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Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six mois à peine après avoir abandonné l'agitation de la capitale et l'asphyxie de son mariage, il s'ennuie déjà.
Heureusement, devant l'ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l'attend : un corps de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif. Lorsque le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec des peurs vieilles de plusieurs décennies. Aux prises avec une flambée d'antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions.
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Cracovie et Wroclaw sont les deux villes polonaises invitées au Salon du livre de Paris 2015 qui se tient du 20 au 23 mars 2015, Porte de Versailles. Découvrez les auteurs invités sur le site du Salon. Lecteurs.com, partenaire, vous donne rendez-vous sur le stand S64.
Une fois n'est pas coutume, l'édition 2015 du Salon du Livre de Paris, dont lecteurs.com est partenaire, met deux villes à l'honneur : Cracovie et Wroclaw, reconnues pour leur vitalité littéraire.Ainsi, Cracovie a rejoint, en 2013, le cercle très fermé des villes reconnues Ville de littérature par l'Unesco. Cracovie qui vit grandir Wislawa Szymborska (1923-2012), poétesse polonaise et s'éteindre Czeslaw Milosz (1911-2004), tous deux prix Nobel de littérature pour leur œuvre.
Un roman bien ficelé riche en références historiques et légendes. Entre antisémitisme, vengeance personnelle, petite ville de Pologne où tout le monde se connait, une pincée de politique et voilà Teodore Szacki qui doit démêler le vrai du faux, écouter les non dits, voir au delà de ce que les différents meurtres veulent lui montrer.
Une lecture exigeante par les nombreux détails de chacun des meurtres et les nombreuses références aux rituels juifs.
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé ce personnage de procureur rencontré dans "la rage". J'apprécie de voir l'enquête résolue par une autre voie de la justice que celle que l'on suit habituellement.
On ressent à travers ces lignes tout l'amour de l'auteur pour cette ville de Sandomierz qu'il nous décrit avec objectivité mais aussi une certaine tendresse, une ville chargée d'une histoire qu'elle a du mal à assumer.
Un bon moment de lecture voyageuse.
vivement la lecture du 3ème.
Très bon auteur, on est pris par le livre et c'est assez difficile de s'en défaire.
Le procureur Szacki s’ennuie, exilé qu’il est, au fin fond de la campagne polonaise, depuis sa précédente enquête sur Les Impliqués. Loin de Varsovie, de ses anciens collègues, de son ex-femme et de sa fille, l’hiver sera long, même dans cette jolie bourgade de Sandomierz où les touristes ne s’aventurent qu’à la belle saison. Comme on les comprend ! Trois notables, sauvagement assassinés et semblant avoir été exécutés selon un rituel juif, n’adoucissent en rien l’hiver polonais. Voici l’élégant Teodore plongé dans une enquête qui renvoie (pardonnez le cliché) aux heures les plus sombres de la Pologne :
_ "Est-ce qu'on devrait fermer les écoles ?
_ Pourquoi les écoles ?
_ Pour protéger les enfants.
_ Pardon, mais de quoi ?
_ Du rituel du sang.
_ Vous avez perdu la tête ?"
Szacki avait l'impression d'avoir entrouvert la porte d'une réalité parallèle. Une réalité ancienne, du moins à ce qu'il croyait, une réalité oubliée ou fausse, ensevelie sous les cadavres de vieux démons. Bien, il suffisait donc de regarder par le trou de la serrure pour constater que les démons étaient loin d'être morts, qu'ils étaient simplement endormis, et qu'ils dormaient d'un sommeil particulièrement léger. Et que maintenant, ravis, ils remuaient leurs queues démoniaques car ils pouvaient enfin s'échapper par la porte entrebâillée à Sandomierz et jouer un peu avec le procureur Szacki. Incroyable. Fallait-il que tous ces stéréotypes qui remplaçaient la réflexion soient profondément ancrés dans la conscience nationale pour que soixante-cinq ans après la Shoah, soixante-trois ans après le dernier pogrom et quarante ans après avoir chassé les ultimes rescapés juifs du pays en 1968, un débile né à priori dans les années 1970 puisse débarquer d'on ne sait où et donner foi au rituel du sang ?
On va se faire balader, bien sûr, comme dans tout bon polar, mais, depuis Chopin, nous savons tous que la ballade est un art polonais qu’il ne faut surtout pas bouder. Avec une intrigue très bien construite, un procureur attachant qui n’hésite pas à prendre l’attache de ses collègues (elles-aussi s’ennuient), une jolie petite cité médiévale qu’on a finalement envie d’aller visiter (on attendra quand même le printemps) et une conclusion inattendue, voici une lecture très agréable qui va m’inciter à lire La Rage, le troisième Miloszewski … au prochain printemps sans doute.
Sa liaison avec une jeune journaliste a sonné le glas du mariage de Teodore Szacki, procureur vedette du parquet de Varsovie. Déprimé par son divorce, il a choisi de quitter la capitale polonaise pour la petite ville de Sandomierz, charmante bourgade au bord de la Vistule. Mais la solitude l'écrase et l'ennui rôde. Sandomierz est trop calme. Entre deux liaisons aussi vaines qu'insatisfaisantes, le procureur ne s'occupe que de bagarres d'ivrognes et d'accidents de la route. ''Heureusement'', un cadavre va le sortir de sa pénible routine. Le corps d'Ela Budnik est découvert près de l'ancienne synagogue. Nue, vidée de son sang, la jeune épouse d'un conseiller municipal a été égorgée comme une bête, selon le rituel juif. Toute la ville est en émoi et de vieilles légendes refont surface. On a toujours accusé les juifs de fabriquer leur pain azyme avec le sang des enfants catholiques. Le fait que très peu d'entre eux soient revenus des camps et que la victime ne soit plus une enfant ne trouble personne. La presse s'empare de l'affaire, les mères n'osent plus envoyer leur progéniture à l'école et l'antisémitisme pointe son nez. Dans cette petite ville où tout le monde se connaît, Szacki est jugé le plus objectif pour mener l'enquête. Avec Barbara Sobieraj, une collègue qu'il n'apprécie guère et Leon Wilczur, un vieux flic qu'il juge aigri, le procureur se lance sur la piste du tueur alors que les crimes continuent, tous sanglants et tous semblant pointer vers un meurtrier juif.
Après avoir exploré les fantômes du communisme dans Les imliqués, Zygmunt Miloszewski remet en scène son procureur fétiche dans une enquête pleine de rebondissements qui le conduira à explorer une nouvelle facette de l'histoire de la Pologne : la difficile cohabitation entre juifs et catholiques sur fond de légendes urbaines, de jalousie, de ressentiments et d'antisémitisme. Un pan d'histoire instructif et passionnant où les pogroms, les massacres et le difficile retour des camps se justifient par le mythe du juif avide de sang chrétien qui vole et tue sans vergogne les enfants catholiques. Côté vie privée, l'inflexible procureur s'éparpille, se cherche sans se trouver. Cet éternel insatisfait doit aussi se faire à l'idée que dans une petite ville tout se sait. Ses faits et gestes sont disséqués et commentés, la discrétion est un luxe qui n'existe pas à Sandomierz.
Une enquête bien menée, une leçon d'histoire et un enquêteur finalement attachant malgré ses défauts, Un fond de vérité a tout pour plaire et en supplément la ville de Sandomierz avec son quartier historique, son château et ses églises donne des envies d'escapades polonaises malgré son passé sombre et tourmenté. Un deuxième opus encore plus réussi que le premier.
Merci à Lecteurs.com pour la découverte de cet auteur Polonais !
Le procureur Teodore Szacki peut paraître un brin antipathique. Après une aventure qui a mis fin à un mariage raté, il se retrouve dans le village de Sandomierz. A Varsovie, sa récente notoriété (voir « Les Impliqués » du même auteur) l'étouffe, mais ici… personne ne s'entre-tue, personne ne se viole ou ne s'agresse. L'ennuie, la solitude, la dépression prend vite racine dans le pathétique studio de Teodore.
Mais le procureur va vite reprendre des couleurs, avec l'arrivé d'un cadavre bien amoché.
Le rituel du sang est au cœur de ce roman, avec la découverte de cette femme tuée de façon… casher ! Les juifs enlèveraient les enfants chrétiens pour les saigner et en faire du pain azyme. Un tableau de Charles de Prevot représentant ses meurtres rituels, dans la cathédrale de Sandomierz (caché jusqu'en 2006), est au cœur de l'intrigue.
L'auteur nous parle sans fard de cette Pologne antisémite vivant avec ses fantômes d'après guerre.
Il fait mention notamment du syndrome des assiégés (ou du complexe de Massada) :
« […] Tu as peur qu'à peine la bouche ouverte, on te renvoie tous les pogroms de Kielce et de Jedwabne à la figure. C'est pourquoi, comme le reste de la planète malheureusement, tu n'es pas capable d'évaluer rationnellement le problème. Personnellement, je suis juif et patriote, mais je considère la politique de l’État d'Israël comme nocive. Au lieu d'être le chef de file de la région, nous sommes une place forte habitée par des paranoïaques souffrant du syndrome des assiégés, provoquant sans cesse les nations voisines qui nous haïssaient déjà. »
On apprend à apprécier Teodore, cet homme aux cheveux blanc, son ego et sa rigidité d'homme de la capitale. Et lui apprend a apprécier cette vie de province et ses habitants.
Ses compétences dans cette affaire ne fera pas pâlir sa notoriété et le rythme effréné de l'intrigue rend le livre addictif.
La fin semble néanmoins un peu rapide : on pousse peut être un peu trop de question sous le tapis. Il n'en reste pas moins un thriller a l'écriture franche et à l'intrigue bien ficelée, qui nous conduit dans une Pologne superstitieuse et patriote.
Tout d'abord, je tiens à remercier Lecteurs.com et les Éditions Pocket pour l'envoi du roman et de leur confiance renouvelée !
Dans toute légende, dit-on, il y a un fond de vérité. C'est justement cette vérité que devra découvrir l'attachant procureur polonais, Teodore Szacki qui a quitté Varsovie pour atterrir à Sandomierz, une bourgade tranquille de la province polonaise. Enfin tranquille c'est peut-être un peu rapide...
Fraîchement divorcé, Teodore Szacki a quitté Varsovie pour s'installer à Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six mois à peine après avoir abandonné l’agitation de la capitale et l’asphyxie de son mariage, l’ennui le gagne jusqu'à la découverte d'un corps près d’une ancienne synagogue. Apparemment, une jeune femme catholique aurait été égorgée selon un rite sacrificiel juif, la shehita. Tous les soupçons se tournent vers le mari de la victime jusqu'à ce qu'il subisse le même sort. Il n'en fallait pas moins pour faire renaître une vielle légende selon laquelle les enfants catholiques étaient égorgés et vidés de leur sang avec lequel on fabriquait du pain azyme. Aux prises avec une flambée d’antisémitisme sans précédent, Teodore Szacki va devoir plonger dans un passé aux échos douloureux et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne toutes les passions. Dans toute légende, il y a un fond de vérité, n'a t-on de cesse de lui répéter...
Un fond de vérité est le deuxième volet des aventures de l'attachant procureur, Teodore Szacki. Zygmunt Miloszewski, jeune auteur polonais qui monte, observe à travers le regard sarcastique de son personnage, la montée du nationalisme et de l'obscurantisme. Il n'hésite pas à explorer les zones d'ombre de la Pologne et notamment son histoire antisémite.
Outre l'aspect historique, ce polar est remarquablement bien construit, l'intrigue rondement menée et la fin surprenante. Un vrai polar noir comme on les aime. Le personnage principal, un homme ordinaire tout juste divorcé, qui tente de reconstruire sa vie affective et de rester en contact avec sa fille, est attachant, incisif, déterminé. Quant à la plume de l'auteur, elle est vive, rythmée et teintée d'humour noir. Assurément, Un fond de vérité de Zygmunt Miloszewski mérite que l'on s'y attarde. Belle lecture !
http://the-fab-blog.blogspot.fr/2017/01/mon-avis-sur-un-fond-de-verite-de.html
Ce polar bien construit évoque un passé polonais quelque peu lugubre mais ces références historiques sont loin d'être sans intérêt, bien au contraire.
L'intrigue se montre sacrément bien ficelée, on ne s'ennuie pas un instant, le suspense est presque omniprésent. L'auteur sait captiver le lecteur et éveiller sa curiosité. On se questionne mais on ne devine rien. On ne découvre le dénouement de cette enquête que dans les dernières pages.
La plume est efficace, habile, sans fioriture, la lecture se fait aisément.
Un polar passionnant et maîtrisé, dans une Pologne contemporaine dont le passé a encore une certaine influence. Une lecture enrichissante.
http://www.faimdelire.com/2017/01/un-fond-de-verite-zygmunt-mioszewski.html
Je n'avais encore jamais lu d'auteur polonais et je ne suis pas déçue d'avoir tenté cette expérience. Tout d'abord, il faut un véritable courage pour écrire de manière si noire et sans aucune gêne sur ses concitoyens. On peut dire que cet auteur n'a pas la langue de bois. Il décrit tous les sentiments, les à priori que peuvent avoir les polonais (dus en partie à l'histoire de leur pays) sans essayer de les excuser, bien au contraire. Il évoque sans équivoque l'antisémitisme, la facilité avec laquelle on peut se laisser berner justement en se glissant si aisément dans les apparences sans regarder plus profondément ce qui se passe réellement et les conséquences peuvent en être dramatiques. Par bien des côtés, ce roman nous fait réfléchir sur les événements d'aujourd'hui et tire la sonnette d'alarme sur le fait qu'il ne faut pas faire des amalgames trop rapidement. Il démontre quand vivant toujours avec les histoires du passé et sans aller de l'avant, on ne peut que broyer du noir et ne pas voir l'avenir, les choses qui changent et que certaines personnes savent très bien utiliser cela pour mettre à profit leur dessein. Le récit est extrêmement bien ficelé et rien ne laisse présager les rebondissements de la fin, même pour un lecteur très assidu. Finalement, ce qui est un peu plus compliqué, c'est de bien mémoriser les noms qui n'ont pas du tout la même sonorité que chez nous ce qui peut être un peu un frein au début. Un auteur à découvrir absolument pour tout ceux qui aiment les romans policier remplis de noiceur.
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