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Varsovie, 2005. Sous la houlette du docteur Rudzki, quatre patients ont investi l'ancien monastère de la Vierge Marie de Czestochowa. Entre huis clos et jeux de rôles, cette nouvelle méthode de thérapie de groupe, dite Constellation familiale , ne manque pas d'intensité. Au point qu'un matin, l'un d'entre eux est retrouvé mort au réfectoire, une broche à rôtir plantée dans l'oeil...
Pour le procureur Teodore Szacki, l'expérience est allée trop loin. À moins qu'elle n'ait réveillé un passé enfoui, que la Pologne se tue à essayer d'étouffer...
On dévore ce polar polonais... Vous allez vous régaler avec cette histoire de thérapie collective qui dégénère.
Pascale Frey - ELLE Un des livres les plus passionnants publiés l'année dernière et un portrait saisissant de la Pologne contemporaine.
Yann Plougastel - Le Monde Cet ouvrage a été finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE
Alors ce livre, je l'ai commencé il y a bien 5 ans. Désolée, mais c'est la première fois qu'il m'a été difficile de lire. Je me suis perdue dans les personnages, l'intrigue s'il y en avait bien une? Puis je ne l'ai pas réellement terminé car un ras-le-bol fait que j'ai sauté quelques pages vers la fin. L'auteur critique un autre auteur qui pourtant.. soit mon avis. Je ne le recommande pas car j'ai dû m'accrocher, me forcer et en vain. Bravo à ceux qui y sont parvenus et l'ont apprécié. Je suis vraiment navrée.
Alors qu'il suit une thérapie de groupe dans un monastère, Henry Telak meurt assassiné.
Comment un homme sans aspérités menant une vie tout ce qu'il y a de plus banal peut il mourir assassiné ? C'est la question à laquelle le procureur Theodore Szacki et le policier Oleg Kuzniecov, vont tenter de répondre.
Cette quête de vérité va s'avérer plus compliqué et surtout plus dangereuse que ce qu'elle laissait prévoir.
Belle enquête psychologique avec ne fond l'émergence d'une Europe qui n'a pas forcément l'image qu'on lui donne du point de vue occidental et qui nous montre une réalité de la Pologne actuelle.
Par un dimanche matin du mois de juin 2005, le procureur Teodore Szacki est tiré de son lit pour se rendre dans un ancien monastère de Varsovie où le corps d'Henryk Telak vient d'être découvert, tué d'une broche à poulet planté dans l'oeil. L'homme, dépressif depuis le suicide de sa fille adolescente, participait à une thérapie de groupe menée par le docteur Rudzki. Celui-ci, comme les trois autres participants, seuls présents sur place, apparaît comme suspect aux yeux du procureur. Mais quel pourrait être le mobile de ces gens qui connaissait à peine le mort ? Ou serait-ce la thérapie particulière de Rudzki, basée sur la constellation familiale, qui aurait mal tourné ? Sans mobile, sans indices, sans véritables suspects, le procureur tâtonne mais semble gêner un homme très influent. Epris de justice mais soucieux de protéger sa femme et sa petite fille, Szacki cherche la vérité, secoué par la menace qui pèse sur lui et les siens.
Un polar dans les rues embouteillées de la capitale polonaise. On y fait la connaissance du procureur Teodore Szacki. Le cheveux blancs malgré ses 36 ans, élégant et plutôt séduisant, il traîne un moral en berne, coincé dans un mariage qui ne la satisfait plus et le tribunal où il traite de plus en plus d'affaires pour un salaire symbolique. Szacki connaît sa femme depuis le collège mais la quarantaine arrivant à grands pas, il rêve d'autre chose...Peut-être d'une jeune journaliste qui flirte avec lui, l'aguiche et rallume chez lui la flamme de l'aventure. Mais tandis qu'il tergiverse et se contente de prendre quelques sages cafés avec la demoiselle, il doit aussi mener une enquête pour meurtre. Car en Pologne, c'est le procureur qui mène les investigations et dirige les policiers. Le voici donc confronté à un homicide en apparence banal mais qui va réveiller les anciens services secrets polonais. La Pologne s'est libérée du rideau de fer et du totalitarisme mais ses vieux démons ne dorment que d'un œil. Le procureur, confiant, voire naïf, va se rendre compte que dans son pays, comme dans de nombreux autres, le pouvoir est resté entre les mêmes mains. Les étiquettes politiques ont changé, les mœurs aussi, amis quand leurs intérêts sont menacés, les vieilles techniques d'intimidation ont encore cours...
Le rythme est lent mais ce polar n'en est pas moins très intéressant, par son contexte, son atmosphère et son sympathique procureur. On découvre un pays qui doit supporter son lourd passé sous le joug communiste et un homme qui fait de son mieux pour faire avancer la justice malgré le manque de moyen et les pressions en tout genre. C'est le premier tome d'une trilogie, une affaire à suivre donc.
Un excellent roman policier qui explore le monde très mystérieux des constellations familiales, utilisées par des psychothérapeutes très peu conventionnels.
Il y a bien sûr une enquête et un coupable à découvrir. Mais il y a mieux : une atmosphère faite de bureaucratie, de désenchantement et de doute qui entoure le héros Teodore Szacki, procureur de son état, exerçant son art à Varsovie et rêvant d’échapper à la routine de son métier et de sa vie conjugale. On parcourt les rues de la capitale polonaise et on y aperçoit ce que le communisme et ses services « spéciaux » ont laissé comme empreintes et souillures.
L’enquête piétine, l’enquêteur se laisse distraire à la recherche de sa jeunesse qui commence à le fuir « il avait jadis soutenu que ces pantoufles sonnaient le glas de toute virilité ! Il avait apprécié cette plaisanterie ; un jour, il leur en avait rapporté chacun une paire, pour rigoler. Et ils les portaient maintenant toute l’année. Pour être honnête, elles s’avéraient assez confortables »
« Il sourit avec amertume, eut envie de pleurer. Son âge, sa femme, sa fille-soudain cet ensemble prit des allures de sentence, de maladie incurable. Un diabétique n’a pas le droit de manger des sucreries, un homme souffrant d’hypertension n’a pas le droit de courir en montagne, lui n’avait pas le droit de tomber amoureux ».
L’enquête aboutira finalement sur une conclusion très surprenante…n’en disons pas plus…revenons à notre procureur s’apprêtant à franchir le pas avec une jeune journaliste qui ne s’intéresse pas qu’à ses dossiers d’instruction « A la maison, une fois de plus, la partie de jambes en l’air avec Weronika fut fabuleuse. Plus il voyait Monika, plus il rêvait d’elle et mieux les choses se déroulaient avec sa femme .»
Je suis orphelin de Kurt Wallander depuis le décès de son créateur, le procureur Szacki pourrait bien prendre le relais. A suivre…
Un thriller polonais, tiens, tiens pourquoi pas? Des noms imprononçables, la ville de Varsovie sombre et mystérieuse, le passé trouble de l'ex-URSS, un meurtre et un procureur, évidemment mon choix à été rapide comme mon passage en caisse de la librairie. Zygmunt Miloszewski entraîne le lecteur dans une sombre histoire de meurtre sous fond de thérapie de groupe à travers une plume méthodique et un personnage principal sympathique. Parfois drôle, parfois tragique, l'auteur insuffle à son enquête une dimension historique et politique qui permet au lecteur de se repérer dans une Pologne moderne avec ses contradictions et ses fêlures.
En 2005 en proie à des doutes sur sa vie, ses choix, Teodore Szacki est un procureur professionnel et humain enquêtant sur la mort d'un patient du docteur Rudzki. Cloitrés pendant quelques jours dans le monastère de la Vierge Marie de Czestochowa le psychiatre utilise sur ses quatre patients la "Constellation familiale", une thérapie de groupe qui inclue différents patients à un scénario de guérison sur un des sujets. Il ne s'attendait pas à retrouver au lendemain de l'expérience Henryk Telak, patient traité la veille, une broche à rôtir dans l'oeil. S'ouvre une enquête laborieuse qui mènera notre cher procureur sur les chemins du passé national, de la mafia et de la vengeance.
Varsovie présentée comme un personnage à part entière, est tantôt colorée, sombre et labyrinthique comme Szacki. Enigmatique, elle tente de se renouveler, en proie au dilemme de la modernité malgré un passé chaotique. C'est dans cette ville qu'évolue le procureur, partagé entre l'accumulation des affaires judiciaires et sa vie de famille insatisfaisante. L'affaire s'embourbe, piétine, tout comme sa vie personnelle, jusqu'à ce qu'un indice provoque LE déclic.
Le rythme journalier du roman est plutôt lent et l'action inexistante, ce qui peut vite décourager le lecteur. Mais comme le répète plusieurs fois Szacki en cours de lecture, la vie policière est différente d'une série télévisée américaine, et pour cause! La force du roman est la description de cet univers et le rôle de chacun au sein du système judiciaire polonais. Bourré d'informations et d'anecdotes politiques, culturels et sociales l'auteur met avant tout en avant une ambiance, des méthodes de travail et dresse ainsi un portrait au vitriol la société polonaise. L'Histoire sert finement l'intrigue et le procureur en est le témoin.
Ce qui m'a à première vue perturbée à la lecture de ce roman est le peu d'action qui s'en dégage, comme si l'intrigue était relayée au second plan. Mais évidemment il faut regarder au delà de la première couche pour s'apercevoir que ce que veut révéler l'auteur est plus profond, plus opaque. Alors non, ce n'est pas un page turner dévorant mais pas moins intéressant, simplement différent. Un café fort et un cannelé à défaut d'une vodka sont conseillé à sa lecture.
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Après avoir lu Un fond de vérité, je remonte le cours de la bibliographie de Zygmunt Miłoszewski pour mon plus grand plaisir.
Varsovie, juin 2005. Le juge Teodore Szacki est appelé suite à un crime commis lors d’un stage de thérapie de groupe organisé, dans un ancien monastère, par Cezary Rudzki, psy de son état. La victime a une broche à rôtir dans l’œil, avouez que ce n’est pas banal. L’affaire commence tranquillement et parait même à Tedore, quelque peu ennuyeuse, tout comme le début de l’histoire. La suite me donnera tort, l’enquête n’est pas des plus classiques, que nenni, n’oubliez pas qu’il y a du psy sous jacent et les vieux démons remontent à la surface
La Pologne a quitté le giron russe, mais les habitudes ont la vie dure ainsi que les renseignements, généraux ou pas. Tout ceci a des relents fétides et glauques ce que vérifie une fois de plus notre juge. L’histoire mouvementée de ce pays est partie prenante de la vie polonaise et, donc, du meurtre, tout comme Varsovie, personnage à part entière de ce polar.
Théodore Szacki, toujours aussi complexe, humain, rigide du col mais capable de grand écart. Je trouve la même construction, à chaque début de paragraphe : le petit journal des nouvelles du jour, sans oublier la sacro sainte météo, on n’est jamais assez bien informé !
J’ai passé une très agréable nuit blanche en compagnie de Monsieur le Juge par la grace de de l’écriture de Zygmunt Miłoszewski vive, descriptive, qui sait maintenir le suspens, jusqu’à un final inattendu et un peu amer.
J’attends avec impatience de retrouver Teodore Szacki dans de nouvelles aventures.
J'ai lu ce livre lors de sa sortie de la rentrée littéraire 2013.
Un petit mot au sujet de la couverture, la photo est très explicite mais elle ne donne pas spécialement envie de lire le roman. Par contre j’ai apprécié le confort de lecture, livre souple et caractères reposants, ce qui rend la lecture encore plus fluide.
J’aime beaucoup le personnage du procureur, ses questionnements personnels et professionnels. Son intégrité fait partie de son caractère mais il est dans une période de doutes et il le mal va s’infiltrer…
Le problème avec les romans policiers c’est de ne pas dévoiler qui a tué et pourquoi… Non se n’est pas le majordome avec le chandelier…
Lorsque je lis un roman j’essais de trouver des fils rouges, des thèmes récurrents et lorsque j’étais en train d’en cerner un, le personnage principal le mets en évidence, c’est comme s’il interpellait le lecteur. C’est assez déstabilisent, la frontière écrivain/ lecteur est franchie.
Ce roman traite entre autre des relations familiales. Le crime a lieu pendant une thérapie.
J’ai découvert ce qu’était une thérapie par « constellation familiale » une méthode développée par Bert Hellinger. Elle est au centre de l’enquête. C'est assez particulier...
Varsovie est un vrai personnage et non pas un simple lieu, l’Histoire, Les pulsations, la température, les couleurs peuvent faire varier les sentiments des habitants.
Encore un roman policier me direz-vous, alors ?
L’originalité de ce roman tient en partie à ce l’on suive l’enquête au quotidien et qu’en début de journée nous avons les principales informations, sans commentaires. La presse et la politique semblent faire partie du quotidien des varsoviens (je crois avoir lu voïvode dans le roman). Ceci permet de se resituer dans le temps puisque l’histoire se déroule en 2005, même si l’enquête en elle-même n’a pas vraiment besoin de date particulière (il faut juste qu’elle se situe dans les années 2000 à cause de la chute de l’empire soviétique). Ce qui est intéressant c’est l’introduction des comptes rendus des interrogatoires et sur la mise en exergue du problème de l’objectivité qui ôte une partie des informations puisque le procureur ne peut noter le point de vue « subjectif ». Alors, lorsqu’il doit résoudre une ancienne affaire qu’il n’a pas suivie il lui manque un petit quelque chose.
Pour nous faire sentir ce qu’est le quotidien d’un procureur, on voit divers aspects de la profession avec les autres enquêtes qui viennent parasiter la réflexion du protagoniste. On voit ses rapports avec sa hiérarchie, ses collègues de travail et les forces de l’ordre… La pression, les tensions, le manque de moyens semblent user les nerfs de notre homme.
Teodore Szacky, le procureur, passe son temps a réfléchir à ce qui « cloche », il a l’impression de passer à côté de quelque chose.
L’argent est un thème omniprésent bien qu’absent des poches de notre procureur qui est obligé de regarder son compte en banque pour inviter le policier au café du coin.
Les femmes, vaste sujet en particulier pour notre héros… en commençant par sa femme et sa fille… nous avons la journaliste, sa patronne, les suspectes… les absentes. Elles exercent chacune une influence sur Teodore Szacky. Mais, elles ont aussi une place dans le drame de monsieur Telak.
J’ai trouvé la partie avec le drôle d’expert très drôle et intéressante. Le procureur va faire preuve de beaucoup de sang froid face à cet original et bien lui en a pris !
Une autre chose m’a interpellé en tant que lectrice… Ce sont les références littéraires, j’avais l’impression de voir ma PAL … « 1984 », « Le maître et Marguerite », les romans policiers… je ne les ai pas tous notés.
Ce roman est un coup de cœur car il est très riche et qu’il a su me tenir en haleine… après sa lecture il me fait réfléchir.
Ma médiathèque met régulièrement en avant des maisons d’édition peu connues ou peu médiatisées ; c’est de cette façon que je suis tombée (ouille !) complètement par hasard sur ce livre, et voyant qu’il s’agissait d’un policier, je l’ai immédiatement emprunté : un policier polonais, rien de tel pour me changer des habituels polars anglo saxons…
Et figurez vous que j’ai vraiment bien fait de céder à ma curiosité (qui n’est pas du tout un vilain défaut, surtout en matière de lecture), car ce roman est une vraie belle découverte !
Le sujet est classique : un meurtre ! Mais le reste ne l’est pas du tout … Déjà, avouez que se faire énucléer jusqu’au cerveau par une broche à rôtir n’a rien de commun. Ensuite que cela se passe durant un weekend de thérapie dite de « constellation familiale » n’est pas non plus ce qu’il y a de plus habituel (si vous voulez savoir précisément en quoi consiste ce type de thérapie, lisez ce roman, ou bien faites quelques recherches sur le net). Et que tout ceci se déroule en plein cœur de Varsovie ajoute à la nouveauté.
Le récit nous permet à la fois de suivre le déroulé de l’enquête, qui en Pologne est menée principalement par un procureur, avec l’aide (ou pas) de policiers, et découvrir le fonctionnement social du pays. Certes certains clins d’œil ironiques à l’univers politique local nous échappent plus ou moins (plutôt plus que moins me concernant, mes connaissances sur la Pologne se résumant à …pas grand-chose en fait), mais cela ne nuit pas du tout à l’intrigue. On ne peut par contre pas passer à côté de la critique de la société polonaise. Critique qui s’exprime par un humour noir que j’ai particulièrement apprécié (notamment les pages qui portent sur le traitement par la justice des femmes qui tuent leurs maris après des années de maltraitance).
Cet humour noir, cette ironie, l’auteur les manie avec efficacité pour mettre en avant le malaise et le mal-être de son personnage principal, un procureur encore jeune, mais déjà désabusé et englué dans l’ennui et la monotonie. Un procureur dont on ne sait pas trop en fait s’il aime encore son métier, tellement il semble mettre de distance avec les activités qui font son quotidien. Un procureur dont on ne sait pas non plus s’il aime encore sa femme, ou si là aussi l’ennui l’a emporté, au point de le pousser à aller « regarder ailleurs « (regarder, et plus si affinités…).
Une fois passé le petit temps (très court) d’adaptation aux noms des différents acteurs de l’histoire, on se laisse très vite embarquer dans ce roman bourré de qualités, qui surprend, faire sourire, et maintient le doute jusqu’au bout sur le meurtrier et ses motivations.
Je vous le recommande donc et je m’en vais lire d’ici peu la suite des aventures du procureur Théodore Szacki, avec autant de plaisir je l’espère !
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