Véronique Tadjo est écrivaine, universitaire et peintre.
Parmi ses livres, on peut citer notamment Reine Pokou (Actes Sud, 2005, Grand Prix Littéraire d’Afrique Noire), Loin de mon père (Actes Sud, 2010), ou encore En compagnie des hommes (Don Quichotte, 2017) qui a pour thème l’épidémie à virus Ebola de 2014. Son dernier livre Aimer est paru chez Muséo éditions en 2021. Parallèlement à la création romanesque, Véronique Tadjo s'est lancée dans la littérature pour la jeunesse afin d’apporter sa contribution à l'émergence d´une production africaine.
Elle est, depuis son lancement en 2019, présidente du jury du Prix Orange du Livre en Afrique.
-
Les 10 livres de la bibliothèque idéale de Véronique Tadjo
-
add_box
Les soleils des indépendances de Ahmadou Kourouma
Ce roman a tout chamboulé pour moi.
Au niveau du thème, les illusions perdues des indépendances en Afrique et du style, une écriture en français hors norme, revu et corrigé par la langue malinké de l’auteur. Ce texte a guéri plusieurs générations d’écrivains de la maladie du bien écrire « proprement ». -
add_box
Cahier d'un retour au pays natal de Aime Cesaire
Le premier cri, l’un des textes fondateurs de la négritude associée aux combats raciaux et politiques.
Césaire écrit son Cahier lorsqu’il est encore en Europe, dans le bateau qui le ramène en Martinique. Cette fusion de prose et de poésie dans un même texte en a fait « une arme miraculeuse » qui m’émeut encore aujourd’hui. -
add_box
Une si longue lettre de Mariama Ba
Récit épistolaire d’une femme africaine tiraillée entre les exigences de la tradition et les aspirations de la modernité. Un classique.
Entre revendications et souffrances, ce roman traverse les frontières, saute au-dessus du temps et des préjugés et marque l’entrée en force des écrivaines dans la littérature sur le continent africain. -
add_box
L'ivrogne dans la brousse de Amos Tutuola
Le merveilleux de la littérature orale nigériane qui nous emmène dans le monde des morts.
Le premier livre d’un auteur africain publié en anglais au Royaume Uni, l’histoire raconte les aventures d’un buveur de vin de palme et ses rencontres avec des créatures fantastiques et des esprits malicieux. -
add_box
Chant de salomon (le) de Toni Morrison
J’ai découvert ce roman, Prix Nobel de littérature en 1993, quand j’étais étudiante au département d’Anglais de l’université d’Abidjan.
Pétri d’un grand humanisme et porté par une langue riche, imagée, enracinée dans la culture noire américaine, ce roman fut pour moi une sorte d’initiation. -
add_box
L'Amant de Marguerite Duras
J’ai été prise par la narration hypnotique, l’impression d’avoir un accès en temps réel aux pensées de Duras. Livre épuré qui va à l’essentiel pour ramener le beau à la surface des jours.
Magnifique hommage à l’amour physique dans ce qu’il peut avoir d’intense et de spirituel. Dans ce qu’il peut avoir de révolutionnaire. -
add_box
La peste de Albert Camus
Comment ne pas citer ce livre magistral qui a une résonance si forte avec notre époque ?
Lu et relu par des milliers de personnes pendant les périodes de confinement de la pandémie de la Covid-19. Ce journal d’une épidémie m’a beaucoup appris. C’est aussi une métaphore de la seconde guerre mondiale et de toute forme de totalitarisme. -
add_box
En attendant le bonheur de Maryse Conde
«Heremakhonon» (En attendant le bonheur), de Maryse Condé, est inspiré par son séjour dans la Guinée de Sékou Touré.
La protagoniste est une Guadeloupéenne en quête d’identité et à la recherche d’un passé mythique africain. Mais elle est vite confrontée à la dure réalité d’une Afrique en pleine transition. Regard incisif sur l’exil et ses contradictions. -
add_box
Le Petit Prince de Antoine De Saint-Exupery
Je dois à ce livre de m’avoir donné envie d’écrire pour la jeunesse et de créer mes propres illustrations.
Sa grande candeur et les dessins naïfs de l’auteur m’ont fait comprendre que sous une apparente simplicité du ton, il était possible de faire éclore un univers parsemé de symboles. -
add_box
Madame Hayat de Ahmet Altan
Mon livre de chevet actuellement.
Découverte d’un auteur turc qui me parle (magnifique traduction de Julien Lapeyre de Cabanes !) dans une langue douce, honnête et profonde. Le roman par excellence. L’histoire personnelle s’imbriquant parfaitement dans la grande Histoire. J’aurais pu le mettre au début, je l’ai gardé pour la fin.
-
add_box
Bonjour, alors j'ai lu la peste et le petit prince ...
Sinon je ne connais pas les autres livres de la bibliothèque...de la présidente ! Lol!