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À l'été de 1914, Jean-Marc Montjean, jeune homme tout juste diplômé, revient s'installer à Sallies, petit village du Pays basque dont il est originaire. Rapidement, il est appelé à soigner Paul Treville dont la jolie soeur jumelle, Katya, l'intrigue de plus en plus. Bien accueilli chez les Treville, le jeune médecin devient un ami de la famille, qu'il fréquente assidûment en dépit d'une certaine ambiguïté dans leurs relations. Et même s'il devine derrière leurs hospitalité et bonnes manières un lourd et douloureux secret, il ne peut s'empêcher de tomber éperdument amoureux de Katya, quelles qu'en soient les conséquences.
Auteur mystérieux de best-sellers internationaux, dont La Sanction, adapté au cinéma par Clint Eastwood et l'inoubliable Shibumi, Trevanian a notamment vécu au Pays basque, auquel il rend hommage dans plusieurs de ses romans.
Dans ma série des titres avec Été : L’été de Katya de Trévanian
J’ai été attirée par son auteur à l’identité longtemps restée mystérieuse — on sait aujourd’hui qu’il s’appelait Rodney William Whitaker (1931-2005) et qu'il a passé pas mal d'années au Pays Basque - qui délaisse ici, l'espionnage pour le drame romantique.
Un roman aux airs de Daphné du Maurier, lu d'une traite.
À l’été de 1914, Jean-Marc Montjean, notre héros, jeune médecin tout juste diplômé, revient s’installer à Sallies, petit village du Pays basque dont il est originaire. Il officie dans la clinique du docteur Gros. Rapidement, il est appelé à soigner Paul Tréville dont la jolie sœur Katya, l’intrigue.
Le roman fait la part belle à la folie, au mensonge, à Freud, à la place des femmes, ambiguïté, aux non-dits, des rumeurs, de bruits de bottes, folklore basque, l’atmosphère de la Belle-époque…
Les personnages sont attachants voire truculents : le héros misanthrope, imbu et cynique, Paul le frère, le père érudit complétement immergé dans le Moyen-âge, le docteur Gros spécialisé dans les cures pour femmes souffrant de troubles liés à la ménopause. .
J’ai adoré l'élégance de la plume, le romantisme, le rythme lent, le phrasé des dialogues tellement mélancolique, au charme suranné et si beau..
Quelle belle découverte et quel plaisir de lecture ! laissez-vous tenter !
Gallmeister a encore frappé.
Et pour une fois, on n'est pas dans les grands espaces américains, mais dans une petite ville de cure dans le Béarn. Il est indiqué partout Pays Basque, mais les puristes vous feront remarquer que c'est toutefois très différent.
On est plus dans les terres, plus dans les contreforts de la montagne, plus proche de Mauléon, la patrie des espadrilles.
Et ce roman a le charme d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Il est le plus doux souvenir, le premier amour d'un homme qui revient sur cette période de sa vie après avoir traversé la guerre. C'est comme se remémorer une journée d'été au jardin, en plein coeur de l'hiver.
Ah ça elle est belle Katya. Elle est envoutante. Elle affiche une liberté qui secoue les certitudes étriquées du jeune énamouré. Sa vie avec un père perdu dans le Moyen Age et son frère jumeau surprotecteur dans une vieille maison décatie est entourée d'un voile de mystère. On sait qu'il s'est passé des choses. On sait qu'il va se passer des choses...on est au milieu de ce gué avec le narrateur.
Le narrateur conte cet été 1913, dernier avant la Grande Guerre, en 1938. Il revient sur cet épisode de sa vie avec une grande lucidité quant aux travers de sa jeunesse et une nostalgie teintée d'une grande tendresse. le dernier rayon de soleil avant la tempête.
En parallèle, il porte un jugement sur lui-même que je trouve particulièrement sévère, avec le style d'une personne beaucoup plus âgée.
Les personnages ont en revanche des personnalités bien savoureuses, notamment le docteur qui lui sert de mentor. On a envie de s'installer sous les platanes avec un verre de Jurançon pour l'écouter parler de tout et de rien.
Le rythme m'a paru un peu lent quand même. Comme quoi le charme n'a pas agi complètement sur moi. Certes, prenons le temps de prendre son temps, mais là j'ai trouvé que certains passages souffraient de longueurs.
Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est pas mal. Juste pour tenter de prononcer le nom de cette flute basque : le txistu. Et si vous aimez le Béarn, je vous recommande aussi Les Demoiselles de Anne-Gaëlle Huon, très charmant. A lire en espadrilles de préférence.
Un roman qui se veut gentiment désuet. D'une plume élégante l'auteur décrit une idylle naissante dans un environnement bucolique.
Mais tout cela n'est que façade ; un secret, une tension psychologique se tapissent en arrière plan.
J'ai aimé cette histoire.
Le rythme lent qui permet à l'intrigue de s'installer, le mordant des dialogues, la fête basque colorée, la chaleur de l'été et bien sûr le dénouement.
Le style de Trevanian m'a comblée.
Ce roman vaut le détour.
C’est en août 1938, alors que le bruit des bottes se fait de plus en plus pressant et qu’il craint une autre guerre, que Jean-Marc Montjean prend la plume pour coucher sur le papier ses souvenirs d’un autre été. L’été 1914 lors duquel là aussi la guerre approchait. Mais dans l’insouciance de sa jeunesse, tout juste sorti de la faculté de médecine, le tout nouveau docteur Montjean ne songeait guère à un éventuel conflit. Installé à Sallies, une ville d’eau de son Pays basque natal, il assistait le docteur Gros auprès de curistes riches et ménopausées. Mais très vite, toutes ses pensées tournèrent autour de la pétillante Katya de Treville, rencontrée par hasard à l’occasion d’une blessure de son frère jumeau Paul et dont il tomba irrémédiablement amoureux.
Une villa à l’abandon, un jardin hanté, une famille mystérieuse, un secret bien gardé et un jeune homme candide qui déboule avec ses grands sentiments pour chambouler le fragile équilibre de ces aristocrates qui vivent en marge. Tous les ingrédients sont réunis pour un roman aux allures de drame victorien. Le mystère plane autour des Treville. Le père est un érudit spécialiste du Moyen-Âge, toujours plongé dans ses livres, la tête ailleurs, la mémoire parfois défaillante. Le fils, Paul, joue les aristos blasés, revenus de tout, il peut être charmant mais sait aussi être impoli, voire féroce quand il s’agit de protéger sa sœur jumelle. Cette dernière, Katya, toujours vêtue de blanc, jolie comme un cœur, peu conventionnelle, semble croquer la vie à pleines dents malgré une vie de famille repliée et solitaire. Malgré les secrets et les mises en garde, Jean-Marc Montjean n’aura de cesse de se faire accepter et aimer par l’élue de son cœur. Savant mélange d’héroïsme, d’égoïsme et de certitudes, le jeune médecin va précipiter l’issue dramatique des évènements pour son plus grand malheur.
Trevanian change ici de registre et délaisse l’espionnage au profit du drame romantique. On pense bien sûr à Wilkie Collins même si l’Angleterre laisse place ici au Pays basque. On sent tout l’amour de l’auteur pour cette région où il a vécu. Un Pays basque sublimé où le soleil brille, où les orages d’été peuvent vous tremper jusqu’aux os en une minute, où les traditions sont toujours vivaces.
Un roman sympathique sans être révolutionnaire. Une lecture agréable malgré un sujet souvent exploité en littérature.
L’été 1914, le médecin tout frais émoulu Jean-Marc Montjean revient s’installer dans son village natal du pays basque. Ses fonctions lui font rencontrer Paul Tréville et sa piquante jumelle Katya. Fréquemment invité chez eux, il devient l’ami de la famille malgré le comportement souvent déconcertant de chacun de ses membres, et tombe amoureux de la jeune femme. L’état de confusion que ses visées sentimentales provoquent chez ses hôtes le place toutefois face à un mur : quel est donc ce douloureux secret qui semble ronger les Tréville ?
Une profonde mélancolie préside à ce récit, entamé en 1938 parce que le bruit des bottes et la prescience d’une catastrophe à venir renvoient alors le narrateur au souvenir d’un autre gouffre, celui qui devait l’engloutir à la fin de l’été 1914. Cet été-là s’annonçait pourtant parfait. C’était encore pour l’insouciant jeune homme le début de tous les possibles, avant le drame et les désillusions. L’évocation de ce passé prend la saveur douce-amère de l’innocence perdue et du bonheur entrevu. Elle est une parenthèse de lumière qui s’ouvre et se referme, dans une résignation tragiquement désabusée.
C’est donc en s’attendant à la catastrophe que le lecteur se laisse emporter dans un retour en arrière à la saveur délicieusement surannée. Dans l’atmosphère un rien étouffante d’une petite station thermale où se recrée en miniature une société de classes et de convenances, la romance naissante prend très vite une coloration sombre et tourmentée, alors que se dévoile la psychologie de personnages troublants et mystérieux. Dans l’isolement de leur villa mangée par la végétation et la décrépitude, les Tréville, dont on dit qu’ils ont précipitamment quitté la capitale, rivalisent d’étrangeté. Lunaire, le père semble évadé dans son univers d’érudition, tandis que la fascinante complicité du frère et de la sœur, si étonnamment semblables, ne parvient pas à masquer l’ascendant singulièrement autoritaire du premier sur la seconde, pourtant impétueuse et volontaire. Le comportement lunatique de Paul, qui, maniant une ironie féroce volontiers menaçante, ne cesse de souffler le chaud et le froid dans son hésitation à accueillir ou à rejeter leur visiteur, déstabiliserait tout autre prétendant que le tenace Montjean. Il n’est pas jusqu’à une étrange présence fantomatique qui ne vienne épaissir le sentiment de malaise qui pèse sur le récit.
Il y a du Stefan Zweig dans l’écriture et la facture classique, mais aussi dans l’intensité psychologique de ce roman. Une ironie acide et un regard sans illusion sur la misogynie d’une société capable des plus bas instincts lorsqu’elle se sent libérée des convenances, sortent de l’ordinaire cette histoire de secret familial et d’amour contrarié au suspense prenant. Nonobstant son dénouement peut-être excessif, j’ai adoré l’élégance de la plume et le brio du récit, qui fait par ailleurs passionnément écho à la longue immersion de l’auteur en pays basque. Coup de coeur.
Salies-de-Béarn, août 1938, Jean-Marc Montjean se remémore l’été 1914 – un été marqué d’une perfection inhabituelle ; même ressenti, par Stefan Zweig avec : le monde d’hier – il a maintenant quarante-cinq ans ; le moment opportun de juger les ambitions de sa jeunesse à l’aune de sa maturité.
Ainsi, Montjean, jeune docteur a pour mentor le docteur Hippolyte Gros, la seul personne
cultivé dans ce petit village basque. Celui-ci l’envoie secourir un membre de la famille Tréville. De ce fait, il va rencontrer les jumeaux Tréville : Paul et Katya, et leur père – déconnecté de la réalité et perdu dans son monde médiéval.
Pourquoi viennent-ils de s’enfuir de la capitale ? Pour quel motif, quel lourd secret se cache dans cette fuite ?
En devenant un familier, il découvre l’animosité de Paul – jeune homme imbu de lui-même et arrogant – et surtout les rafales du vent de l’amour pour Katya : un amour obsédant, entier et irrépressible.
Dans ce style de roman, je n’irai pas plus loin, à chacun d’y trouver son charme ; mais une intrigue surannée et emberlificotée pour moi ! Certes les dialogues s’avèrent de qualité, le rythme soutenu, les descriptions de la mentalité et du folklore basques nous transportent dans ce merveilleux pays.
Travanian, américain a vécu au Pays basque, bien ressenti dans l’excellente traduction d’Emmanuelle de Lesseps, et retrace sans fioriture et avec tact les flèches d’Éros dans ce roman : L’été de Katya.
1938. À l’aube de la deuxième guerre mondiale, Jean-Marc Montjean, un médecin basque de quarante-cinq ans, se remémore un épisode tragique de sa vie. Il replonge dans des souvenirs (vieux de vingt-quatre ans) qui le ramène à un autre été, celui de 1914 …
Jeune praticien fraichement diplômé, le Docteur Montjean s’installe dans sa région natale, à Salies, chez le vieux Docteur Gros. Avant de se précipiter « bêtement » dans les tranchées de la Grande Guerre, durant quatre longues années.
L’été précédent son incorporation, il a cru rencontrer l’amour en la personne de Katya (qui en réalité se prénomme Hortense mais s’est elle-même rebaptisée …) Il est vrai que ladite Katya et son jumeau Paul Treville, des parisiens installés avec leur père (une espèce de « professeur Tournesol ») dans la maison Etcheverria depuis une année, ne sont pas des personnages des plus banals ! Et le Docteur Montjean est immédiatement tombé sous le charme de la jeune femme – pour son plus grand malheur …
Un court roman dont l’intrigue invraisemblable n’est pas vraiment parvenue à me convaincre. J’avoue sans honte m’être ennuyée par moments … Une histoire un peu confuse qui se voulait romanesque mais qui n’a pas eu l’heur de me séduire plus que ça … Ma première lecture de l’auteur s’avère être légèrement décevante … Allez, passons rapidement à autre chose …
L’histoire d’une passion intense, d’un amour profond pour une jeune femme prénommée Katya. C’est ce qui arrive à ce jeune médecin de campagne qui nous raconte le souvenir de sa rencontre, l’été 1914 au pays basque, un coup de foudre et l’histoire d’une vie. Une écriture magnifiquement surannée, la description d’une famille étrange et mystérieuse, les Treville, le père, le frère Paul et sa sœur jumelle Katya. Jean-marc Monjean va devenir un habitué de la famille après avoir soigné le bras cassé de Paul. Son amour pour Katya va grandir au fil des jours et cela malgré les non-dits et le secret qu’il pressent. Tout comme lui, le lecteur suit la progression de leur histoire souvent entravée par les recommandations de Paul. Très tôt, on perçoit tout le mystère qui plane autour de cette famille. Pourquoi les Treville ont-ils choisi de s’éloigner de Paris ? Pourquoi les hommes de la famille ne souhaitent-ils pas qu’il passe du temps auprès de Katya ? Mais rien ne saurait décourager le jeune homme, on retrouve tout un côté romantique qui se fait rare à notre époque. J’ai beaucoup aimé les références à la culture basque, avec la fête de la vierge noyée du village d’Alos telle qu’elle nous est comptée par l’auteur. Le personnage du Docteur Gros chef de la clinique du village de Salies-les-bains est truculent à souhait, spirituel et cultivé, je trouve qu’il apporte la touche d’humour et de décontraction à cette période de la Belle époque où tout semble guindé et codifié juste avant que la Première Guerre mondiale n’éclate et que le monde change. Je me suis laissé bercer par cette histoire d’amour contrarié mais à aucun moment je n’ai vu venir l’excellent retournement de la fin. Même s’il est fait souvent allusion au secret des Treville, impossible pour le lecteur de savoir de quoi il retourne avant que les choses ne se mettent en place et prennent un côté sombre et inquiétant. Bonne lecture.
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