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C'est une correspondance poussive et inégale. Il y a de très beaux moments avec des belles envolées (excessives ?) d'Alfred de Musset et de réflexions plus critiques de George Sand sur leur relation, la vie, la tristesse aussi.
Les débuts sont plein d'entrain, de douce folie amoureuse. Très vite, au retour de Venise où Alfred est revenu seul à Paris pendant que George est restée avec son nouvel amant qu'elle considère comme son père (elle a parle un moment dans la correspondance où elle dit qu'elle aurait aimé un couple à trois pour l'équilibre) leur correspondance oscille entre entre mauvaise foi, faux bonheur (je vais au bordel vs Pagello est un homme parfait) et probablement tristesse profonde d'être séparé. Mais aucun des deux ne veut l'avouer suggérant que le bonheur de l'autre en amour lui ferait du bien, et prêchant ainsi le faux pour savoir le vrai.
Quand George revient à Paris, là où est Alfred, tout semble de nouveau possible. Elle renvoie son Pagello en Italie, et c'est la plus belle partie de leur correspondance. Ils s'aiment et se déchirent, ils s'exposent aussi un peu. On referme leur correspondance en restant en suspend : cette nuit promise va-t-elle de nouveau redonner de l'élan à leur relation ? [un temps oui et puis c'est la rupture définitive].
On comprend le besoin de se nourrir l'un de l'autre. Ils parlent de leurs projets, ils se corrigent leurs épreuves, ils s'écrivent comme des brouillons pour leurs oeuvres. Mais l'ensemble à dû mal à prendre. D'ailleurs, cette correspondance est relue selon la préface de ce livre, et Alfred a même mis des coups de ciseaux dans certains mots pour les faire disparaitre.
Leur correspondance me laisse un coup de déception peut-être aussi parce que j'ai lu, il y a peu de temps, la solaire correspondance d'Albert Camus et de Maria Casarès...
On s'est plu à dire, un peu facilement, qu'Alfred de Musset avait été poète dans son théâtre et théâtral dans sa poésie.
Il est certain que "On ne badine pas avec l'amour", "Les caprices de Marianne", « Fantasio » et surtout le prodigieux "Lorenzaccio" sont le fruit d'un écrivain de haute volée. Au-delà des modes, Musset dramaturge étonne, séduit et bouleverse les spectateurs contemporains.
"La Confession d'un enfant du siècle" n'est pas non plus oubliée. Elle "mêle le roman (l’histoire d’Octave et Brigitte), l’autobiographie (l’histoire d’amour entre Musset et G. Sand) et un tableau sociologique dressé par le narrateur dans le deuxième chapitre qui illustre, à son corps défendant, le romantisme."
Qu'en est-il vraiment de sa poésie ?
La réponse doit être nuancée.
Si dans quelques-unes de ses oeuvres, Musset met plus de pathos qu'il n'en faudrait, si "Les nuits" souffrent quelquefois de vilains clichés, si celui-ci non sans complaisance étale au détour d'une strophe ses souffrances de dandy désoeuvré, il convient de ne pas oublier l'autre Musset qui d'une plume alerte, chatoyante et suave nous conte ses amours, ses engouements et ses rêves. On se laisse captiver par cette figure d'éternel adolescent mi-songeur, mi-turbulent dont les vers sonnent si bien à nos oreilles. L'aisance, le naturel et ce je ne sais quoi propre à enflammer le lecteur lui composent en fait un personnage éminemment sympathique et attachant en diable.
Parmi d'autres, l'adorable poème "A Ninon" semé d'images rafraîchissantes n'a pas notamment pris une ride.
Parfois superficiel mais jamais ennuyeux, un peu trop sucré mais souvent brillant, Musset est loin d'avoir livré tous ses secrets. En 2022, fait troublant, la jeunesse le cite volontiers, et la Toile de temps à autre livre ici et là certaines de ses plus belles réalisations.
Précocement vieilli, Musset va connaître assez vite le déclin et la déchéance. A quarante-six ans, usé par les excès et les peines, il n'est déjà plus que l'ombre de lui-même.
Ses derniers poèmes, écrits sous l'aile de la mort, sont dans leur dépouillement d'une mélancolie déchirante.
L'orgueilleux Musset tout à coup lève le masque :
"J'ai perdu jusqu'à la fierté
Qui faisait croire à mon génie."
Son génie poétique, même s'il n'éclate que par endroits, ne cessera jamais en tout cas de le rendre cher à nos coeurs.
https://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots/
Chère George
Cher Alfred
Je vous écris de l'entraînement du jeu de paume de mon fils. Deux heures. de quoi voir venir.
Je me suis immiscée au coeur de votre correspondance. Au coeur de vos mots, de votre encre. Au coeur de votre coeur. Doucement, discrètement, ne rien déranger, ne pas interrompre cet échange désuet par les bruits de ce monde.
Si j'ai souri parfois, n'en prenez pas ombrage. Ce n'etait que le sourire d'une mère devant des émois debordants, comme s'ils étaient les premiers. Presque un jeu. Pour se faire du mal, et puis s'en consoler.
Si j'ai souri parfois, je m'y suis sentie autorisée par vos "mon enfant", "mon petit". Par ces passions qui ne trouvent plus d'égales aujourd'hui. Non pas dans les émotions. Mais dans l'expression.
Merci pour ce moment, chère George, cher Alfred, pour ce romantisme qui laisse comme un petit goût de regret ou d'amusement tendre, c'est selon.
Mais c'est tendrement que je vous aime, et tendrement que je vous quitte.
A bientôt
Bon, appelons un chat un chat ! il s'agit bien (du moins à notre époque) d'un livre pornographique ! Les amours saphiques de la comtesse Gamiani et de Fanny ... entre le Bdsm, la zoophilie et la nécrophilie faites votre choix et réalisez vos fantasmes ! j'accorde tout de même 3 étoiles car le langage utilisé n'est jamais cru ... jamais vulgaire ! N'oublions pas que l'auteur est Alfred de Musset tout de même !
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