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Après avoir excellé au théâtre et à la radio, Welles débarque avec fracas à Hollywood en réalisant son premier long-métrage en 1941 : Citizen Kane, l'un des chefs d'oeuvres du cinéma. Mais, très vite, il va connaître de nombreux revers et découvrir le prix à payer pour son génie, sa célébrité précoce, son indépendance farouche et son sens de la tragédie Shakespearienne.
Orson Welles, l'Artiste et son ombre par Youssef Daoudi, Éditions Delcourt
Orson Welles excelle au théâtre et à la radio. Son premier film hollywoodien Citizen Kane est un véritable succès et reste un chef d'œuvre encore aujourd'hui. Mais il va vite tomber de son piédestal...
En 280 pages, Youssef Daoudi nous plonge dans la vie du géant Orson Welles. En de courts chapitres , le scénario et la mise en page ressemblent à un script d'un film.
Très documenté, cet album m'a beaucoup appris sur les deboires d'Orson Welles, ses difficultés à réaliser d'autres films après son chef d'œuvre " Citizen Kane ".
La lecture de cette bande dessinée m'a énormément intéressée. Car ma connaissance de ce géant du cinéma américain se limitait à son film Citizen Kane et son émission de radio "La guerre des mondes ".
Orson Welles ne devait pas être un homme facile. Youssef Daoudi a réussi à nous le montrer plus que sympathique malgré son caractère bien marqué. J'ai adoré cet homme à travers les dessins et le récit.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions du groupe Delcourt pour l’acceptation de ma demande de lecture.
"Depuis que j'étais môme, on me disait que j'allais faire de grandes choses, que j'allais exceller dans n'importe quelle discipline. J'ai choisi d'être metteur en scène, pour le meilleur et pour le pire. Ils ont tout essayé pour me planter.
On m'a dit aussi que l'enfant gâté que j'étais allait le payer un jour. Adieu Hollywood."
Après le formidable "Le dernier debout" (avec Adrian Matjeka, Futuropolis), Youssef Daoudi revient sur la vie d'Orson Welles. Dans une narration très cinématographique, il oppose Orson à Welles, l'homme et son égo, le créateur et ses démons. De son enfance à son rejet, de la chasse aux sorcières à Citizen Kane, du théâtre à la radio, des dettes au racolage (pubs, commandes, acteur dans des mauvais films) pour les combler et pouvoir faire des films comme il l'entendait...
J'avais été emballé par le travail graphique de Youssef Daoudi dans Le dernier debout. On retrouve son style aérien, son noir et blanc accompagné d'une couleur marquante (ici le jaune). Et cette ombre qui plane tout au long de l'album, une ombre autour de laquelle plane la fumée des cigares que le cinéaste fumait à longueur de journée.
Ce très bel album permet de mieux découvrir le metteur en scène célèbre mais aussi et surtout l'homme complexe et torturé qu'il était. Génie incompris, qui honnissait Hollywood (qui lui rendait bien), Orson Welles est un personnage à découvrir !
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