La présidente du Prix Orange du Livre en Afrique nous parle des livres qui l'ont marquée
«- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ? - J'attends le résultat des analyses. - Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : "C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident." Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est... - Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.»
La présidente du Prix Orange du Livre en Afrique nous parle des livres qui l'ont marquée
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Pour célébrer ses 20 ans, France 5 a lancé un sondage en ligne demandant "quel est le livre qui a changé votre vie ?".A cette question, plus de 6000 internautes ont répondu. Le palmarès a été révélé le 11 décembre 2014 par François Busnel lors de son émission littéraire "La Grande Librairie".
Pourquoi relire La peste, lu il y a déjà tellement d'années ?
Deux raisons.
J'y avais déjà pensé lors de la « pandémie »
Et puis la récente adaptation télévisée du livre a titillé à nouveau ma curiosité.
Je me demandais si c'était plus inspiré du confinement que du livre.
Et bien, des deux dirait-on.
C'est assez fidèle au livre, mais il y a pas mal d'ajouts qui rendent le tout beaucoup plus vivant.
Parce que j'ai trouvé le texte plutôt austère.
Manque d'aération, de respiration, à la lecture.
De longues réflexions parfois rébarbatives, des personnages un peu entremêlés apportant une certaine confusion.
Je ne sais plus ce que j'en avais pensé à l'époque, mais là ça m'a semblé lourd.
Déjà lu deux fois et je pense qu'il y' en aura une troisième! Fan de Camus!
Quand on lit ce classique aujourd'hui, il est impossible de ne pas penser à ce que nous avons vécu avec le covid ! C'est incroyable le nombre de similitudes qu'on y trouve ... Le comptage des décès par jour, le confinement, les journalistes, la politique, etc. Ici, nous sommes à Oran dans les années 40. On assiste au commencement d'une épidémie de peste. Je rappelle que Camus à reçu le prix nobel en 1957 pour son oeuvre. Incroyable aussi, le roman est classé "thème de l'absurde" car lu au 2ème degré, il s'agit d'une allégorie de l'occupation des nazis ! Ce livre est juste incroyablement intelligent et vachement bien écrit ! un petit chef d'oeuvre donc ! Un classique à lire absolument ! Je ne compte plus le nombre de citations que j'ai relevé dans ce livre !
Voilà, j'ai enfin lu un autre Camus "qu'il faut avoir lu", Après l'excellent "l'étranger". J'avoue que j'ai bien aimé mais sans plus. C'est le format "description froide de la situation" qui ne m'a pas emballé. Comme un compte rendu journalier des faits. Je préfère une structure plus romanesque. D'ailleurs les passage du roman qui se rapprochaient de ça me captivaient toujours plus.
Un texte philosophique, un hymne à l’humanité ! Un récit d’une autre époque et pourtant si actuel. Un texte qui se digère une fois sa lecture achevée. Bouleversent.
Lecture commune pour une fiche de lecture de La peste d'Albert Camus
Ma première lecture d'Albert Camus, que je ne connaissais que de nom
Très très belle découverte
Un retour en arrière en mars 2020 et le premier confinement lié au covid 19
Impressionnant comme on s'est retrouvé dans la même situation des personnages de ce roman, écrit dans les années 1940, à Oran.
C'était le bon moment pour moi de lire ce livre, pour me remémorer la difficile période que nous avons vécu ces deux dernières années.
Bien sur, on est tenté de comparer ce que Camus décrit avec la situation actuelle.
Mais au-delà de l'histoire d'une épidémie et de ses ravages, Albert Camus nous fait réfléchir sur des thèmes universels. Que deviennent les hommes lorsqu'ils ont peur ? De quoi sont-ils capables lorsqu'ils sont en danger ? De quelles haines ou de quels élans généreux ?
La Peste, c'est l'Humanité mise à nue par un écrivain extraordinaire.
C’était évidemment LE livre à lire ou relire en cette année 2020.
Mais au-delà de l’opportunisme de circonstance, ce classique réserve au lecteur deux excellentes surprises.
En premier lieu, la redécouverte d’une écriture résolument moderne qui n’a pas pris une ride depuis 1947.
Le ton neutre et un détachement critique font de ce récit une chronique presque journalistique des événements d’Oran (Camus s’est inspiré de petites épidémies de peste qui ont eu effectivement lieu à Oran et Alger dans les années 40).
Et puis, il y a bien sûr le sujet.
L’auteur lui-même ne s’est pas caché d’une certaine analogie avec la peste brune apportée par les nazis, même s’il entend bien dépasser cette allégorie pour dépeindre la condition humaine face à l’épidémie qui met chaque homme devant responsabilités à l’heure des choix.
Mais aujourd’hui, le récit entre en résonance parfaite avec le confinement que nous vivons.
Et cela d’autant plus si l’on veut bien se rappeler quelques dérives de l’Histoire : les délations pour dénoncer son voisin, les laissez-passer et les couvre-feu, les patrouilles, ...
Même si les causes de la peste brune (d’origine bien humaine celle-là) et celles de la pandémie actuelle sont fondamentalement différentes.
[...] Pendant quelques jours on compta une dizaine de morts seulement. Puis tout d’un coup, elle remonta en flèche. Le jour où le chiffre des morts atteignit de nouveau la trentaine, Bernard Rieux regardait la dépêche officielle que le préfet lui avait tendue en disant : « Ils ont eu peur. » La dépêche portait : « Déclarez l’état de peste. Fermez la ville. »
[...] Les journaux publièrent des décrets qui renouvelaient l’interdiction de sortir et menaçaient de peines de prison les contrevenants. Des patrouilles parcoururent la ville.
[...] La plupart étaient surtout sensibles à ce qui dérangeait leurs habitudes ou atteignait leurs intérêts. Ils en étaient agacés ou irrités et ce ne sont pas là des sentiments qu’on puisse opposer à la peste. Leur première réaction, par exemple, fut d’incriminer l’administration.
Autant de bonnes raisons de relire ce classique malheureusement pas démodé.
Pour celles et ceux qui aiment les grands classiques.
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