faudrait-il pas justement avoir quelques moments à soi, pour se reposer rien qu'intellectuellement ?
Dans le livre, on se rend compte aussi de l'ego de certaines grosses entreprises, comme quoi elles seraient tellement importantes que de toute façon, elles sont invincibles. On s'en rend compte par le biais de quelques mails que l'autrice nous retranscrit (tout en gardant l'anonymat des personnes concernées). Dedans, on voit que l'entreprise se croyait intouchable, et une fois attaqués, que le problème serait réglé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Avec ces quelques messages, on voit bien l'esprit de certaines grosses entreprises, qui se croient supérieures aux autres, intouchables, juste parce qu'elles ont une activité importante. Dommage pour elles, ce n'est pas forcément le cas.
Pour accompagner le texte, on a une nouvelle fois les dessins humoristiques de Renard, apportant une touche un peu plus imagée de ce que l'on nous raconte, et permettant aussi de faire des transitions.
Concernant l'humour de l'autrice, il est toujours présent, quoique peut être un peu moins, du fait que cela soit un peu plus narré. Il ne se présente pas tout à fait avec la même forme, mais il est toujours agréable de rencontrer ces petites touches humoristiques au fil de notre lecture.
Pour conclure, je dirais que j'ai apprécié cette lecture comme son prédécesseur, voire un peu plus. Je pense que c'est le fait d'avoir ici un contenu plus narré que dans le précédent livre, cela m'a permis de me plonger plus facilement dedans, ainsi que le fait que le livre entraîne une certaine réflexion que le sujet de l'hyperconnexion.
On retrouve toujours un côté humoristique dans l'oeuvre, mais aussi de nouveaux sujets traités. On découvre ainsi, dans notre société hyperconnectée, le problème des cyberattaques, à lesquelles aucune société n'est complètement protégée. Mais derrière cet humour, le livre amène une véritable réflexion sur la question de notre connexion à tous niveaux : est-ce vraiment une bonne idée de tout faire passer par le numérique ? Cela rejoint ainsi, d'une certaine manière la question autour des données et de leur utilisation, et ancre ainsi le livre dans l'actuel immédiat, et certainement dans les années à venir.
Tout d'abord, merci à l'autrice pour m'avoir envoyé un exemplaire du livre.
Dans ce court ouvrage, on retrouve plusieurs petites scènes dépeignant la vie dans une grande entreprise, dite globale. Ici, l'autrice parle de moments vécues dans les tours de l'entreprise internationale, entre mails et appels téléphoniques.
On a chaque fois quelques pages sur un sujet, comme la photocopieuse et les comparaisons sensuelles qu'on peut lui donner avec humour, une journée type de sa vie de travail, mails parfois atterrants ou encore le sur-booking pratiqué par certaines compagnies pour leurs avions, suivi d'un relevé. Dans ce dernier, l'autrice compte par exemple les appels donnés, les mails reçus, les cafés bus, les hommes en cravates croisés ou encore les fois où elle a éteint la lumière des toilettes dans sa journée.
L'autrice livre donc des anecdotes personnelles qu'elle a pu vivre au cours de sa carrière dans son job qu'elle a au sien de l'entreprise. On voit ainsi mieux dans son ensemble l'arrière de la scène de ces entreprises globales et des milliers de gens qui contribuent à son fonctionnement, et comment ils y participent. Cela peut ainsi renseigner sur certaines des tâches et de l'environnement d'une partie des employés de ce monde global, parfois bien complexe et où "Le temps, c'est de l'argent".
En effet, on peut ainsi voir que la modernité avait parfois le don de complexifier bien des choses qui perdent parfois de leur sens, tout comme les mesures pour économiser le plus possible, en retirant du même coup l'humanité de certaines activités. A quoi bon s'embêter avec un interlocuteur à l'autre bout du fil quand on peut mettre une voix automatique enregistrée, ou employer des professionnels des voyages liés au travail quand on peut créer un logiciel bien plus compliqué ? Tout est bon pour économiser et s'étendre encore plus, parfois au détriment des employés. Dès qu'on entre dans les bureaux, on laisse tomber ce qu'on fait à côté, on se consacre seulement au travail, au rythme des mails, des réunions et de l'organisation en faveur de l'entreprise. Tout cela est dépeint par l'autrice nous dévoilant ce qu'il se passe tous les jours dans ces lieux à l'ampleur parfois incommensurable.
C'est avec humour et dérision que Angeline Vagabulle nous offre ces différentes anecdotes, avec des onomatopées ou des mots inventés tels que Monsieur Machinchose ou le projet patatruc.
Le tout est entrecoupé d'illustrations par Renard, en lien avec les scènes dépeintes en amont. Le style est direct et en simplicité dans les traits, permettant d'aller directement au but en délivrant le message voulu en quelques coups de crayons et quelques mots. C'est un style que je n'affectionne pas particulièrement, mais qui est parfaitement adapté au thème et au ton du livre.
La combinaison de ces illustrations ainsi que de l'humour employé par l'autrice nous fait lâcher quelques sourires ou quelques rires grâce au ton non sérieux utilisé pour livrer ces anecdotes de la vie professionnelle dans le monde de l'entreprise globale.
Pour conclure, j'ai bien apprécié ce court livre sur le monde du travail, plus précisément sur celui de l'entreprise globale. On ne se prend pas la tête durant cette lecture pleine d'humour par le ton de l'autrice et les illustrations de Renard, pour nous partager les anecdotes et les constatations faites par Angeline Vagabulle. J'ai passé un agréable moment en sa compagnie et cela devrait être de même pour ceux appréciant la dérision, notamment sur le monde du travail et sur les entreprises.
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