Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Delcourt | Shampooing pour la lecture de la version numérique de #LesJardinsInvisibles
Dans ce court album, Alfred nous confie quelques uns de ses souvenirs. Il s'attarde sur ce genre de moments qui marquent un point d'étape ou un moment de bascule autant qu'ils marquent la mémoire et la trajectoire de celui où celle qui les vit ou les voit ; et, évidemment, les moments marquants d'une histoire personnelle au milieu de l'Histoire internationale (Deuxième Guerre Mondiale, Covid, attaque de l'Ukraine par la Russie...)
Cet album n'est pas tout à fait une autobiographie mais plutôt une suite de confidences - non chronologiques - autour d'épisodes traversés par l'auteur-illustrateur. On y trouve une bonne dose de poésie et d'introspection [mais dans le même ordre d’idée, j'ai préféré Coboye de Cécile]. Cet album s'adresse sans doute plus aux amateur.ice.s historiques d'Alfred (dont je ne suis pas, je le connais très peu). Il n'empêche que certains passages m'ont touchée, tandis que d'autres m'ont interpellée ou surprise. Alfred nous livre les dessous de ses phases de création (ou de page blanche) avec autant de chaleur et de douceur que lorsqu'il raconte des moments plus intimes de sa vie personnelle. Il nous propose aussi une ode aux beautés de l'Italie (Cinque Terre, Naples, Venise), dont il est originaire.
J'ai été étonnée par l'univers esthétique varié. On passe du dessins de presse simple et efficace (majoritaire) à l'esquisse puis à l'illustration un poil plus travaillée (plus rarement). J'ai particulièrement apprécié la série d'instantanés (dans l'esprit des photo polaroid) dessinés au crayon, au feutre d'enfant (ou à l'aquarelle ?).
Dans l'ensemble, il se dégage de cet album beaucoup de douceur, de chaleur et de positivité malgré les difficultés rencontrées et racontées, et cette légèreté - visuelle et textuelle - est fort plaisante !
#LesJardinsInvisibles #NetGalleyFrance
Les moments de bascule. Ces instants particuliers qui peuvent changer la trajectoire de nos vies. Ces moments, dont on prend conscience parfois des années plus tard, on aimerait les garder en mémoire, les rendre accessibles. Alfred les consigne dans des carnets. Cette récolte qu'il a commencé il y a longtemps et qu'il partage de temps en temps sur sa page instagram, est assemblée dans Les jardins invisibles.
Des jardins comme des refuges qui ramènent à l'enfance et à l'Italie. Et Alfred y fait beaucoup référence. Ceux qui ont lu sa trilogie italienne (Come prima, Senso, Maltempo chez Delcourt) ne seront pas surpris. Il y a d'ailleurs quelque chose de profondément émouvant à entrer dans l'album de famille d'Alfred. Ses souvenirs remontent loin, parlent de ses parents, de sa compagne et de sa fille, ils tissent des liens aussi avec les récits de la trilogie, on comprend mieux par exemple comment est venue l'idée de Senso...
On comprend mieux aussi cet attrait pour les jardins et la présence dans ses albums de cette végétation dense et luxuriante. Le style Alfred, c'est aussi s'affranchir des contraintes. Dans le dessin, on fait ce qu'on veut, c'est une des quatre leçons qu'il a reçues et qui l'accompagnent toujours. Dans ce recueil, on a bien l'esprit carnet, croquis, mais on voit aussi la capacité d'Alfred à saisir les moments, les personnages, les lieux, en quelques coups de crayons, de pinceaux et à transmettre toutes les émotions.
Les jardins invisibles est un livre touchant, qui montre la sensibilité d'un artiste et surtout sa capacité à la partager avec ses lecteurs. Si tu ne connais pas Alfred, c'est une jolie porte d'entrée vers un univers que tu n'auras pas envie de quitter !
Mimmo à 15 ans et nourrit le rêve de quitter son village du sud de l'Italie, pour vivre sa vie en devenant musicien. L'opportunité se présente le jour où le casting d'une émission musicale renommée fait escale dans son village. Déterminé à concrétiser ses aspirations, Mimmo, décide avec l'aide de ses copains de reformer leur groupe.
Ce récit initiatique explore les thèmes de la jeunesse, des rêves, de la musique, du désespoir et de la recherche de soi. Entre la pauvreté, la mafia et la violence, une réalité se dévoile, offrant peu d'espace aux rêves pour ces jeunes tentant de trouver leur voix dans la société.
L'histoire qui met en lumière la puissance de l'espoir et de la résilience. C'est également une ouverture vers la réalisation des rêves. Mimmo est un personnage attachant qui reflète l'espoir, dont l'aventure captivante se lit d'une traite. Les dessins d'Alfred nous transportent vers une Italie lumineuse. C'est plein de vie et d'émotion, avec des couleurs faites de nuances de jaune et de bleu qui sont prédominantes. L'ambiance est à la fois mélancolique et chaude. Maltempo est une bande dessinée touchante, inspirante et remplie de sensibilité que nous avons beaucoup aimé.
Un coup de cœur
Maltempo, avis de mauvais temps ! Absolument pas en ce qui concerne le troisième opus de cette série signée Alfred, débutée il y a dix ans avec Come prima et cette lutte fraternelle, puis complétée en 2019 par une charmante incursion hors du temps qui prenait le nom de Senso.
Cette fois, plus question de road trip ou de rencontre improbable. Maltempo est en réalité le patronyme de Mimmo et le nom qu’il a donné au groupe qu’il a formé avec Cesare, Gennaro et Guido. Même s’il faut le reconnaître, les adolescents ont un peu laissé tomber ce passe-temps.
Passer le temps, c’est ce que les garçons font dans ce coin perdu d'une île italienne. Le désœuvrement est leur principale activité. Comme elle est également celle de nombreux adultes de leurs familles.
Alors quand Mimmo apprend que le casting de l’émission musicale Vieni cantare se déroulera dans le village, il décide de remotiver le groupe afin qu’ils puissent tous y participer.
En effet, le gagnant assistera à la grande finale qui se tiendra à Rome et pourrait même devenir une star. Décidé à tout faire pour quitter sa terre natale et changer de vie, Mimmo organise les répétitions, afin de mettre toutes les chances de son côté.
Quel plaisir de pouvoir à nouveau passer un petit moment dans l’Italie d’Alfred ! Oui car il s’agit bien de l’Italie qu’il a connue quand il était plus jeune.
Pour ce faire, il a déposé dans cet album des souvenirs d’adolescence qu’il a recouvert de dessins qui lui sont propres et qui nous font chaud au cœur et au corps.
Les paysages sont toujours aussi magnifiques et nous permettent de voyager dans cette Italie que nous aimons tant. Même si certaines thématiques abordées, comme celle des migrants et de l’intolérance, sont là pour nous rappeler à une certaine réalité, qui n’est pas seulement italienne et qui surtout est toujours d’actualité.
Alors ouvrez Maltempo et laissez-vous bercer par ces camaïeux de bleus et de jaune qui vont, l’espace de quelques instants, vous transporter sous le soleil de cette Italie qu’on aime tant, qu’elle soit sous le trait d’Alfred ou pas.
Les jardins invisibles
Les jardins invisibles
Coffret Une trilogie italienne : Come Prima, Senso et Maltempo
Maltempo
Ma cabane
Requiem dans la poudreuse : les aventures du commissaire Chaudron
Les représentants
La bouteille
Chemin des Célestins
Capmonia paradise ; les aventures du commissaire Chaudron
Castelmaure
Senso
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