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Zygmunt Miloszewski

Zygmunt Miloszewski
Né à Varsovie en 1976, Zygmunt Miloszewski est un écrivain, journaliste et scénariste polonais. Il publie en 2005 son premier livre, Interphone, roman d'horreur remarqué, puis en 2007 Les Impliqués (Mirobole Éditions, Pocket 2015), première enquête du procureur Teodore Szacki, adaptée au cinéma e... Voir plus
Né à Varsovie en 1976, Zygmunt Miloszewski est un écrivain, journaliste et scénariste polonais. Il publie en 2005 son premier livre, Interphone, roman d'horreur remarqué, puis en 2007 Les Impliqués (Mirobole Éditions, Pocket 2015), première enquête du procureur Teodore Szacki, adaptée au cinéma en Pologne. Il a été récompensé deux fois par le Prix du Gros Calibre, décerné au meilleur roman policier de son pays. En France, il a été finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE, du Prix du polar à Cognac et du Prix du polar européen du Point. Les romans de Zygmunt Miloszewski sont traduits dans quinze pays. La Rage est le troisième volet de la série et le premier roman de l'auteur à paraître chez Fleuve Éditions.

Vidéos relatives à l'auteur

  • Parole de libraires spécial littérature polonaise

    Lecteurs.com, à nouveau partenaire du Salon du Livre de Paris, sera présent du 20 au 23 mars 2015, porte de Versailles à Paris. Retrouvez-nous au Café littéraire lecteurs.com (stand S64) et venez assister à nos rencontres ! Cracovie...

Articles en lien avec Zygmunt Miloszewski (2)

Avis sur cet auteur (62)

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    Couverture du livre « Quelqu'un derrière les murs » de Zygmunt Miloszewski aux éditions Fleuve Editions

    Géraldine C sur Quelqu'un derrière les murs de Zygmunt Miloszewski

    C'est un titre dont l'auteur est polonais et cartonne en France depuis quelques années, Zygmunt Miłoszewski. Et c'est son troisième titre traduit et publié chez Fleuve Editions que je lis. Alors que ses précédents romans (lus et présentés sur ce blog) présentaient une trame somme toute...
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    C'est un titre dont l'auteur est polonais et cartonne en France depuis quelques années, Zygmunt Miłoszewski. Et c'est son troisième titre traduit et publié chez Fleuve Editions que je lis. Alors que ses précédents romans (lus et présentés sur ce blog) présentaient une trame somme toute classique, Inestimable et Les Impliqués, parus respectivement chez Fleuve Éditions et Pocket Éditions, j'entends par là, des morts non accidentelles, des policiers, un procureur au nom de Teodor Szacki, une enquête en bonne et due forme, l'intrigue prend ici une autre direction, qui n'a pas manqué de m'évoquer les thrillers de Stephen King, dont l'un des titres Terres perdues fait d'ailleurs une apparition dans notre récit ainsi que la fameuse version cinématographique de Shining. Il faut dire que c'est le premier roman que Zygmunt Miłoszewski ait publié bien avant sa trilogie portée par sa figure emblématique, Teodor Szacki.

    Ce n'est pas un roman policier à proprement parler, mais la trame de ce roman est bel et bien jonchée de cadavres, et ils ne sont pas morts qu'à moitié. Tout se déroule en huis clos dans ce que l'on appelle nous en France une barre hlm d'une cité du quartier nommé Praga-Polnoc de la capitale polonaise, Varsovie. On y retrouve dès le début le jeune couple Robert et Agnieszka, qui y aménagent, le journaliste encore embourbé dans l'alcool Wictor tentant laborieusement de relancer sa carrière, le jeune Kamil Zrodlaniec, dix-huit ans, vivant encore en colocation avec ses parents et dont l'occupation principale reste de défier son père. Un premier cadavre, dépourvu de tête, a été retrouvé dans la cage d'ascenseur, la tête projetée dans un coin du palier : de quoi mettre un peu d'ambiance dans cet immeuble vieillissant, triste et morne et ses habitants qui ne respirent pas davantage la joie de vivre. Une mort pour le moins violente qui cache bien d'autres décès inexpliqués, et qui en annonce encore une paire d'autres.

    Pourtant, c'est plein de bonnes intentions que Robert et Agnieszka arrivent à Varsovie, amoureux, prêts à se lancer dans une vie nouvelle : ils vont vite déchanter, d'abord par l'accueil frelaté que le corps sans tête leur réserve, ensuite parce que les premiers contacts avec les voisinages sont pour le moins rafraîchissants. La narration sous focalisation interne se divise entre celle d'Agnieszka, du jeune Kamil, du paumé Wictor, puis depuis l'intériorité de plus anciens voisins en alternance avec un chapitre sous focalisation zéro, dans lesquels les personnages ne sont désignés que par leur genre « Homme 1 », « Femme 2 ». Peu à peu, l'ambiance se veut de plus en plus étrange, d'autant que le fantastique vient faire un tour, en un phénomène fantastique, plus aucun habitant ne peut sortir de l'immeuble, toute tentative étant entravée par un mur invisible qui se dresse entre eux et le monde extérieur.

    On apprend à connaître chacun des personnages, dont l'histoire personnelle est forcément reliée à celle de cet immeuble, devenu une véritable geôle pour toutes et tous, sans que ni électricité, ni eau ne soit disponible : ils sont tous enfermés dans un espace-temps indéfinissable. Une première visite d'Agnieszka dans les caves de l'immeuble tend à rapprocher ce roman vers le genre de l'horreur, la tête coupée du jeune homme n'affirmera pas le contraire, et la bizarrerie des autres habitants que nos protagonistes vont rencontrer vont assez vite amener le roman vers des terrains plus mouvants et incertains. La tension montre crescendo, maîtrisée jusqu'à la fin, et la personnalité des gens qui se décomposent ou tournent l'aigre -, à laquelle ma foi, je ne m'attendais pas le moins du monde. Mais si vous avez un peu le souvenir des années 90 et de son cinéma, cela ne manquera pas de vous rappeler l'un ou l'autre de ses longs-métrages.

    Ce premier roman de Zygmunt Miloszewski nous emmène quelque part entre horreur et irrationalité, les éléments perturbateurs, anxiogènes, s'accumulent pour nous amener là, on ne se doutait pas qu'on irait, malgré les révélations fracassantes et perturbantes au fur et à mesure du récit de cet enfermement mystérieux dont le mystère caverneux ne fera que s'approfondir avec la découverte et l'examen des recoins et des habitants de cet immeuble qui devient de plus en plus funeste et sépulcral à chaque page tournée. Un mélange surprenant d'influences venant droit de Stephen King, d'X-files (la présence de la tâche noire réveillera des souvenirs à quiconque a attentivement suivi la série.) et même d'Harry Potter, plusieurs générations différentes de lecteurs et de cinéphiles s'y retrouvent.

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    Couverture du livre « Quelqu'un derrière les murs » de Zygmunt Miloszewski aux éditions Fleuve Editions

    Lison CARPENTIER sur Quelqu'un derrière les murs de Zygmunt Miloszewski

    Amateurs de littérature fantastique et de récits horrifiques, Quelqu’un derrière les murs a des chances de vous combler. Une anthologie des lieux hantés peut mentionner maisons, manoirs, châteaux, orphelinats, sanatoriums… mais rarement un immeuble complet où les habitants terrorisés par des...
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    Amateurs de littérature fantastique et de récits horrifiques, Quelqu’un derrière les murs a des chances de vous combler. Une anthologie des lieux hantés peut mentionner maisons, manoirs, châteaux, orphelinats, sanatoriums… mais rarement un immeuble complet où les habitants terrorisés par des forces obscures se retrouvent pris au piège d’une étrange malédiction qui les empêche de sortir du bâtiment.

    Nous suivons quelques personnages qui ont un rôle clé dans le récit. Robert, un artiste peintre et Agnieszka son épouse, viennent juste d’emménager lorsqu’un des occupants de l’immeuble, pris de panique dans la cage d’ascenseur, tente de s’en extraire et se fait décapiter. Le drame inexplicable instaure un climat d’angoisse parmi les habitants, d’autant plus qu’il ne s’agit pas du premier accident de ce type, d’autres évènements intrigants ont déjà eu lieu. Le couple rencontre quelques voisins dont Wiktor, un journaliste d’investigation addict à l’alcool et Kamil, un jeune homme en conflit avec ses parents. Et puis, un étrange locataire qui semble avoir piraté l’interphone et écoute les conversations de ses voisins…

    Les habitants de cet immeuble sont les jouets de forces obscures qui semblent utiliser leurs traumatismes passés pour les manipuler à leur guise. Pour quelle raison ne peut-on plus sortir de l’immeuble? La réponse se trouve t-elle dans les profondeurs du sous-sol, caractérisé par un dédale de box qui ne suit aucune logique? Wiktor, Kamil et Agnieszka doivent s’unir pour découvrir la vérité.

    J’ai découvert avec plaisir la plume de cet auteur polonais, qui allie brillamment récit énigmatique, suspense et horreur dans cet intense roman. J’ai mis quelques temps à entrer dans l’histoire, il faut s’habituer au rythme haletant du récit, au passage d’un personnage à un autre et aux dialogues enregistrés par le mystérieux locataire. Mais le récit des évènements paranormaux sont véritablement horrifiques, donc passionnants, et cela fait que l’on est transporté dans cette histoire déconcertante et terrifiante. Merci aux Editions Fleuve Noir via Netgalley pour cette lecture.

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    Couverture du livre « Inavouable » de Zygmunt Miloszewski aux éditions Fleuve Editions

    Cyberelyn sur Inavouable de Zygmunt Miloszewski

    La seconde guerre mondiale fut une grande spoliatrice d’œuvres d’arts pour de nombreux pays. Occupée par les Nazies, la Pologne ne fut pas épargnée. Cachées avant d’être oubliées, ou bien subtilisées par les occupants et les libérateurs, ou encore détruites lors des bombardements, de nombreuses...
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    La seconde guerre mondiale fut une grande spoliatrice d’œuvres d’arts pour de nombreux pays. Occupée par les Nazies, la Pologne ne fut pas épargnée. Cachées avant d’être oubliées, ou bien subtilisées par les occupants et les libérateurs, ou encore détruites lors des bombardements, de nombreuses œuvres d’arts n’ont jamais refaits surface. Le « Portrait de jeune homme » de Raphaël est l’une d’entre-elles. A ceci prêt qu’elle réapparaît au milieu d’une photo posant en compagnie d’une grande télévision appartenant à un riche amateur d’art américain. Et paf ! Ni une, ni deux, un quatuor de choc est immédiatement constituée par les sphères supérieurs polonaises pour tenter de récup… ou plutôt de subtiliser discrètement ce bien national. Mais rien ne va se passer comme prévu.
    Certaines personnes ne semblent pas très enthousiastes à l’idée que notre petite équipe puisse arriver à son but. L’enchaînement éprouvant des événements, aussi bien physiquement que psychiquement, les mettra à rude épreuve. Mais ils n’auront de cesse de faire la lumière sur cette sombre histoire dont dépend leurs propre vie. Mais quel est cet inavouable secret qui semble coller à la « peau » boisée du fameux « jeune homme » ?
    Pologne, États-Unis, Suède, Lettonie, ce roman nous fais voyager dans l’espace et dans le temps.
    Les personnages sont attachants, l'intrigue bien menée, et les quelques éléments historiques distillés dans le récits nous donnent envie d'approfondir le sujet, ou simplement de chercher sur internet à quoi ressemblait ce fameux tableau perdu. En somme, une bonne lecture.

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    Couverture du livre « Inestimable » de Zygmunt Miloszewski aux éditions Fleuve Editions

    Marie Nel sur Inestimable de Zygmunt Miloszewski

    Je découvre totalement cet auteur que je ne connaissais que de nom alors qu’il a déjà écrit quelques romans avant. Alors quand j’ai pu avoir l’opportunité de lire celui-ci, j’en ai vite profité. En premier lieu, j’étais impressionnée par cet ours debout sur la couverture, et cela a attisé ma...
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    Je découvre totalement cet auteur que je ne connaissais que de nom alors qu’il a déjà écrit quelques romans avant. Alors quand j’ai pu avoir l’opportunité de lire celui-ci, j’en ai vite profité. En premier lieu, j’étais impressionnée par cet ours debout sur la couverture, et cela a attisé ma curiosité pour en savoir plus.

    Je ne vais pas trop revenir sur l’histoire, celle-ci est très dense, et à la fois complexe. Elle forme un tout, une globalité qui prend forme quand on arrive au bout. J’ai suivi principalement le personnage de Zofia. Elle apparaît déjà dans un précédent roman de l’auteur, Inavouable mais cela ne gêne en rien la compréhension de cette histoire. Zofia est une jeune directrice du musée national de Varsovie, d’où elle va se retrouver licenciée pour avoir, selon ses patrons, exposé une œuvre trop osée. Zofia est mariée à Karol. Celui-ci a de gros problèmes de mémoire, il la perd petit à petit, et va être place dans un établissement spécialisé dans les Pyrénées. Zofia, de son côté, est contactée par un biologiste polonais, Bogdan Smuga, pour chercher une petite statuette qui représente un ours, et qui aurait été ramenée en Europe une centaine d’années auparavant. Bogdan est convaincu qu’il y a un moyen de rallonger la vie et de ralentir le vieillissement. On va donc alors suivre Zofia dans ce périple, elle va suivre Bogdan, aller sur l’île de Sakhaline, une île russe située au large de la Sibérie, ou encore à St Petersbourg ou Paris. Elle va se rendre compte que tout est beaucoup plus compliqué que cela, et qu’elle va se retrouver devant un véritable sac de nœuds pour tout démêler. Car des services de sécurité sont aussi aux trousses de Bogdan et voudraient l’empêcher de faire des découvertes. Une véritable course poursuite va s’installer entre toutes ces personnes.

    C’est vraiment très compliqué de résumer ce livre, il y en a tellement à dire et en même temps, je ne veux rien vous dévoiler, tout est beaucoup plus complexe que cela. Je me suis parfois un peu perdue, surtout au début, que j’ai trouvé un peu confus. Les personnages nous sont dévoilés, ils sont nombreux et portent tous des noms compliqués, aux consonances slaves. J'ai alors pris des notes pour bien me rappeler de la fonction de chacun d’eux, cela m’a beaucoup aidée.
    Par contre, j’ai suivi avec intérêt les aventures de Zofia. Elles sont nombreuses, avec beaucoup de péripéties. Le début est un peu plus lent, l’auteur place les personnages, leur histoire, parle des évènements. Au fur et à mesure, le rythme s’accélère, les personnages font face aux dangers. Zofia en apprend aussi un peu plus sur certains sujets et tombe de haut, tout comme le lecteur. Je n’ai pas vu arriver certaines informations qui glacent les sangs. Les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit et je n’ai eu toutes mes réponses qu’à la fin du livre. Cela amène beaucoup de tension et une certaine addiction à la lecture.

    C’est un roman que j’ai pris le temps de lire, car il est vraiment très dense, il y a beaucoup d’infos, beaucoup d’actes, ça se bouscule parfois, et j’avais vraiment besoin de faire des pauses. Il remue aussi beaucoup car l’auteur amène des pistes de réflexion sur l’humanité, sur comment la conserver, sur l’écologie, tout ce qui nous touche aussi et fait partie de notre actualité. Il est aussi question d’épidémie, de virus, et on ne peut pas faire autrement que penser à ce que nous avons vécu et vivons encore avec le COVID… plein de sujets qui poussent à la réflexion, des idées aussi qui seraient bien dangereuses dans les mains des plus puissants.. j’ai beaucoup aimé tout ce qu’a pu proposer l’auteur comme panel de sujets variés et qui nous touchent tous, le vieillissement, la préservation de l’humanité et de son environnement. Tous sont bien travaillés et exploités en profondeur. Je dois saluer ici le travail de recherches qu’a dû faire en amont l’auteur pour être aussi précis et détaillé dans ses propos et dans ses explications. C’est tellement crédible, ça fait encore plus froid dans le dos !


    L’auteur a également très bien travaillé ses personnages. Eux aussi sont très denses, et complexes. Certains que l’on pensait gentil au début du livre prennent des chemins plutôt déplaisants. Même les personnages secondaires qui, dans beaucoup de romans meublent les moments creux, même eux sont fouillés, importants et apportent des choses importantes au reste. Je ne peux pas dire que je me sois attachée vraiment à eux, j’ai gardé avec eux une certaine distance, amplifiée par le choix narratif de l’auteur à la troisième personne du singulier. J’ai ressenti plus d’affinités avec Zofia, car c’est elle qui prédomine sur le lot, j’ai eu peur pour elle, l’auteur ne l’a pas épargnée en lui faisant vivre des situations parfois très dangereuses. Et c’est cela qui la rend attachante.

    Je découvre donc aussi la plume de l’auteur et son style, que j’ai beaucoup appréciés. Il sait poser les décors, expliquer les situations, les détailler. C’est vrai que cela a pu créer quelques longueurs au début du livre, mais elles sont compréhensibles si on veut être bien imprégnés par cette atmosphère spéciale qu’a instaurée l’auteur. Par contre, il sait faire plus court quand il s’agit de péripéties, il prend alors beaucoup de rythme. J’ai aussi apprécié les touches d’humour et de dérision qu’il a parsemé, cela amène des bulles de légèreté dans un moment parfois lourd. Je n'oublierai pas de sitôt ce navigateur qui a des photos de sa défunte femme en petite tenue, ou d’autres personnages encore à l’accent spécial. Tout cela forme un roman très complet.
    Je voudrais aussi souligner la construction du roman. Tous les chapitres sont coupés en petits chapitres, et les idées principales sont résumées au début du chapitre en quelques mots. Je me prenais alors au jeu de savoir de quoi il allait être question en lisant ces indices. C’est plutôt sympa.

    J’ai passé un bon moment avec ce livre. Je suis surtout contente d’avoir découvert cet auteur. Je pense que je vais surement lire ses précédents romans, et notamment Inavouable afin de retrouver le personnage de Zofia. Si vous aimez les romans qui bougent, avec du suspense et de l’aventure, vous ne serez pas deçus avec ce livre. Très peu de temps mort, un livre singulier sur des sujets tellement préoccupants.

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