Une liste de lecture différente, car comme vous, on aime les nouvelles !
Un colosse, vigile dans les salles de concert, et une strip-teaseuse, au ventre couturé de cicatrices, partagent une histoire d'amour...
L'employé d'un abattoir sauve un veau de la mort et le laisse seul dans l'usine fermée pour le week-end.
À sa sortie de l'hôpital, un homme part se reposer dans le Sud avec sa vieille maman.
Trois adolescents livrés à eux-mêmes entendent un bruit inconnu qui pourrait bien être celui de la fin du monde.
Tous ces personnages prennent vie en quelques phrases, suivent leur pente et se consument.
Il suffit d'un contact, peau contre peau, d'un regard, d'une caresse, pour racheter l'humanité.
Raphaël Haroche nous décrit dans un style fin et épuré les états d'âme d'êtres malmenés.
Les questions qu'il pose au lecteur sont profondes, inattendues, parfois drôles ; elles sont toutefois traitées de telle manière que l'étrangeté ou le tragique touchent au poétique, au sensoriel.
Une liste de lecture différente, car comme vous, on aime les nouvelles !
Et si on composait un texte nous aussi ?
Et vous, quels sont vos coups de cœur dans la liste ?
Il s'agit d'un livre de nouvelles, de 1 à 15 pages, elles sont cruelles, vivantes, brutales, pures.
Je dois confesser que je n'ai jamais compris l'exercice de la nouvelle. Je n'y vois que frustration et je ne suis jamais parvenue à terminer un ouvrage de nouvelles et pourtant là, non seulement, j'ai terminé mais j'ai savouré et j'en redemande.
Peut être même que cet ouvrage va ouvrir cette porte qui m'était fermée des nouvelles.
J'ai adoré, c'est rude, froid et pourtant tellement humain.
Un vrai vrai coup de coeur.
C'était un recueil de nouvelles qu'il me tardait de découvrir et cette impatience a certainement nourri ma déception. Si l'écriture est empreinte d'autant de poésie et de musicalité que les compositions qu'on a pu entendre de Raphaël, les sujets n'en restent pas moins durs, rudes, froids, fuyants.
Je pensais naviguer sur des flots de mots et ce sont en réalité les maux qui furent au coeur de ces courts récits. Des tranches de vies d'une réalité extrêmement crue et trop réalistes pour être divertissantes.
Amatrice de nouvelles, je n'ai pas retrouvé ce que j'aime dans la plume de Schmitt, par exemple.
Raphaël est pour moi un mystère, une énigme… Son talent incontestable à la guitare sèche et à l’harmonica m’a toujours semblé fascinant…
La fascination se poursuit jusque dans les paroles de ses chansons – certes il ne détrônera jamais Gainsbourg, mais quand même… – les mots employés sont cinglants, poignants, violents et me touchent en plein cœur.
Bref, quand ce recueil de nouvelle est tombé entre mes mains, je me suis dit qu’il fallait que je le lise rapidement et que ça devait être somptueux…
L’auteur nous prend sous son aile durant la lecture de treize nouvelles. Treize nouvelles indépendantes mais au final liées, quelquefois même entremêlées. Plus on tourne les pages et plus le spleen nous envahit – si vous n’avez pas le moral ou si vous remettez votre vie en question, ce n’est pas le livre à lire en priorité, passez votre chemin ! -. Les nouvelles de Raphaël sont prenantes, poignantes, brutes mais également élégantes et pleines de poésie.
La plume de l’auteur est délicate, fine et amène le lecteur – sans que celui-ci s’en doute – à se questionner sur sa vie mais également sur le monde qui l’entoure… C’est profond, si bien que lorsque l’on referme le recueil on ne sait pas immédiatement comment donner son avis de façon claire et précise… il faut d’abord le digérer !
J’ai beaucoup aimé la finesse de certaines nouvelles en particulier le dernier des pères et retourner à la mer – certainement parce qu’elles trouvent un écho en moi -, alors que d’autres m’ont paru extrêmement longues – quand bien même elles ne font pas plus de dix pages – et complétement loufoques. Du coup, alors que certaines des nouvelles paraissent trop s’étirer, au contraire celles que l’on apprécie semblent, elles, trop courtes, et me laissent sur ma faim : on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages alors même que l’on aimerait les découvrir un peu plus… C’est tout le danger du format du recueil de nouvelles !
Au final, un brin d’ennui, de nombreux questionnements, de la poésie fine et délicate, certes j’ai aimé mais ce n’est pas un immense coup de cœur comme je l’avais espéré et imaginé ! Moralité : il ne faut jamais trop en attendre d’un livre avant de l’avoir ouvert : c’est souvent le meilleur moyen de se préparer une déception, même lorsque le livre est, en réalité, tout à fait réussi !
Je souviens encore d’une émission diffusée sur MCM où l’on découvrait un jeune chanteur répondant au nom de Raphael. Il venait présenter son premier album avec ce titre que j’ai écouté en boucle à l’époque « Cela nous aurait suffit ». Quel chemin parcouru depuis ! Raphael, auteur-compositeur aux titres phares tels que « Caravane », « et dans 150 ans », « Le vent de l’hiver » a décidé de (re) tourner à l’écriture avec un recueil de nouvelles.
« L’art de la disparition, voilà la forme d’art suprême. »
« Retourner à la mer », c’est le point de rencontre de personnages fictifs et pourtant si proches de la réalité. A la lecture, on a vraiment l’impression de s’immiscer dans leur existence pour un instant. D’ailleurs, la fin de chaque histoire reste ouverte : le récit semble se poursuivre au delà de notre lecture comme si ces héros d’un jour poursuivaient leur destin. Tomek et Lazlo bossent à l’abattoir, Lazare passe ses nuits à la recherche d’un abris…autant de personnes que l’on peut croiser ou que nous pouvons être à un moment donné de notre vie.
Raphel parvient à décrire l’Homme dans son ensemble. Il commet certes des erreurs et peut être imparfait, mais c’est justement ce qui le rend humain. Chaque récit redonne malgré tout espoir, rien n’est perdu. C’est comme cela que Tomek sauvera un veau ou que le pire des pères sauvera son fils…
La mer a toujours eu un effet hypnotique sur moi. Rien ne m’enchante plus que de m’asseoir et de la regarder pendant des heures. J’ai retrouvé ce sentiment en lisant les nouvelles. On revient toujours à la mer, un peu comme les saumons qui reviennent à leur lieu de naissance…Revenir à l’origine de tout, à l’essentiel…voila le message de ce recueil qui a d’ailleurs obtenu à juste titre le prix Goncourt de la nouvelle en 2017.
Triste, gai, inégal, touchant, émouvant, curieux ... ce recueil de nouvelles, lu et relu durant cet été, me laisse un sentiment de sucré-amer plutôt agréable.
Une belle écriture, un style séduisant et distingué que j'aimerais trouver dans un roman. Tel est mon souhait !
L'art de la nouvelle est difficile: l'écrivain doit capter l'attention du lecteur et construire une histoire, une intrigue, faire naître un sentiment, le tout en quelques pages. Et puis recommencer pour qu'au final, une dizaine de petites histoires fassent un livre.
Cet à ce difficile exercice que Raphaël Haroche s'est confronté. Parfois avec un certain talent, parfois de façon plus neutre. D'où un sentiment mitigé. Pour ma part, j'ai bien aimé "L'escalier" ainsi que l'humour de "la plus belle fille du monde". Mais au final rien de particulier pour déclencher un éventuel coup de cœur.
A voir les prochains ouvrages de cet auteur-compositeur-interprète...
Si vous aimez les nouvelles, triste, vivantes, vraies, magiques, alors vous aimerez « Retourner à la mer » et vous plonger dans cet univers que nous dévoile Raphaël Haroche.
Venez, vous verrez c’est parfois un peu rude ! Un abattoir, une route la nuit, si dangereuse lorsque l’on a trop bu, une salle de concert avec un vigile et une danseuse du ventre, un jeune homme qui travaille sur le tournage d’un film dans un cimetière, une nuit d’amour avec la plus belle fille du monde…. Ah, vous aussi vous pensez que la vie n’est pas vraiment magique, pas vraiment gaie ? Et pourtant il y a dans ces nouvelles de l’amour, de l’espoir, même si on y rencontre une grande solitude et un peu de désespoir.
Voilà assurément des textes où l’on retrouve le Raphaël que l’on aime écouter, celui qui nous incite à réfléchir, même s’il s’en dégage aussi une grande tristesse.
Avec une jolie sensibilité, l'auteur nous entraine au coeur de "problèmes" existentiels communs et particuliers à fois. Il (dé)tricote avec acuité les fils des relations humaines en créant un univers souvent poétique ou dérangeant à l'image du film "Melancholia" de Lars von Trier.
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