Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
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Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
Plutôt qu’un roman ou une bibliographie, une évocation autour de de la vie de la plasticienne et artiste.
Un palmarès pour découvrir de belles pépites
Après cette lecture, je ne regarderai plus jamais les nanas de Niki de Saint Phalle avec le même regard.
Trencadis n'est pas à proprement parler une biographie ; ce sont des tranches de vie de l'artiste vues par des témoignages, des citations, des pensées, des extraits d'articles…
Que cette vie fut douloureuse, traumatisante, semée de tentatives de suicides, de dépressions, d'abandons.
La construction de ce roman est diablement originale.
Les souffrances, les blessures sont ainsi évoquées bien mieux que par l'exposition des faits bruts ou la description des évènements.
Malgré tout Niki de Saint Phalle s'est battue, est restée une femme libre et Caroline Deyns dans ce roman cru mais tout en pudeur lui rend un formidable hommage.
Voilà un portrait et parcours compliqué de Niki de Saint Phalle. Inceste, viol et autres effets marquants traumatisants pour cette femme de l’art.
Silhouette fragile, gracile de cette féministe qui commencera à se réparer chez les fous, étant hospitalisé.
J’ai beaucoup aimé ce roman qui m’a touchée en plein coeur de cette femme blesse mais toujours debout.
« Trencadis : le grand roman qu’on attendait sur Niki de Saint Phalle ». Ce bandeau ne me laisse pas indifférente, il m’intrigue et me déroute en même temps. Quel nom bizarre quand même : Tren-ca-dis. J’apprends, en lisant la quatrième de couverture, que c’est une mosaïque d’éclats de céramique et de verre. Ok. Mais quel est le rapport avec Niki de Saint Phalle, cet artiste dont je ne connais que les statues de femmes très colorées?
Et bien, le lien, c’est elle, l’Artiste. Cette autobiographie romancée, c’est une ode a cette femme. En la faisant parler à la première personne, Caroline Deyns nous fait partager des moments de vie de Niki de Saint Phalle, ses bonheurs comme ses traumatismes, ses moments de création comme ses coups de folie. Ces fragments de vie explosent comme des mosaïques.
Ce roman, c’est un véritable coup de coeur, je dirai même que ce sont des mosaïques de coup de cœur. La forme du roman est novatrice et très artistique, elle rend hommage à ce double romanesque que crée l’autrice. Il y’a du André Breton et du surréalisme dans les messages cachés. Au-delà de Niki de Saint Phalle, le roman lui même est une œuvre à part entité, qui rend hommage à cette grande artiste et féministe méconnue.
Un grand roman à lire et à garder près de soi ♥️
Dans ce livre, l'auteure dresse un portrait passionnant et étonnant de l'artiste Niki De Saint Phalle.
J'ai adoré être surprise par ce livre, dont pour être honnête, je n'en attendais rien car je ne suis pas spécialement une amatrice de roman biographique encore moins d'une artiste que je ne connaissais pas.
J'ai trouvé que la construction narrative était originale, astucieuse et très audacieuse. J'ai aimé la forme du livre constitué de différents éléments (citations, témoignages, calligrammes, jeux sur la typographie, extraits d'archives etc) qui représentent les diverses facettes, afin de reconstituer le portrait de cette artiste à la personnalité complexe, comme un puzzle! L'auteure a réussi un vrai tour de force ! Donner envie de connaître davantage cette artiste, de faire des recherches, de regarder ses différentes sculptures sur internet.
Niki De Saint Phalle était une femme fascinante : autodidacte, engagée, féministe, indépendante. C'est aussi une femme qui a beaucoup souffert et qui a pu se reconstruire grâce à son travail. En effet, ce roman est un bel hymne à l'art sous toutes ses formes et à la créativité, utilisée comme moyen de résilience.
Caroline Deyns à travers son écriture brillante et son ton libre, rend un magnifique hommage à Niki De Saint Phalle. J'ai eu un gros coup de cœur pour « Trencadis ».
Un roman sur la vie de Nikki Saint-Phalle très organique.
C’est un récit très vivant avec divers aspects de sa personnalité éclairés par des regards très différents, de sa femme de ménage au forain qui lui fournira un 22 long rifle pour une œuvre.
Elle prend aussi sa voix avec un ton qui semble très juste et une liberté dans la forme surréaliste qui colle bien au personnage. L’auteur égrène enfin des citations comme autant d’indices pour tenter de saisir l’âme tourmentée de son héroïne.
On sort des biographies empesées voulant coller aux moindres détails et passant du coup à côté des passions qui font battre le coeur des sujets des biographes. L’auteur s’est véritablement emparée de la vie de l’artiste. Des détails donnent du corps aux épisodes marquants de sa vie et précisément permettent de saisir ses drames et aussi ce qui constituait le cœur même de son tempérament et de ses oeuvres.
Elle a véritablement mis sa plume au service de son esthétique en s’affranchissant d’un récit méticuleux qui serait passé à côté de cette femme passionnée.
Niki de Saint Phalle (née Catherine Marie-Agnès de Saint Phalle) a vécu son enfance à New-York (mais a vu le jour en France) Enfant rebelle et plutôt précoce, elle a baigné très jeune dans le milieu de l’art que fréquentait son américaine de mère (une femme rigide) Son père est un banquier ruiné par le krach de 1929, coureur de jupons « compulsif », au point d’en être incestueux.
Un mariage et deux maternités difficilement assumés (probablement trop prématurés) et une tendance à la dépression et au suicide … (c’est d’ailleurs en séjour psychiatrique que Niki débutera la peinture et le dessin) Un rapport avec le poids et la silhouette relativement ambigu, qui frise la névrose … (elle a débuté en tant que mannequin) Et en même temps une affection pour les courbes et les rondeurs féminines (comme le démontrent majoritairement ses sculptures) Harry, son mari, sera un bon père pour leurs enfants, Laura et Philip, mais ne parviendra jamais à tuer les vieux démons de Niki, qui finira par lui dire : « je refuse de n’être qu’une femme d’écrivain qui fait de la peinture ! » Harry, qu’elle abandonnera ainsi que ses deux enfants pour se réfugier impasse Ronsin, à Paris … Elle se rapprochera alors de l’artiste Jean Tinguely (qui deviendra son second époux) Féministe jusqu’au bout des ongles, c’est pourtant une femme mûre (soixante-quatre ans) qui reconnaitra enfin la violence des abus sexuels, subis de la part de son père, durant son enfance.
L’auteure a fait de son roman, une petite « oeuvre-d’art ». Un texte magnifique, autant sur le fond que sur la forme ! L’écriture est superbe (parfois un peu crue) profondément empathique. Et surtout, la construction et les annotations séparant certains chapitres sont d’une grande originalité graphique ! Style touchant (sans jamais tomber dans la sensiblerie ou la caricature) C’est plutôt fidèle à la mémoire de Niki de Saint Phalle, une femme avant-gardiste et engagée, une artiste autodidacte (et névrosée), avide de liberté, de justice et de tolérance. On ne s’ennuie pas une minute et surtout on découvre les multiples facettes d’une créatrice sans tabous … (Et pour l’anecdote, j’ai appris deux ou trois trucs, tels que : « dolophiliste » : collectionneur d’oeufs – » chionosphérophile » : collectionneur de boules de neige – « arctophile » : collectionneur d’ours en peluche … Ou encore : » le Trencadis » : type de mosaïque, à base d’éclats de céramique, typique de l’architecture moderniste catalane – affectionné particulièrement Niki de Saint Phalle – qui en a fait la découverte dans les jardins de Gaudi – lors d’un voyage en Espagne, avec Harry …)
Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle (1930- 2002) est une artiste qui traverse le XXe siècle en précurseur, en féministe, novatrice en particulier dans cet art plus communément associé aux hommes, la sculpture.
Dans son roman Trencadis Caroline Deyns pose une mosaïque de textes, de personnages, de témoignages, pour reconstituer la vie de Nikki de Saint Phalle, artiste singulière, femme et amante, mère qui abandonne ses enfants à son mari pour se réaliser dans l’art.
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L’œuvre de Nikki est multiple et protéiforme. Nikki, c’est le blanc, le noir, mais surtout la couleur, les formes, le gigantisme. C’est aussi les performances, avec Les Tirs, dans les années 1960.
Qui était Nikki de Saint Phalle ? Une femme, une féministe, une mère indigne ou désespérée, une amante, une passionnée, une résiliente magnifique, une créatrice, une artiste ?
À toutes ces questions et à beaucoup d’autres, Caroline Deyns apporte des réponses, mais laisse à ses lecteurs le choix, présente sans juger, sans privilégier l’une ou l’autre de ces facettes, et sans doute est-ce aussi pour cela que son roman est aussi formidable, passionnant, émouvant. L’écriture et la forme séduisent par leur originalité et par la grande humanité qui s’en dégage au fil des pages, laissant le lecteur entrer en communion avec la femme, l’artiste, sa vie. Je l’ai tellement aimé que je ne peux que vous en conseiller la lecture.
Ma chronique est à lire sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/11/01/trencadis-caroline-deyns/
Niki de Saint Phalle a « du sang de chevalier qui coule dans ses veines », peut-être est-ce pour cela qu’elle « a décidé très tôt d’être une héroïne. »
Pourtant, son enfance à New York est loin d’être joyeuse et sereine. Enfant non désirée, sa mère n’admet pas le moindre faux pas dans cette haute société et n’hésite pas à la rabrouer voire à l’humilier devant leurs invités. Quant à son père, il trompe ouvertement sa femme avec les employées de maison et les amies de sa femme mais aussi avec Niki « Jolie oui, assez en tout cas pour avoir envie de me rejoindre chaque nuit jusqu’à ce que la mort nous sépare. »
Ce livre retrace l’histoire de cette grande artiste aux œuvres à la fois magnifiques, gigantesques et torturées pour celui qui ne s’est pas penché sur la vie incroyable de cette femme « vive, tordue, déterminée » et parfois provocatrice, mais surtout libre et féministe !
Humiliée de n’être « qu’une femme d’écrivain faisant de la peinture » (elle est alors mariée à Harry Mathews), elle abandonne mari et enfants pour enfin se lancer et abandonner cette vie étriquée et empêchée.
Ses œuvres lui servent de défouloir thérapeutique : ses compositions blanches sur lesquelles elle tire à la carabine (ou les visiteurs de passage, c’est une œuvre collective) « pour faire saigner la peinture », ses Nanas pulpeuses et colorées œuvres marquées par les traumatismes de l’enfance, son Hon, sculpture géante de femme, vingt-huit mètres de long, dans laquelle on rentre par le sexe, ou encore son Jardin aux Tarots où elle « allume des arcs en ciel sur une colline en Toscane », en mettant en application le « trencadis », mosaïque d’éclats de céramique et de verre, qu’elle a découvert en Espagne.
Je connaissais le travail de cette artiste plasticienne (en partie grâce à la magnifique exposition que le @grandpalais avait organisé en 2014), mais la découvrir sous la plume de Caroline Deyns, fut une révélation !
Impossible de définir un style à ce récit biographique ! C’est un mélange de témoignages de celles et ceux qui ont côtoyé Niki, de lettres de l’artiste, de poèmes, d’interviews, de films ... le tout magnifiquement orchestré pour faire ressortir le génie tortueux de cette femme hors norme.
Que vous connaissiez, ou pas, l’artiste, que vous appréciez, ou pas, son œuvre, n’hésitez pas à lire ce livre qui nous permet de saisir cette femme à la fois fragile et forte, dépressive et passionnée. L’écriture est vivante, incisive, épouse les différents états psychologiques de Niki et en fait un roman poétique et tendre aussi singulier que passionnant !
Et que dire du travail typographique supervisé par l’auteure elle même ?
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