Editions l'Iconoclaste, Prix du Roman FNAC
Editions l'Iconoclaste, Prix du Roman FNAC
C'est le premier livre jeunesse d'Adeline Dieudonné. Un super bel objet mais surtout une histoire complètement loufoque où l'on rit beaucoup.
Imaginez ! Vous êtes en promenade et tout à coup un élan vous prend d'amitié, il vous suit partout, pire qu'un pot de colle, la ruse ne suffit pas, il va s'incruster chez vous, prendre un maximum de place. Vous l'aimez bien mais il devient envahissant, il faut toujours avoir un oeil sur lui , l'occuper... bref c'est un peu comme un enfant.
Notre sympathique couple de retraités qui l'a adopté, arrivera t-il à retrouver la tranquillité ?
On rit devant ces situations parfois absurdes, on transpose aux enfants, aux amis, aux animaux de compagnie . Un album magnifique, le graphisme d'Arnold Hovart est somptueux, les couleurs, les gags.
J'ai adoré. À lire et à offrir sans modération.
C'est un coup de ♥
https://nathavh49.blogspot.com/2025/03/un-elan-de-compagnie-adeline-dieudonne.html
Adeline Dieudonné nous offre une comédie humaine sombre en racontant l'ultra violence du quotidien le plus banal avec une écriture crue et des chapitres courts, l'autrice scrute et croque ses contemporains, elle met en scène, leurs pulsions et secrets les plus intimes avec une façon burlesque. Un recueil qui plonge dans les tréfonds de l'âme humaine avec une galerie de personnages.
"A l'extrémité du bâtiment, quelques tables en plastique jaune, délavées elles aussi. Et des parasols repliés dans leurs housses bleues, comme des bougies éteintes sur un gâteau rassis. La vieille a salué Julianne et Alika, a choisi la table la moins sale et s'est assise.
Elle a été surprise par le calme de l'endroit. Si on lui avait demandé de décrire une station-service de nuit, elle aurait évoqué le vacarme, instinctivement. Vacarme des camions sur l'autoroute, vacarme d'une grosse Harley vacarme de types qui crient d'un bout à l'autre du parking : "DES WINSTON OU DES MALBORO ?" – "QUOI ???"- "DES WINSTON OU DES MALBORO ?" – "NON DES CAMEL." – AH OK !" "LIGHT!" – "QUOI ?" – "LIGHT" Addition de tout un tas d'éléments qui, sans qu'elle ne les identifie individuellement devaient créer un brouhaha à vous perforer le lobe préfrontal. Or non. Le bruit de l'autoroute ressemblait à une forme de ressac, régulier plutôt doux. "
"Roger pétait. Dans son pantalon en toile beige qu’il portait haut, la ceinture juste sous les côtes. Marie et Olivier faisaient mine de ne pas le remarquer mais il pétait, avec le naturel et la décontraction d’un enfant de deux ans. Merde. Ces choses là peuvent arriver mais on s’excuse. On rougit un peu, on se tortille, on invoque des problèmes intestinaux, je sais pas. Et la complicité des deux autres. Ce silence."
J'ai été déstabilisée par la lecture de ce livre dont l'histoire est loin d'être habituelle mais qui a réussi à me fasciner en quelque sorte quand même d'une certaine manière. C'est vraiment une lecture atypique, difficilement qualifiable qui raconte les souvenirs d'un amour puissant auquel la narratrice ne se résout pas à dire adieu. L'histoire parait assez invraisemblable mais elle est forte et ne laisse pas indifférent.
Quand commence l'histoire, la narratrice a dix ans. Elle aime passionnément son petit frère Gilles qu'elle protège. Dès les premières lignes on comprend que le père est une espèce d'ogre à la masculinité toxique, et la mère une victime, incolore, inodore et sans saveur car terrorisée.
Et alors que les deux enfants tentent de survivre dans ce bourbier familial, un événement terrible se produit, indépendant de la perversité ambiante, qui aura des répercutions catastrophiques sur eux.
Cette histoire parle de regrets, ou pire, de remords mais aussi de l'infinie capacité à rêver qu'ont les enfants, et celle des adultes d'oublier qu'ils ont été des enfants. C'est surtout l'histoire d'une famille malsaine, avec un père phallocrate complètement taré et véritable tyran domestique, une mère terrifiée et terriblement seule, et des enfants dont je n'ai pas su quoi penser, du moins dans un premier temps. Enfin, rapidement je me suis demandé comment pouvait-on à ce point ne pas aimer sa mère et ça m'a revulsée. Et puis j'ai fini par les détester. Mais comme rien n'est immuable...
Il y a aussi la douleur d'être femme dans un milieu où on les assigne à une place précise, une fonction définie : sois belle et tais-toi. Ici, les femmes n'ont pas la parole, car trop stupides et émotives. Mais la narratrice, "la gosse", se refugiera dans les sciences où elle excelle pour inventer la machine à remonter le temps, avant le drame, pour que tout redevienne comme avant.
J'ai beaucoup aimé les tournures de phrases de l'autrice, sa façon de raconter, de décrire, d'imager son propos. Par contre, à chaque fois que des animaux sont maltraités ou torturés dans un roman, je regrette de l'avoir lu. Et arrivée à la moitié de l'histoire, je me suis dit que c'était d'une cruauté insupportable. Ce récit est plein de fureur et de douleur. C'est totalement flippant. C'est une espèce de dégringolade dans les abysses de la folie.
La narratrice est un monstre d'égoïsme qui ferme toutes les écoutilles afin d'éviter la compassion pour tout autre que son frère, qui est aussi un monstre à sa façon. Mais rien n'est immuable... Je crois bien être passée par tous les états, la colère, l'horreur, le dégoût, le mépris, la peine, la rage, la compassion, et l'espoir.
C'est un livre qui se dévore mais qui laisse un goût amer. Une écriture ciselée au service d'une lecture éprouvante mais addictive.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...