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Lors d’une journée un peu particulière, Clare enterre Richard Storm, son premier mari, fait la connaissance de deux vieilles dames, Mrs Fox et sa sœur Edith et rencontre Joshua, un documentariste.
La jeune femme est séparée pour six mois de Jonathan, son deuxième mari qu’elle trouve trop possessif au contraire de Richard, un marin de vingt ans son aîné qui était toujours sur les flots. Elle profite de ce break pour s’installer chez Joshua. Mais est-ce le bon choix ? Richard la délaissait, Jonathan l’étouffait, Joshua ne veut pas s’engager.
Valse hésitation ou plutôt errements d’une femme des années 70 qui cherche son bonheur dans la vie de couple. Mauvais choix ou laisser-faire, elle semble ne pas trouver l’homme qui lui convient. Son premier mari préférait les femmes girondes alors qu’elle n’était qu’une femme enfant de dix-neuf ans. Il naviguait, elle l’attendait au port. Il a fini par la quitter. Son deuxième mari est trop présent, trop dirigiste. Incapable de faire décoller sa carrière d’écrivain, il compense en organisant chaque détail de leur vie à deux. Besoin d’air et d’espace, elle lui demande de quitter la maison pour six mois. Pendant ce temps, elle prend un amant mais il n’est pas non plus à la hauteur de ses aspirations. Il la trompe, la délaisse, la brusque au point qu’elle s’imagine reprendre la vie commune avec son époux légitime. Mais au fond, Clare est victime, non pas des hommes, mais de son absence de décision. Elle ne choisit pas, ce sont les hommes qui la choisissent. Elle se laisse faire pour s’enliser dans des relations bancales.
La vision d’Angela Huth de la vie de couple n’a rien d’idyllique. La faute sans doute à son héroïne molle et froide qui n’est jamais partie prenante dans ses relations. Une note plus optimiste réside peut-être chez Mrs Fox qui a vécu un mariage parfait avec Mr Fox mais il est décédé, il faut donc la croire sur parole…
Un roman au ton doux-amer où il ne se passe pas grand-chose, mais on se laisse happer par la petite musique d’Angela Huth et les égarements de Clare malgré son manque de substance. A lire pour l’ambiance anglaise et le côté rétro des années 70.
Ce sont les chaussures de la couverture qui m’ont donné envie de lire ce roman !!!
1972. Virginia Fly, 31 ans, vit toujours chez ses parents dans la grande banlieue de Londres. Elle est institutrice.
Il lui arrive régulièrement de rêver qu’un homme s’introduit dans sa chambre par la fenêtre pour venir la violer. Elle peut aussi avoir, alors qu’elle est en train d’enseigner, la vision d’une main la caressant.
Il faut dire que Virginia est toujours vierge.
De nature plutôt effacée et dotée d’un physique banal, la jeune femme n’a jamais eu de petit ami. Il faut dire que face à sa mère qui est plus qu’intrusive, Virginia a choisi le repli dans une certaine passivité.
Elle entretient une correspondance épistolaire depuis 12 ans avec un américain. Virginia se surprend à penser parfois qu’il va venir et lui demander de l’épouser.
La participation de la jeune femme, à l’initiative de sa mère, à une émission de télévision où elle témoigne de sa virginité va quelque peu bousculer sa vie.
J’ai aimé l’écriture toute en finesse d’Angela Huth. Par petites touches, elle dresse le portrait d’une jeune femme qui est tantôt attachante, tantôt irritante mais dont on a envie de découvrir ce qu’elle va décider de faire quant à sa vie future.
J’ai retrouvé avec plaisir la plume de Angela Huth, cette écriture qui prend son temps, qui glisse sur le papier. Une nouvelle fois, l’auteure met en avant une femme mais une femme qui n’apparait pas comme une héroïne. En effet, Clare, son personnage, semble être en marge de sa vie dans le sens où ses choix ne sont pas adaptés réellement à elle. Clare fait partie de ses femmes qui ne savent pas choisir leurs hommes. Qui ne prennent pas vraiment de décision. Qui ne font pas de vague pour ne jamais déplaîre. Clare est une femmes des années 70, une femme qui ne s’est pas encore émancipée de son mari. Étant une femme de nos jours, j’ai trouvé Clare un brin pathétique. Elle subit sa vie plus qu’elle ne la vit. Elle ne travaille pas donc dépend entièrement de son mari. Elle n’a pas vraiment de vie sociale. Bref, je ne voudrais pas avoir sa vie. Cependant, Clare va trouver en Joshua une bouffée d’air et elle va enfin vivre un peu comme elle le souhaite. Bien que ce soit encore par l’intermédiaire d’un homme.
Dans « Valse-hésitation », l’auteure fait des allers-retours dans la vie de Clare. Elle nous raconte « ses » vies afin de mieux la comprendre. Angela Huth fait ses retours en arrière avec maîtrise dans son histoire et cela donne un rythme bien particulier auquel j’ai bien accroché. Un rythme lent, qui prend son temps de vivre et cela est agréable. Avec l’auteure, on vit au temps anglais aussi bien grâce aux personnages secondaires que grâce aux paysages. Lire « Valse-hésitation », c’est entrer dans les réflexions d’un personnage féminin qui se rend compte d’être passée à côté de sa vie. C’est faire la rencontre de Mrs Fox en total opposé à Clare et qui donne une jolie dynamique à l’histoire. C’est avoir envie de bousculer Clare mais c’est aussi la laisser faire des choix. C’est prendre son temps dans sa lecture!
Tout d’abord, il faut remettre ce récit dans le contexte de l’époque : le roman a été édité en 1972 dans une Angleterre à l’esprit suranné … En 2018, il est difficile d’imaginer le quotidien d’une prof de dessin de trente et un an, habitant chez papa-maman comme une petite fille bien sage, correspondant pendant des années avec un américain inconnu et surtout idéalisé, allant une fois par mois au concert avec un professeur de musique beaucoup plus âgé qu’elle et rêvant régulièrement de se faire violer ! …
On se pose des questions lorsqu’elle accepte de participer à une télé réalité où elle avouera sans complexe sa virginité devant des millions de concitoyens et racontera comment elle imagine sa “première fois” : stupidité, naïveté ou mépris du “qu’en dira-t-on” ?…
Je ne vous dévoilerai pas l’heureuse (ou pathétique !) suite de cette histoire, et vous laisserai la découvrir par vous-mêmes. J’avouerai simplement que ce n’est pas (à mes yeux !) le meilleur de l’oeuvre de la charmante Angela Huth - que j’apprécie beaucoup au demeurant - et dont j’ai préféré “Les filles de Hallows Farm” et “ Quand rentrent les marins” …
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