Alors là on s’attend à avoir du décalé, du lourd, du très lourd avec une 4ème de couverture aussi alléchante. Et sincèrement c'est à la fois un bijou d’humour et de ridicule tant les personnages sont loufoques et parfois tellement à côté de la plaque.
Ces 4 héros ou plutôt anti-héros, (un...
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Alors là on s’attend à avoir du décalé, du lourd, du très lourd avec une 4ème de couverture aussi alléchante. Et sincèrement c'est à la fois un bijou d’humour et de ridicule tant les personnages sont loufoques et parfois tellement à côté de la plaque.
Ces 4 héros ou plutôt anti-héros, (un suicidaire peut-il être un héros ? la question mérite d’être posée), sont pour certains complètement barrés et tellement bourrés de stéréotypes qu’on ne peut qu’en rire !
l y a la cadette, une ado en fin d’adolescence qui se prend pour une adulte mais qui est bien cramée, à qui on a envie de donner des baffes. On imagine parfaitement son intonation et sa désinvolture à travers le récit de Hornby et pourtant au fil du récit elle devient pour nous "attachiante", c’est parfaitement le mot qui colle à sa personnalité.
Il y le quadragénaire, stéréotype de l’homme qui n’a jamais su se poser dans sa vie, qui pense que le monde lui appartient au point que rien n’a d’importance. Et pour autant, on en vient à se demander si ce n’est pas tout simplement le monde dans lequel nous vivons qui engendre ce je m'en foutisme.
Puis il y a le jeune adulte, qui se cherche, ne vit que pour la musique et pense avoir tout perdu lorsque son groupe se sépare. Il est le personnage qui m’a le plus touché, certainement parce qu’il est aussi celui auquel je me suis le plus identifiée.
Et pour finir la quinquagénaire, prude, coincée, croyante dont la vie, ou plutôt la non vie, ne lui a pas vraiment sourit.
Quatre générations pour quatre tempéraments bien différents qui feront naître bien des étincelles. Des situations ridicules, une envie suicidaire commune mais absurde. Pourtant, sans même s’en rendre compte, ils s’aideront mutuellement, si ce n’est pour avancer, au moins pour continuer, à passer un jour de plus dans ce monde dénué de sens pour eux.
Vous l’aurez compris on oscille entre le ressenti des quatre personnages, un coup Martin, puis Maureen, Jess ou encore JJ ce qui rend le récit parfois long (cette fois c’est mon ressenti :p). De plus il y a beaucoup de références culturelles anglo-saxonnes ce qui peut parfois rendre la lecture fastidieuse. Il faudrait presque noter, voir avoir son ordi à ses côtés pour faire les recherches (pas facile quand on est dans le tram :-p). Dans ces références, on découvre l’univers musical de l’auteur et ça c’est chouette. Sincèrement j’ai écouté du rock, de la pop tout le long de cette lecture parce que ça nous appelle.
Néanmoins, je suis restée sur ma faim, je m’attendais à un autre dénouement, 330 pages pour arriver à cette fin là, ça me déçoit un peu, j’en suis frustrée.
Bref c’est un livre rempli de sarcasme, de cynisme et c’est drôle, très drôle. Néanmoins je le déconseille aux personnes pour qui le thème du suicide est un sujet sensible.
http://livresselitteraire.blogspot.fr/2015/11/vous-descendez-nick-hornby.html