En 2003, à l'occasion du centenaire de la naissance de Georges Simenon, l'association 813 posa la question suivante à ses adhérents : «Comment avez-vous rencontré Simenon et quelles sont vos premières lectures ?» Ce texte en est la réponse, mais, rédigé trop tard, il ne fut jamais proposé à la revue 813. Néanmoins, le 16 janvier 2004, sous le titre Passager clandestin, il fut tiré à trois cents exemplaires sur les presses de l'imprimerie de Brocéliande. La totalité du tirage fut aussitôt mise sous enveloppe pour être envoyée en guise de carte de voeux. En 2023, deux décennies plus tard et à l'occasion du 120? anniversaire de l'écrivain belge, reparaît ce texte qui raconte notamment la préparation de l'émission À la recherche de l'homme nu : Georges Simenon, diffuséesur les ondes de France Culture en août 1988 et qui fut l'occasion pour José-Louis Bocquet de rencontrer Simenon.
En marge de la BD « Simenon, l’ostrogoth », les éditions « La table ronde » publient ce petit écrit bien sympathique signé José-Louis Bocquet en mémoire de son ami, Marc Simenon, premier fils de l’auteur.
José-Louis Boquet participa à la réalisation de l’émission « A la recherche de l’homme nu : Georges Simenon » sur France Culture en 1988, qui regroupait divers interviews de l’écrivain.
Simenon n’ayant pu écouter l’émission, José-Louis Bocquet lui fit parvenir les cassettes de l’enregistrement.
Il reçut en réponse, une lettre chaleureuse de remerciement dans laquelle G. Simenon proposa au jeune journaliste de Salut les copains à l’époque, de lui envoyer un questionnaire relatif à un scénario que lui et son ami Henri Georges Clouzot s’étaient amusé à écrire d’après son roman « Strip-tease »
.
Enthousiaste, José-Louis, fervent admirateur, se sentant soudain proche de l’auteur, lui fait parvenir un questionnaire avec sans doute des familiarités et maladresses de jeunesse exaltée auquel Georges Simenon répondra d’une sèche et verte fin de non-recevoir.
« Le travail de cet été 1988 avait fait de Simenon un ami intime. Je savais tout de l’homme et de l’écrivain, j’avais occulté que la réciproque n’était pas vraie. Un fan doit rester à sa place. »
Ce petit écrit touchant empreint de passion et d'admiration inconditionnelle pour un écrivain est aussi enrichi de toute l’atmosphère d’une époque journalistique et radiophonique et offre de nombreux extraits d’interview.
« Ce que je cherche, c’est de n’employer que des mots-matière. Je cherche des mots qui ont du poids. C’est comme le mot pluie, c’est un mot admirable. Mais si vous commencez à parler d’ondée, le mot ondée ne veut plus rien dire. Vous comprenez ce que je veux dire ? » G. Simenon
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