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Novembre 2005, Reykjavik. Un étudiant allemand est retrouvé mort, atrocement mutilé. Le jeune homme étudiait l'histoire islandaise et portait un intérêt tout particulier à ses heures les plus sombres. Sa famille ne se satisfait pas des conclusions de la police et décide de louer les services de l'avocate islandaise Thora Gudmundsdottir et de l'ancien inspecteur Matthew Reich, un Allemand, afin qu'ils poussent l'enquête plus avant. Elle est sociable et insouciante ; lui est rigide et sévère.
Leur enquête parallèle révèle que l'étudiant assassiné avait recueilli des informations conséquentes au sujet de documents très anciens, et qu'il était membre d'un mystérieux groupuscule, composé d'Islandais fascinés par les événements historiques liés aux méthodes de torture et d'exécution. En outre, le jeune homme avait retiré une importante somme d'argent sur un compte à son nom et était sur le point d'acheter un équipement de sorcellerie. Qui a pu vouloir sa mort ? Quel lien existe-t-il entre cette tragédie et les événements atroces qui se sont déroulés par le passé ? On assiste ici aux débuts d'Yrsa Sigurdardottir dans l'univers du roman policier. A en croire les critiques, Ultimes rituels est « un roman policier parfaitement réussi », « impossible à lâcher », « intelligemment écrit » et mettant en scène « un personnage envoûtant ». Publié en Islande en 2005, Ultimes rituels a connu un succès inouï et est resté depuis en tête des ventes, il est en cours de traduction dans plus de trente langues.
Thora, jeune avocate de Reykjavik associée dans un petit cabinet récent. Les affaires sont dures, ils ne sont pas connus et cherchent à se faire une place dans le cercle des avocats islandais. Thora est en proie à des difficultés financières, elle élève seule ses deux enfants et les affaires ne sont pas très florissantes. Jusqu'au jour où un curieux appel provenant d'Allemagne vient bouleverser leur quotidien : Harald Guntlieb, étudiant allemand alors en Islande pour travailler sur son mémoire, est assassiné et est retrouvé mort dans l'Université de Reykjavik. Son cadavre porte des séquelles, ses yeux ont été arrachés. L'affaire est vite résolue par la police locale, un de ses proches amis est arrêté et emprisonné, sans aucun aveu de sa part. Les parents Guntlieb doutent, ils sont riches, ils ont de quoi assurer une vie confortable à Thora, si toutefois elle accepte de rouvrir l'enquête à l'aide de Matthew, un proche de la famille qui a déjà mené de son côté des investigations. Harald avait pour particularité de s'intéresser pour son mémoire à la chasse aux sorcières qui a eu lieu en Islande les siècles passés. Nous accompagnerons donc Thora et Matthew, durant cette enquête, qui nous mènera dans le monde de la sorcellerie, des rites de sorcellerie et de magie noire, pratiqués par certains groupes d'étudiants.
Parlons d'abord du positif…
J'ai apprécié de retrouver le thème de l'Histoire de la sorcellerie, qui est un sujet qui m'a beaucoup attiré quand j'étais ado. Je connaissais un peu cette histoire du point de vue islandais car je m'intéresse beaucoup au pays (et que d'ailleurs je suis passée par la musée de la Sorcellerie qui est décrit dans le livre!) et ça m'a plu de retrouver ces éléments dedans. Mais la réflexion faite autour de l'histoire de la sorcellerie est trop poussée, à mon sens pour un thriller, ça occupe trop de place, et surtout encore une fois c'est trop répétitif! On a parfois l'impression de lire plusieurs fois le même extrait! ça m'a donné le sentiment que l'auteure brodait pour faire des pages en plus. Si le livre avait fait 150 pages de moins, je pense que je n'aurais pas eu ce sentiment.
Le livre avait pourtant bien commencé…
Un cadavre mutilé, des personnages qui passent assez bien, une enquête où on se sent investi, nous lecteurs, comme si nous reprenions nous-même une enquête bâclée de flics trop pressés de mettre derrière les barreaux un meurtrier tout désigné. Et puis rapidement, une impression de tourner en rond. Les éléments se répètent, beaucoup (beaucoup, beaucoup)… Nos deux protagonistes mettent un temps faramineux à avancer dans leur enquête, les passages liés à l'enquête sont parasités par de nombreuses scènes qui se déroulent au sein du groupe d'amis d'Harald à l'université, par la perte d'une lettre manuscrite datant de plusieurs siècles… On ne voit pas où l'auteure veut en venir, rassurez-vous on comprendra à la fin. Mais j'ai continué et lui ai laissé ma chance, d'abord parce que j'ai horreur de commencer quelque chose et de ne pas le finir, ensuite et je dois bien l'avouer, parce que c'est islandais et que je suis un peu monomaniaque quand il s'agit de ce pays. Et surtout parce qu'on sait, finalement, que les thrillers islandais ne sont pas franchement très virulents ni mouvementés.
J'ai forcément à nouveau eu des difficultés avec les noms islandais… Ajoutez en plus des noms allemands, et je trépasse tant ça se mélange dans ma tête! J'ai à nouveau opté pour la solution « post-it » afin d'y faire un tri et d'y voir plus clair, mais ça n'est pas vraiment un problème car je suis plutôt coutumière du fait.
Finalement tout se décante 30 pages avant la fin. Je vais être honnête, j'ai passé une centaine de pages et j'ai repris les trente dernières, tellement je n'en pouvais plus! Et bien figurez-vous que j'ai néanmoins réussi à reprendre le cours de l'histoire et que ça ne m'a pas du tout dérangée pour comprendre le dénouement final. Parlons-en du dénouement, il est plutôt pas mal je dois bien l'avouer! On ne s'attend pas forcément à ce retournement de situation, on en apprend plus sur certaines zones d'ombre de l'enfance d'Harald, et il laisse un porte ouverte vers une suite, où l'on suivra certainement les aventures de Thora.
Par contre, cette fois, ça sera sans moi…
Yrsa Sigurdardóttir est née en 1963. Outre son métier de romancière à succès, elle est également ingénieur civil. Elle travaille pour l'un des plus gros projets de construction hydro-électrique d'Europe situé au beau milieu de l'Islande. Ultimes Rituels est le premier opus d'une série de thrillers à paraître dans les deux années à venir. C'est Marie de Prémonville qui se chargera de la traduction.
L'auteur nous emmène dans une intrigue compliquée mais bien menée. Harald Guntlieb, un jeune étudiant allemand passionné de sorcellerie et de magie noire, est venu en Islande pour étudier la "Chasse aux Sorcières" aux 15ème et 16ème siècles. Il est retrouvé mort, mutilé, un symbole étrange gravé sur le torse. Quelles forces obscures ce garçon énigmatique a-t-il troublées pour connaître un si horrible sort ? Le principal suspect, un dealer, est arrêté mais la famille d'Harald qui ne croit pas à sa culpabilité engage une avocate islandaise Thora Gudmundsdottir pour mener une enquête parallèle et lui envoie son homme de confiance Matthew Reich pour l'aider. Nos deux enquêteurs qui n'ont rien en commun vont sonder la vie d'Harald et faire connaissance avec son très étrange cercle d'amis.
La chasse aux sorcières et les différentes méthodes pour les exécuter ne sont pas le sujet de conversation idéal au cours d'un dîner entre amis mais cette touche d'érudition est plutôt bienvenue. Ce roman est noir mais aussi très cocasse, les dialogues sont savoureux ; s'il n'est pas haletant, le suspense est savamment distillé, les différentes pistes et en l'occurrence fausses bien amenées. Le style est parfois alambiqué et certaines descriptions un peu fastidieuses mais cela n'enlève rien à la qualité du roman.
A lire donc !
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