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Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu'il s'est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l'attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d'un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant.
Au milieu de son existence qui s'effondre, Liam a une certitude : ce monde sauvage n'est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d'autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d'un enfant terrifié.
Dans la lignée de Et toujours les Forêts, Sandrine Collette plonge son lecteur au sein d'une nature aussi écrasante qu'indifférente à l'humain. Au fil de ces pages sublimes, elle interroge l'instinct paternel et le prix d'une possible renaissance.
Thierry Hancisse, de la Comédie-Française, épouse l'écriture de Sandrine Collette et le cheminement de Liam.
Prix Renaudot des Lycéens 2022.
Prix Jean Giono 2022.
Au cours de ma lecture de On était des loups, je suis passé par tous les états. De la sensation de plénitude au cœur des montagnes et de la vie sauvage à l’horreur du drame qui peut survenir à tout moment, Sandrine Collette m’a fait vivre une aventure profondément humaine, émouvante, bouleversante, proche des larmes et… bonne surprise, d’une tendresse infinie.
Ainsi, l’autrice donne la parole à un homme brut de décoffrage qui vit dans la montagne. Où ? Ce n’est pas précisé mais j’ai pensé au Canada avant d’apprendre que le narrateur se nomme Liam.
C’est donc lui qui s’exprime dans un langage nature, sans fioritures, un peu fruste. Sandrine Collette maîtrise cela très bien, se passe souvent de virgule, même de points, sans me poser de problème de lecture.
Loin de la civilisation et de ses contraintes, cet homme vit avec Ava, une femme qui a bien voulu partager sa vie difficile. Il avait 22 ans, elle était étudiante et a tout quitté pour vivre avec lui. Leurs amis, plus proches voisins sont isolés aussi. Seul, Henry qui possède un avion, est à quatre heures de cheval.
Ava et Liam ont un enfant, Aru, qui a 5 ans, bientôt 6. Liam est souvent absent car il chasse dans la montagne pour nourrir sa petite famille et vendre peaux, fourrures et cuir en ville, à une heure d’avion de chez Henry.
D’autres couples vivent aussi dans la montagne comme Mike et Helen qui ont trois gosses « inutiles » comme le dit Liam. Si celui-ci aime son fils, il en confie complètement la charge à Ava mais se laisse tout de même émouvoir lorsque Aru l’attend au retour de la chasse et se précipite dans ses bras.
Seulement voilà, le drame ne tarde pas à survenir. Sans en dire plus, je peux seulement révéler que Liam se retrouve seul avec son fils et ses deux chevaux, Dark et Ball, ses « gros » comme il les appelle. Il veut se débarrasser du gosse car il ne se sent pas capable de l’élever, sa vie de chasseur passant avant tout.
Alors, Sandrine Collette me fait suivre cette aventure paternelle et filiale, un long cheminement qui permet d’apprendre de plus en plus de choses sur cet homme qui fut un enfant battu par un père alcoolique.
D’un événement à l’autre, Liam se livre à une sévère introspection pour un père seul avec son môme dans une nature souvent hostile.
Que de réflexions sensées sur l’enfance et de ce qu’il en reste à l’âge adulte ! Faut-il reproduire ou pas ?
Quand, dans la nuit, après l’orage, au cœur de la forêt, les loups se mettent à hurler, Aru veut chanter avec eux mais son père ne le supporte pas. Il est en colère contre la vie, contre le monde. Le souvenir d’Ava le hante ; la tension est permanente entre espoir, inquiétude et peur du lendemain.
Maîtrisant parfaitement son personnage, Sandrine Collette met en place un face à face d’une tension extrême. Elle sait aussi aller vers la tendresse, la paix, la bonté.
Comment ne pas plaindre Aru, ce gosse ballotté par ce père complètement déboussolé ? Aru, un gamin admirable enfin qui pourra peut-être chanter avec les loups… mais pour le savoir, il faut lire et se laisser emporter par On était des loups, un livre déjà bien mis en valeur par le Renaudot des Lycéens, par le Prix Jean Giono 2022 et qui était en lice pour le Prix des Lecteurs des 2 Rives.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/11/sandrine-collette-on-etait-des-loups.html
Sandrine Collette est une autrice française que j’aime particulièrement. Choisir de se plonger dans un de ses livres est une valeur sûre, je n’ai jamais été déçue par ses romans !
Paru lors de la rentrée littéraire de l’année dernière, « On était des loups », poursuit ce cap. Je suis, à chaque fois, épatée par la justesse des mots utilisés pour exprimer tant de sentiments au travers de ses livres.
Comptant seulement près de 200 pages, c’est pourtant une histoire complète, où aucun passage n’est de trop et malgré tout, le lecteur n’est pas frustré d’avoir certaines questions laissées sans réponse.
Véritable évasion littéraire dans des forêts sauvages, on y fait la rencontre de Liam qui, au retour d’une chasse, découvre le corps sans vie de sa femme, Ava, mortellement blessée par un ours et donc la dépouille cachait leur fils, Aru, âgé seulement de 5 ans. Le désir d’avoir un enfant venait principalement de sa défunte femme. Mais Liam, le solitaire un peu rustre, se doit alors de découvrir ce fils qu’il ne connaît que si peu mais dont l’existence risque d’apporter tant de difficultés dans ses contrées magnifiques mais si hostiles.
Sous la forme d’un long monologue de Liam, ce livre imagine cette nouvelle naissance d’Aru par rapport à Liam, son père ayant grandi dans une famille toxique et violente. Comment apprendre à aimer cet enfant dont il ne voulait pas ? Comment vivre avec ce fils alors qu’on est un trappeur taciturne et en campagne de chasse la plupart du temps ? Est-ce qu’il est possible de changer des sentiments si fortement ancrés ?
J’ai beaucoup aimé la justesse de ce livre. Ne tombant jamais dans le larmoyant, Sandrine Collette offre un roman quelque peu solaire malgré le caractère de Liam, si taiseux dans ces décors dans lequel le lecteur a l’impression lui-même d’évoluer.
Quant à l’écoute du livre, la voix de Thierry Hancisse se confond parfaitement bien par rapport à qu’on pourrait imaginer pour Liam, personnage principal. C’est un peu comme si le lecteur nous confiait un pan de sa propre vie. J’ai trouvé que le choix de confier la lecture à Thierry Hancisse était parfaitement judicieux.
Lui, le narrateur, est chasseur. Il vit, ou plutôt vivait, dans la montagne avec Ava et leur fils Aru.
Après une semaine de chasse à la poursuite d'un loup, il retrouve Ava tuée par un ours. Elle a eu le réflexe de protéger Aru
Mais que peut bien faire un chasseur veuf avec un enfant de cinq ans sur les bras ?
Magnifique roman que celui-ci !
On y découvre une vie sauvage, dans les montagnes et les forêts, en un lieu incertain (nord des USA ? Canada ?), en une époque incertaine (fin du XXème siècle, puisqu'aux côtés des chevaux de trait, il y a des avions et des quads ?).
On y retrouve le chagrin et la découverte de l'amour paternel : le narrateur cherche d'abord à se débarrasser d'un fils dont il ne sait que faire, qui nuit à sa liberté. Ils finiront par se protéger mutuellement, au péril de leur vie.
Les personnages sont rustres, pour ne pas dire rudimentaires. Mais l'essentiel tient dans les relations sublimées entre Ava, trop tôt disparu, Aru et son père.
L'écriture contribue pleinement à la magie du roman : un long monologue du père qui fait fi des règles de la ponctuation française. Ce n'est pas un homme qui parle, c'est un homme qui se laisse porter par ses pensées, qui rumine les plus obscures d'entre-elles. Et l'on suit ses réflexions, parfois un peu décousues, mais qui tendent vers un seul objectif : sauvegarder un mode vie tout en préservant son enfant.
J'ai beaucoup aimé cette lecture !
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2023/05/26/on-etait-des-loups-sandrine-collette-edition-de-lepee-jai-beaucoup-aime/
Premier coup de cœur des écoutes pour le Prix Audiolib.
J’aurais pu m’en douter, Sandrine Collette ne m'a encore jamais déçue.
Liam vit dans des montagnes inhospitalières avec sa femme Ava. Cette vie sauvage, rude, solitaire, ils l'ont choisie tous les deux et s'accommodent de ses difficultés. Ce que Liam a moins choisi en revanche, c'est l'enfant qu'Ava voulait et qu'elle a fini par avoir.
Ce n'est pas qu'il n'aime pas son fils Aru, mais c'est Ava qui s'en occupe quand lui part à la chasse. Le gosse n'est guère plus qu'une présence qui court vers lui quand il rentre.
Et pourtant, Liam va devoir se confronter à sa relation avec son fils après la mort d'Ava.
Comme à l'accoutumé dans les romans de Sandrine Collette, le monde extérieur est impitoyable, la menace est partout, les êtres humains sont souvent moins fiables que les bêtes.
Liam, sous ses abords rustres, a une grande finesse de sentiments et d'analyse, et certains passages sont absolument poignants.
Thierry Hancisse, qui prête sa voix au monologue de Liam, est parfait (je le rajoute dans mes lecteurs favoris).
Sa voix rocailleuse, sa lecture juste et habitée du texte, provoquent une empathie immédiate pour ce père et son fils en errance.
Ce roman, pour être court, n'en est pas moins déchirant. En moins de quatre heures, il m'aura fait trembler, pleurer, grincer des dents, croiser les doigts...
Un roman pas comme les autres.
Pourquoi pas comme les autres ? Parce qu'il s'agit d'un monologue. Liam nous dévoile tout, sa vie, ses pensées, son ressenti. Il évoque, pêle-mêle, tout ce qui lui arrive.
Liam est marié à Ava, ils ont un fils Aru, ils vivent dans la montagne (j'imagine l'Alaska ou le nord Canadien). C'est un homme de nature il passe sa vie dans la nature à chasser pour subvenir aux besoins de sa famille. C'est un homme rude, peu loquace, il a d'ailleurs du mal à se voir père.
Mais quand Ava décède, tuée par un ours, il reste seul avec Aru, il ne veut pas garder cet enfant et décide d'aller le confier à un oncle.
Un père peut-il se séparer de son fils ? C'est pourtant ce qu'il décide de faire. Heureusement tout se déroulera autrement. Et si Liam se sent si peu la fibre paternelle, Aru, lui va entreprendre de l'apprivoiser, ce qui ne sera pas chose facile.
Quel beau récit nous transmet Sandrine Collette, son écriture, fluide et belle m'a séduite, elle a su retranscrire tout ce qui peut se passer dans la tête d'une homme sauvage, solitaire, épris de nature, jusqu'à le rendre attachant, autant que son fils de 5 ans.
Un livre plein de vie, on y fait le plein de paysages, de tendresse, d'émotions et on ressent parfois un sentiment de peur. La peur pour le devenir de l'enfant, la peur pour l'avenir, pour la vie.
J'ai lu ce livre avec avidité, c'est un véritable coup de coeur.
Liam est un solitaire, les forêts, les lacs, la montagne, la chasse, c’est sa vie. Mais le jour où il rencontre Ava, l’entente est immédiate entre ces deux être pourtant dissemblables, et la belle part avec lui dans le coin retiré où il vit.
Quelques années plus tard, un petit Aru vient rejoindre le cercle familial que Liam aurait bien circonscrit au couple. Aru, c’est Ava qui s’en occupe, l’élève, le nourrit, l’éduque. Pendant que Liam part de longs jours à la chasse. Alors bien sûr, il y a ces élans du petit garçon vers le père lorsque celui ci apparaît au bout de la pairie après des jours d’absence. Mais il n’y a aucun sentiment ni émotion de la part de cet homme solitaire et taiseux. Si Liam sait être un époux, il n’a toujours pas accepté d’être aussi un père, bien que son fils ait aujourd’hui déjà cinq ans.
Un jour, à son retour d’une période de chasse, il découvre le corps sans vie d’Ava, et Aru toujours vivant, blotti sous elle. Liam n’a pas la force de continuer à faire vivre son fils dans l’univers sauvage qu’il s’est créé et qu’il n’est pas décidé à abandonner. Il part avec Aru pour le confier à un lointain parent qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Bercé par le pas des chevaux, Liam et Aru partent pour un dernier voyage ensemble avant la séparation. Mais c’est sans compter sur la réaction de l’oncle.
Alors Liam repart, et son monologue continue, fil ténu qui envahi sa tête, incompréhension, solitude, chagrin, rage, rejet de ce fils resté vivant à la mort de la mère tant aimée. Ensemble, ils devront cependant affronter la faim, la peur, la violence de l’ogre, au cours de ces jours qui transforment une vie à tout jamais.
Étonnant roman dans lequel une fois de plus, Sandrine Collette nous plonge dans la vie d’un homme en marge de la société, un solitaire qui a tout du sauvage, un homme brisé et révolté par ce que le destin lui impose.
Peu à peu, Liam va devoir écouter, entendre et comprendre cet enfant qu’il rejette de toute son âme et refuse de garder près de lui. Mais qu’elle est la vérité dans cette attitude, est-ce pour le bien de l’enfant ou pour le confort du père. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre et même à accepter l’attitude de cet homme brisé, mais si dur avec son fils, prêt à commettre l’impensable pour rester debout, pour continuer à vivre selon ses principes. Je me suis demandé si un homme pourrait réellement avoir une telle attitude. Mais qui sait, face à un choc immense, anéanti par le chagrin, les réactions peuvent être disproportionnées et incompréhensibles pour le quidam qui vit tranquillement sa petite vie confortable.
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J’ai aimé la voix de Thierry Hancisse, son rythme fluide qui coule comme les phrases apparemment sans ponctuation voulues par l’autrice. Grave, posée, rugueuse aussi parfois, une voix qui dit le doute, l’absence, la souffrance, la rage et la violence. L’auditeur, comme le lecteur sans doute, est entièrement immergé dans la tête de Liam, dans ses pensées morbides, cette tension qui sous-tend chacun de ses gestes, de ses décisions, de ses désirs. L’humanité n’est pas forcément une évidence pour l’autrice, elle sait nous le montrer et Thierry Hancisse en est le vecteur parfait, solide, sombre, fou de rage et emporté par une douleur qui domine ses réflexions et obère ses capacités de jugement.
chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2023/03/09/on-etait-des-loups-sandrine-collette/
Comme chaque fois que je referme un livre de Sandrine Collette je lui suis reconnaissante de m’offrir ces moments de lecture rares. Je retrouve cette écriture à la fois intense et poétique qui me comble, les images, les sensations…
Je retrouve les grands thèmes chers à l’auteur : l’omniprésence de la Nature, l’espace, la grandeur et la puissance de la forêt, peut-être au Canada, le sentiment de liberté que cela procure… la faune, les arbres, la chasse pour se nourrir…
Le retour à la Nature console, guérit des blessures et protège les personnages du roman
Et puis il y a le thème de la famille, récurrent, comme on le trouve dans Après la vague où Et toujours la forêt
Le père qui ne possède pas au départ cet instinct paternel spontané, va devoir l’inventer et l’on suit cette progression décrite de façon sensible et pudique
C’est l’histoire de la Nature, du lien familial et de la survie, commune aux personnages de Sandrine Collette.
Liam a choisi de vivre dans la montagne, mais pas n’importe laquelle, une zone austère difficile, loin de la compagnie des hommes. Il vit de la chasse comme autrefois et se suffit à lui-même mais un jour une jeune femme Ava fait irruption dans sa vie, intriguée par son côté ours des cavernes. Malgré les réticences de Liam, ils finiront par avoir un enfant, le petit Aru. Mais comment devient-on père et comment élève-t-on un enfant dans ses conditions. Il n’est pas prêt mais joue le jeu, continue d’aller chasser pendant plusieurs jours loin dans sa montagne.
Aru l’attend toujours et lui « saute au cou » à chacun de ses retours. Un jour c’est le drame, Aru n’est pas là pour l’attendre, Ava a été tuée par un ours, et a protégé son enfant en se couchant sur lui.
Tout à sa tristesse, Liam ne sait pas comment expliquer ce qui s’est passé à Aru, qui est devenu encombrant, alors il l’emmène pour le confier à sa tante et reprendre sa vie d’avant, comme si rien n’avait existé.
Je respecte l’idée d’aller vivre loin de la civilisation, en autarcie, mais il ne faut pas pousser le bouchon trop loin en abandonnant son enfant et même pire, mais ne divulgâchons pas.
Ce roman aurait pu être une ode à la nature avec des passages magnifiques sur les loups par exemple, sur les chevaux qui accompagnent docilement le père et le fils, et le respect que Liam leur porte mais cet homme m’a tellement révoltée même s’il paraît trouver la rédemption que, non, cela n’a pas fonctionner : la colère l’a emporté sur l’empathie. On ne nait pas père, on le devient (hommage à Simone !) mais quand même… Je suis contente, je l’ai terminé mais je vais essayer de l’oublier très vite (en fait certains passages sont tellement durs que je redoute que des images ne s’installent trop profondément dans ma mémoire.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions J.C Lattès qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure dont j’avais aimé le précédent roman Et toujours les Forêts.
#Onétaitdesloups #NetGalleyFrance
https://leslivresdeve.wordpress.com/2022/11/06/on-etait-des-loups-de-sandrine-collette/
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Je partage complètement l'enthousiasme de cette jolie chronique, qui rend bien hommage au talent de Sandrine Collette.