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« S'il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d'expliquer sa vie. » Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu'à la rupture. Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu'où les mots la mèneront, elle écrit à l'homme de sa vie pour tenter de s'expliquer et qu'il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d'autres. Elle n'a que deux certitudes : elle s'appelle Oyana et l'ETA n'existe plus.
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Oyana est un court mais intense roman.
Oyana a fui, il y a plus de 20, le Pays-Basque. La chute de l'ETA rend son retour possible mais comment renaître après deux décennies de secrets. Elle écrit à son compagnon pour lui expliquer les raisons de son départ.
Le récit alterne entre le présent, les souvenirs d'enfance et les mauvais choix au moment d'entrer dans la vie d'adulte.
Les chapitres très courts de la première partie s'intensifient dans la seconde.
L'écriture si particulière d'Eric Plamondon rend parfaitement l'exil, les remords, la vie vécue à moitié.
Un petit bémol pour la toute fin qui n'est pas à la hauteur de l'émotion du reste du récit.
J'ai vraiment apprécié ce moment de lecture.
En mai 2018, l'ETA, organisation séparatiste basque, annonce sa dissolution et la fin de la lutte armée. Pour Oyana, la nouvelle n'est pas forcément bonne. En tout cas, elle fait remonter d'un coup tout son passé à la surface. Car la vie d'Oyana semble indéfectiblement liée à l'ETA. La jeune femme est née le 20 décembre 1973, le jour où un attentat fracassant envoyait dans les nuages le Premier ministre de Franco, Luis Carrero Blanco. Un attentat dans lequel était impliqué le père d'Oyana. Mais celle-ci grandit insouciante, sans se préoccuper d'engagement politique ou de lutte nationaliste, jusqu'au jour où, à peine adulte, elle se trouve elle-même impliquée, bien malgré elle, dans un autre attentat, qui tua une mère et son jeune enfant. Sommée par l'organisation de disparaître, elle s'exile au Mexique, sous une fausse identité et un faux passé. C'est là qu'elle rencontre Xavier, un Québécois qui l'emmène dans sa Belle Province.
Mais ce soir de 2018, le sentiment de culpabilité d'Oyana resurgit, et avec lui tous les mensonges et les non-dits enfouis depuis 23 ans qu'elle vit avec Xavier à Montréal. Débordée par ses émotions, elle sent qu'elle doit prendre le large, retourner en France. Elle entreprend alors d'écrire une lettre de rupture à son compagnon, dans laquelle elle tente de s'expliquer sur son silence, son passé trop lourd, sa fuite.
"Oyana" adopte donc la forme épistolaire, mais pas uniquement, puisque le roman est entrecoupé de chapitres plus documentaires sur l'histoire de l'ETA. Avec simplicité, il pose des questions insolubles sur la culpabilité, l'engagement, la lâcheté, le hasard qui fait mal les choses, la légitimité de la violence née de l'injustice, le terrorisme séparatiste contre le terrorisme d'Etat, la lutte armée dans laquelle, à la fin, il n'y a que des victimes, des deux côtés.
Des thèmes très intéressants, mais le roman ne m'a pas convaincue pour autant. Je n'ai ressenti que peu d'empathie pour Oyana, et le virage pris vers le thriller dans les derniers chapitres ne m'a pas paru très vraisemblable. Et j'ai eu la drôle d'impression que l'auteur réadaptait à la sauce basque la formule qui avait si bien fonctionné avec "Taqawan" : avec le même type de construction éclatée, on remplace les saumons par les baleines, en y incrustant, non plus des informations et légendes sur le saumon, mais des passages historiques sur l'installation de pêcheurs basques au Québec quelques siècles plus tôt, ce qui permet de tracer un parallèle entre ces deux peuples frères en volonté indépendantiste, en y mêlant un épisode contemporain dramatique.
Intéressant et bien amené, donc, mais pour moi moins prenant et surprenant que "Taqawan".
Suite au décès de son ami Manex, Oyana se rapproche de l’ETA et participe malgré elle à un attentat ayant pour victimes une mère et sa fille de 7 ans. Elle n’a plus d’autre choix que de continuer la lutte ou de s’exiler.
Vingt-trois ans plus tard, installée au Canada, en couple avec Xavier, médecin,elle apprend la dissolution de L’ETA et décide de revenir en France.
Ce roman très renseigné survole une époque tourmentée de combats opposant l’ ETA et les gouvernants.
D’une écriture tranchante et affutée mais tout en justesse et sobriété, il parle de l’exil, des non-dits, des faux-semblants, des secrets qui n’en sont peut-être pas vraiment… et nous offre un final auquel on ne s’attendait pas.
Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.
Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyane et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.
Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.
Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. Le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. De plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.
Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.
Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
Un témoignage fort d'une époque pas si lointaine désormais quasiment oubliée ! Passionnant !
Quel beau roman que voilà !
Oyana, basque devenue montréalaise, raconte sa vie à l'homme qu'elle aime, parce qu'elle lui a caché tout un pan de son histoire alors que ça fait plus de vingt ans qu'ils sont ensemble.
Et par la même occasion, moi j'apprends l'histoire du pays Basque que je ne connais pas, la pêche à la baleine jusqu'aux rives de Terre-neuve, L'ETA dont j'entendais parler aux infos quand j'étais enfant…
On parle souvent de fuite en avant, jamais en arrière. Pourtant, là c'est un retour vers le passé qu'Oyana opère, une fuite en arrière, ce qui est assez effrayant car le passé n'est plus et le présent ne lui ressemble jamais.
Et vouloir retrouver le passé c'est se rendre compte à quel point il est révolu, mort et enterré, c'est réaliser la fuite du temps, qui ne se rattrape pas.
Oyana fait son voyage à rebours, à la rencontre de ses démons, pour enfin assumer quelque chose, mais pour ce faire elle fuit autre chose.
J'adore le style Eric Plamondon, que je trouve très particulier et unique.
Avec ce roman je viens de faire un beau voyage, dans l'espace, mais aussi dans le temps.
Et puis… quelle chute étonnante !!!
L histoire par elle même est le sujet est très intéressant mais je trouve que l auteur nous entraîne pas dans son récit on a du mal à s' accrocher à cette histoire qui pourtant est très bien
Oyana ou les mensonges de la vie.
Tout le monde ment autour d'Oyana, ses parents, son mari, sa famille, ses amis et elle par conséquent !
Elle ment sur son nom, elle s'appelle Nahua sanchez dans la vie qu'elle mène au Quebec depuis 25 ans avec Xavier son mari médecin , elle fait des traductions et évolue sereinement dans sa vie de femme de.
Sereinement ? Pas tout à fait, son vrai nom est Oyana, elle est née au pays basque.. c'est la seule chose de vrai dans sa vie ! On lui a menti dès son plus jeune age et je ne vous révélerai pas pourquoi.
Découvrez le! En ouvrant le livre vous pénétrerez dans un monde de mensonges pour la bonne cause, la même qui est mauvaise pour d'autres personnes dès qu'il est question de nationalité, de combats pour l'autonomie, de terrorismes, qu'il soit basque, breton, ou québecois !
Les attentats tuent, les victimes , coupables aux yeux des uns d'être du mauvais coté, parfois des innocents, pertes involontaires mais comptabilisées, les attentats tuent aussi parmi les terroristes, de toutes façons, tuent les hommes et les femmes, physiquement, moralement ou psychologiquement.
Une plongée dans le pays basque, dans l'histoire de ce pays divisé entre Espagne et France, des documents passionnants apportent de l'eau au moulin de cette lutte pour l'autonomie, et les hommes au milieu de tout ceci.
L'auteur, d'origine québecoise, vie en Nouvelle Aquitaine et en profite pour tracer des parallèles entre les mouvements autonomistes des années 70/80, montrer l’enchevêtrement des idées et des luttes, les allers retours des combattants, les pièges de la vengeance et du pardon, l'oubli et la mémoire, tout ce qui laisse des traces indélébiles dans nos vies, que l'on soit spectateur, victime ou terroriste.
C'est un roman à la forme particulière, en partie épistolaire, plutôt descriptif quand il s'agit de voyages au Québec ou en Aquitaine, très bien documenté mais abordable, tout en étant facile à suivre.
Laissez vous prendre par la main, jusqu'à la chute.. inattendue.
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