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« Le masque, qu'il soit d'ici ou d'ailleurs, rituel ou profane, transforme la personne qui le porte. Outil de la métamorphose, il agit aussi bien sur le porteur, que sur l'assistance et l'environnement. Le masque crée des relations, il est un « médiateur ». À travers lui, on négocie et réaffirme notre rapport aux autres, à la nature, à la ville, à la mort, aux genres, à la hiérarchie... Le masque (compris au sens large comme l'ensemble masque-costume) prend ses racines aux sources de l'humanité. Par nature ambigu, il implique une dualité. Il questionne notre identité en initiant un jeu de dissimulation et de révélation. Sous le couvert du masque, on peut s'affranchir de son apparence et laisser éclater son individualité, ou, au contraire, opter pour un rôle qui semble aller à l'encontre de notre personnalité. À la manière des masques au sein des rituels, les créations de Stephan ne sont que la partie visible et matérielle d'un réseau bien plus complexe de relations. Leur fonction, d'abord, n'est pas tellement différente de celle des masques rituels. Objets hybrides et médiateurs, ils participent à tisser des liens entre différents univers - géographiques, sociaux, visibles et invisibles - et des personnes - des jeunes, des vieux, des femmes, des hommes, des enfants, des juges, des monstres etc. Derrière l'objet - qui subsiste et peut être exposé - il y a les légendes, les performances, les émotions, les acteurs, et surtout les communautés. » (Clémence Mathieu)
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