Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Tout récit, écrivait Georges Bataille, n'a de chance d'atteindre une « vision » que s'il naît d'une « épreuve suffocante, impossible ». Philippe Forest est un des écrivains dont l'oeuvre entière (romans et essais) est née d'une telle épreuve : avoir été le témoin d'un réel « impossible » que furent l'agonie et la mort de sa petite fille. Dire le scandale absolu de ce réel-là, telle est la contrainte qui l'a conduit à livrer - de l'Enfant éternel, son premier roman, à Crue, le dernier paru - non la vérité d'un Moi, dont il sait qu'il n'existe jamais que comme fiction, mais celle de la littérature, dont la fonction suprême a toujours été de dire le « désastre d'exister ». Philippe Forest échappe néanmoins à toute tentation nihiliste : confronté à l'énigme de l'existence du Mal, chacun de ses livres affirme la puissance de la vie, quand cette vie est vécue dans la conscience de la mort.
Par Jacques Henric, Anne-Gaëlle Saliot.
Préface de Tiphaine Samoyault.
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