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Kirsty Cowell a-t-elle poignardé son mari à mort, cette nuit tourmentée sur l'île d'Entrée, à l'extrême est du Canada ? Tous le croient, tout l'accable et pourtant Sime Mackenzie, l'enquêteur chargé de l'interroger, ne peut se résoudre à l'accuser. Serait-il aux prises avec une femme manipulatrice ? À moins que les rêves étranges dans lesquels surgit son aïeul, émigré des Hébrides en terre de Québec au XIXe siècle, ne recèlent une part du mystère.
Une nouvelle fois Peter May nous entraine dans un voyage insulaire, allant des Hebrides en Ecosse, aux îles de la Madeleine au Québec.
L'histoire mêle habilement une enquête pour meurtre, dont la principale suspecte est Kirsty, la femme du défunt, et l'histoire de l’aïeul du principal inspecteur, Sime, flic solitaire, dépressif, récemment séparé.
Tourmenté par l'étrange sentiment de déjà connaitre Kirsty, Sime va se plonger dans son histoire familiale pour tenter se reconstruire peu à peu.
Plus qu'un roman policier, ce roman est avant tout une histoire d'amour et un fabuleux recit sur la façon dont s'est constitué le Canada, grâce aux vagues successives d'immigrants européens, fuyant pour la plupart la famine et la misère.
On y retrouve les thèmes chers à Peter May (l'insularité, le poids du passé, son amour pour les terres austères).
Un livre que je recommande!
Pour un roman policier, c’est très bien, comme toujours les livres de cet auteur. Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est ce « roman dans le roman ». Finalement, je me suis plus intéressée à la vie des habitants pauvres des îles de l’Écosse chassés de leur terre par les propriétés qui ont entrepris le grand voyage vers le Canada. Bien sûr, le dénouement un peu trop romantique avec l’enchevêtrement des files du passé et du présent. C’est malgré tout une très bonne lecture.
On sent bien le Canada, la tempête, le climat insulaire... Et on apprend des choses intéressantes d'un point de vue historiques.
Mais que l'histoire est mal foutue, prévisible, longue (400 pages)....
A éviter, sincèrement.
Superbe ! Après l'envoutante "Trilogie écossaise", Peter May creuse le sillon insulaire et offre un voyage captivant entre Écosse et Canada, des Hébrides extérieures aux Iles de la Madeleine, entre XIXème et XXI ème siècles. Où l'on apprend comment certains habitants des Highlands furent chassés par les seigneurs propriétaires terriens et entassés dans des bateaux en direction d'un Canada aux vastes étendues vierges. Où l'on comprend comment s'est constitué ce pays à coup de vagues d'immigrants fuyant les famines, contraints ou forcés, Écossais, Irlandais ou Français, à l'origine de la configuration actuelle et du bilinguisme. Où l'on voit que même en 1850, savoir parler anglais pouvait ouvrir des portes...
Le Sime Mackenzie de "L'île aux serments" n'a rien à envier au Finn McLeod de la trilogie. Tourmenté, déprimé, insomniaque depuis l'échec de son mariage, il tente de faire bonne figure et d'assumer ses responsabilités d'enquêteur malgré la fatigue qui l'accable. Pas facile lorsqu'on rencontre son ex, responsable de l'équipe médico-légale à chaque coin de l'immeuble qui abrite les équipes de la police criminelle de Montréal. C'est dans cet état d'esprit qu'il embarque avec ses collèges (et son ex) à destination de l'île d'Entrée, dans l'archipel de la Madeleine à l'est du Canada. Une toute petite île, en cours de dépeuplement, où seules une centaine de familles pour la plupart d'origine écossaise vivent encore et ne parlent qu'anglais. Et c'est bien la première fois qu'un meurtre est commis sur ce territoire. Pas n'importe lequel : James Cowell était l'un des plus importants hommes d'affaires du coin, enrichi grâce à l'activité principale de la région, le homard. L'homme a été poignardé à mort, en pleine nuit et tous les soupçons se tournent naturellement vers sa femme.
Lorsqu'il se retrouve face à Kirsty Cowell, Sime est foudroyé par l'impression de la connaître, ce qui semble impossible puisqu'elle n'a jamais quitté l'île. Partagé entre l'envie d'en savoir plus sur elle et la contrainte de mener à bien son enquête, il est de nouveau troublé par la découverte d'un médaillon appartenant à Kirsty et dont la matière et le motif sont en tous points identiques à ceux de sa chevalière. Ses nuits d'insomnies sont bientôt peuplées d'images lointaines, réminiscences des histoires que lui racontait sa grand-mère, qu'elle puisait de son côté dans les carnets laissés par un ancêtre. Et si le passé permettait d'expliquer le présent ? Pour Sime, c'est l'occasion d'une exploration dans l'histoire de sa famille et l'opportunité de découvrir ce qui le relie à Kirsty. Mais ce sera aussi un voyage salutaire vers sa propre connaissance de lui-même.
Par un savant parallèle entre les deux périodes, Peter May bâtit un roman fascinant et haletant. Mêlant habilement passé et présent, il offre également une habile réflexion sur ce qui construit un être humain, sur la manière dont il est façonné par les traces de ceux qui lui ont ouvert la voie. On saluera encore l'efficacité de l'inclusion romanesque sur les bases d'un volet historique solide et très intéressant, le bonheur de retrouver l'ambiance et le climat de la Trilogie (vent, pluie, tempêtes, vrais ciels chargés et agités... On a l'impression de sentir les éléments sur soi tout au long de la lecture.), la densité et la puissance de l'ensemble.
Franchement, moi, j'en redemande !
Sur la petite île d’Entrée, dans l’Archipel de La Madeleine, à l’est du Canada, personne ne ferme jamais sa porte à clef, et aucun crime n’a jamais été commis… jusqu’à cette nuit de tempête où James Cowell est poignardé à mort. Sime Mackenzie, un flic insomniaque, passablement déprimé depuis la rupture avec sa femme, est dépêché sur les lieux. Seul anglophone de l’équipe, il est chargé d’interroger Kirsty vers laquelle tous les soupçons convergent. Au premier regard, il a éprouvé une sensation de déjà connaître Kirsty Cowell, et l’enquête provoque chez lui des rêves en lien avec son histoire familiale, maintes fois racontés par sa grand-mère dans son enfance. La construction du livre est intéressante, faisant de nombreux aller-retours entre l’enquête actuelle et l’histoire de l’ancêtre homonyme de Sime, parti des îles Hébrides en 1847, aux temps de la famine de la pomme de terre. Au-delà de cette plongée dans le passé, l’auteur nous livre une enquête policière sur fond de paysages sauvages magnifiques et inquiétants, balayés par des vents furieux. Je n’avais jamais lu Peter May et cette lecture m’a totalement convaincue.
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