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Ça y est, en ce qui me concerne, c’est la fin. J’ai tourné la dernière et 960 ème page de cette très belle saga historique qu’est Le Chant des Asturies. Je n’ose imaginer combien de temps il a fallu à Alfonso Zapico afin de nous offrir, cette histoire de famille, mais également une page importante de l’Histoire de l’Espagne.
En effet, comment ne pas être attachée à ces deux personnages aussi antagonistes que le sont Tristán et Apolonio !
Le premier est journaliste, fils du Marquis de Montecorvo, propriétaire de la Northwest Mining Company et principal employeur des habitants de la région.
Le second travaille dans la mine de ce même marquis. Alors, quel lien pouvait donc les unir ?
Ce lien a pour joli prénom Isolina. La jeune femme, fille d’Apolonio, travaille chez le marquis. C’est ainsi que Tristán et Isolina vont apprendre à se connaître et s’aimer, malgré leurs conditions sociales différentes.
Mais l’Histoire va se jouer de leur histoire. Quand débute le tome 1 du Chant des Asturies, nous sommes en 1934 et la colère gronde chez les mineurs, en raison de leurs conditions de travail et salariales. Ces ouvriers, pour la plupart militants républicains, veulent faire bouger la société de la Seconde République. C’est ainsi qu’ils vont, dans le tome 2, prendre la route pour Oviedo pour y instaurer leur révolution sociale. Il va de soi que ce mouvement va être réprimé par le patronat et les forces d’extrême-droite. Cette sanglante répression va amener, dans le tome 3, certains de nos protagonistes à s’enfuir, alors que d’autres seront emprisonnés. Enfin, dans le tome 4, Alfonso Zapico nous montre comment l’Histoire peut influer sur l’histoire de ses personnages.
Quelle excellente idée d’avoir choisi comme toile de fond cette révolte et la division de la société espagnole, en 1934. L’auteur a ainsi fait vivre cette incroyable galerie de personnages, tous aussi différents les uns que les autres. Et par la même, il a raconté la vie de cette région des Asturies, dont il est originaire.
Un très bel hommage à cette terre, mais également à un pays qui allait, très rapidement, vivre des heures sombres pendant de trop nombreuses années.
Que reste-t-il de la révolution des mineurs des Asturies ? Des révoltés errants dans les montagnes, des prisons remplies de mineurs, des pendus sur la place publique, d'autres s'exilent... Il est l'heure de rendre des comptes. La Garde Civile est décidée à tous les coincer. Apolonio, Tristan et quelques autres, frigorifiés, affamés et traqués décident de passer la frontière pour rejoindre la France.
Voici le quatrième et dernier tome de la formidable saga historique d'Alfonso Zapico. Sa longue enquête permet de nourrir le récit d'histoires humaines. Il en termine donc avec le récit de ces hommes et femmes qui ont fait trembler la bourgeoisie espagnole en 1933. Celle-là même qui se réjouit de voir les insurgés matés, tués ou emprisonnés. Même si des soubresauts se font encore sentir, l'ordre est de retour.
Mais que vont devenir Apollonio et Tristan ? Apollonio est devenu une figure syndicale un peu malgré lui. Tristan, fils de propriétaire de mines, ne rêve que de retrouver Isolina, la fille d'Apolonio, et lui écrit quotidiennement.
Le trait à l'encre et à la plume d'Alfonso Zapico fait merveille dans les portraits de ces personnages qui ont écrit une histoire oubliée et dont l'hommage qui leur a été rendu tout au long de ces 4 tomes va m'accompagner quelque temps.
En ce 1er mai, mon coup de cœur va à ce Chant des Asturies, comme une plainte qui monterait du fond des mines, habitées par les fantômes de ceux qui se sont battus pour une vie meilleure.
Dans Oviedo, les combats font rage. La révolution sociale défend ses positions. Tristan, le bourgeois fils de propriétaire de mines est parti seul pour tenter de rejoindre celle qu'il aime, Isolina, dont le père est un des leaders de la révolte. Un concours de circonstance va les rassembler, provisoirement....
Voici venu le tome 3 de la fresque historique et sociale d'Alfonso Zapico, best seller en Espagne. Le chant des Asturies raconte l'Histoire, celle de l'espoir des mineurs et de leur tentative de révolution qui annonce la future Guerre d'Espagne. Il est aussi une histoire d'amour impossible entre Tristan et Isolina, que tout oppose. lui le garçon frêle né une cuillère en argent dans la bouche, elle la jeune combattante fille d'Apolonio, qui parle fort et frappe à l'unisson.
Dans ce tome, Alfonso Zapico dessine la révolte qui s'essouffle. Dans son style toujours aussi vivant, dans ce noir et blanc à la plume et à l'encre, il excelle dans les portraits de ces hommes et femmes qui se sont battus pour leurs droits. Mais pas seulement, on croise ici un certain Franco....
Cette formidable série continue de m'enchanter et je ne suis pas si sûr d'avoir envie d'être au mois de juin pour en découvrir la fin... C'est donc un gros coup de cœur pour ce Chant des Asturies que j'espère, vous serez nombreux à écouter avec attention !
Une grande histoire en 2 tomes à découvrir ,très intéressant le résumé, une attirance et une approche qui fait envie de découvrir le fond de l histoire de cette révolte de 1934 ,curieuse de découvrir se passage historique ,que je ne connais pas du tout
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