On présente encore Alain Mabanckou ? Peut-être, il y a bien des lecteurs qui n’ont pas vécu en France cette année, et d’autres qui n’ont pas de compte sur Facebook. Ceux-là ont manqué l’arrivée d’Alain Mabanckou, et sa leçon inaugurale de nouveau professeur, au Collège de France. Une consécration pour un auteur stylé façon sapeur, d’origine congolaise et française, installé comme professeur aux Etats-Unis. Ceux-là se rappelleront sans doute que son succès a été fulgurant, dès son premier texte publié en France, Verre cassé (ed du Seuil) en 2005.
Un roman publié en janvier, boudé par la presse avant d’être mis en lumière en mai par le Prix du roman Ouest-France Etonnants Voyageurs 2005, puis par la dernière liste du Prix Renaudot. Il a commencé comme ça, Alain Mabanckou, et égrène désormais les succès dans une langue très personnelle, mélange d’une exigence drastique et d’une fantaisie tendrement congolaise.
Le conseil lecture de... Alain Mabanckou
Entre deux avions, il nous a confié sa lecture idéale, celle qu’il a envie actuellement de partager avec ses lecteurs : Allah n'est pas obligé, de Kourouma, explique Alain Mabanckou. Une lecture essentielle en ces temps où le continent africain se cherche toujours et offre un spectacle de conflits ethniques et d'absence de démocratie. Un livre que j'ai vu presque naître lors de ma rencontre avec Kourouma à Coze (France) et qui m'en parlait avec délectation »
Kourouma comme Le Clézio ou Valdes : le chemin d’écriture de Mabanckou est jalonné d’écrivains. Dans son livre qui sort à la rentrée, Le Monde est mon langage (Grasset), il raconte comment les auteurs qu’il aime et qu’il a côtoyés ont façonné son rapport au monde et donc à la langue. Oui, « donc », car tout est lié chez Mabanckou.
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