Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Villégiatures à l'allemande ; les origines germaniques du tourisme vert ; 1850-1950

Couverture du livre « Villégiatures à l'allemande ; les origines germaniques du tourisme vert ; 1850-1950 » de Marc Cluet aux éditions Pu De Rennes
Résumé:

Les pays germaniques, riches en massifs anciens et en préalpes diverses, ont vu se développer, dès les années 1840, des " stations climatiques de villégiature " qui attiraient une clientèle allemande et moyenne-bourgeoise, distincte de celle des stations thermales, aristocratique et... Voir plus

Les pays germaniques, riches en massifs anciens et en préalpes diverses, ont vu se développer, dès les années 1840, des " stations climatiques de villégiature " qui attiraient une clientèle allemande et moyenne-bourgeoise, distincte de celle des stations thermales, aristocratique et internationale.
La " touristification " de régions comme la Forêt Noire a suscité des critiques conservatrices, arguant des menaces pesant sur les terroirs. Les villégiateurs n'avaient pourtant pas le sentiment d'être des agents de la modernisation. Leur engouement pour des destinations " rustiques " comportait une dimension de protestation contre les villes où ils résidaient, contre l'évolution capitaliste et industrielle dont celles-ci paraissaient être le moteur.
Le terme allemand pour ces villégiatures, au double sens du lieu et de la période du séjour, est Sommerfrische - qu'on pourrait rendre par la fraîcheur en été ". L'idée était celle du bol d'air frais, à engouler non seulement pour le confort en saison chaude, mais aussi pour la santé par anticipation sur le restant de l'année. La moyenne montagne avait ses vertus propres, faisant défaut aux altitudes, mais partagées éventuellement avec la mer.
Le mal à combattre était la " neurasthénie " - qui aura sévi avec une virulence particulière dans les têtes et les corps germaniques. La combattre à grandes goulées d'air frais parut vite insuffisant; la Sommerfrische " classique " allait incorporer, à partir des années 1890, des programmes de santé, " naturistes " au sens large. Outre les aspects sociaux de la Sommerfrische, le présent volume analyse les formules touristiques qui lui servaient de repoussoir, tel l'excursionnisme petit-bourgeois ou le thermalisme mondain.
Il explore, par ailleurs, le potentiel littéraire du phénomène. En effet, tout comme il existe un " roman du grand hôtel ", il existe une " nouvelle de la villégiature ". Les " villégiatures à l'allemande ", combinant préoccupations récréatives et hygiéniques, et ménageant une place centrale au " naturel ", font écho à des formules touristiques en vogue aujourd'hui, comme le " tourisme vert " ou les séjours de remise en forme.

Donner votre avis