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Marseille au temps joyeux des galeres

Couverture du livre « Marseille au temps joyeux des galeres » de Claude Camous aux éditions Autres Temps
Résumé:

Pendant plus de cent cinquante ans, Marseille vécut au rythme des galères qui devinrent le symbole même de la ville et une formidable vitrine pour elle sur le monde.
Entrant et sortant quotidiennement du somptueux Arsenal des galères, véritable ville dans la ville, richement décorées lors des... Voir plus

Pendant plus de cent cinquante ans, Marseille vécut au rythme des galères qui devinrent le symbole même de la ville et une formidable vitrine pour elle sur le monde.
Entrant et sortant quotidiennement du somptueux Arsenal des galères, véritable ville dans la ville, richement décorées lors des nombreuses parades dans le Vieux-Port, elles offraient aux Marseillais un spectacle éblouissant d'une magnificence baroque. En dépit de la pauvreté proche de la misère d'une partie de la population, de l'insécurité et de la violence, de la persistance des grands fléaux héritiers du Moyen-Age, comme la peste, des conditions de vie épouvantables des galériens, les Marseillais exhibaient une mine réjouie.
« À Marseille écrira un notable suisse de passage à Marseille, il y a aussi des pauvres, des gueux, des éclopés, comme partout, mais ici, ils ne semblent pas tristes. Souvent même, ils sont joyeux ». Il faut dire que tout semblait fait, dans la cité phocéenne, pour que tout le monde soit joyeux et s'amuse. À Marseille, durant tout le XVIIe siècle, on ne dénombrait pas moins d'une trentaine de fêtes religieuses chômées jusqu'à la veille de la Révolution, sans parler des fêtes profanes, fêtes de quartier, fêtes spontanées célébrant une pêche exceptionnelle, le départ des botanistes pour leurs « expéditions » dans les collines provençales, La réfection d'une rue, l'anniversaire de l'un, la naissance de l'autre. La disparition progressive des galères à partir de 1750, marquera pour Marseille la « fin d'une époque ».
Avec les progrès scientifiques et l'émergence des idées nouvelles, Marseille allait s'ouvrir sur la modernité, mais les Marseillais allaient devoir affronter de nouveaux problèmes et ils commencèrent à éprouver une certaine nostalgie en songeant à cette « époque » qui s'achevait, une époque rude mais où l'on prenait le temps de vivre, de rire et de s'amuser, et ils commencèrent alors à regretter amèrement « le temps joyeux des galères ».

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