Un livre qui dépasse la fiction, le récit ou l’expérience pour toucher un universel salvateur
«Tu es fermée comme une outre, me dit maman. Toute floue, Lili. Et puis fuyante. Il se passe quelque chose, dis-moi. On t'a fait un sal coup ? Je peux t'aider ? Je te dépose au collège ?» Outre noire. Peinture. Soulages. Cours d'art plastique avec Mme Peynat en salle 2B. Concentre-toi, Lili. Trouve la solution. Il y a toujours une voie de réchappe. Les mamans savent, à peu près. D'instinct, elles devinent. À peu près. La mienne sait que dans sa fille quelque chose ne marche plus.PRIX VENDREDI 2022Premier prix national de littérature adolescente, le prix Vendredi a été créé en 2016 pour valoriser le dynamisme et la qualité de création de la littérature adolescente contemporaine. Nommé prix Vendredi, en référence à Michel Tournier, il récompense un ouvrage francophone destiné aux plus de 13 ans.PRIX LU ET PARTAGÉ 2023PRIX T'AIMES LIRE 2023
Un livre qui dépasse la fiction, le récit ou l’expérience pour toucher un universel salvateur
Ce titre est l'un des plus bouleversants à mes yeux, parmi tous ceux que j'ai lus. Alice a quinze ans et son entourage, constitué de sa mère et de ses amis du lycée, se rendent compte qu'elle a changé, qu'elle est fuyante, distraite, plus vraiment là mais n'en comprennent pas la raison. Alice porte un secret incommensurablement, indicible et qui l'écrase toute entière. Depuis des années, elle est la victime d'un pédophile, qui n'est autre qu'un ami proche de sa mère. Pour lui, Alice est Anna. En lui attribuant une nouvelle identité, il crée une distanciation entre la jeune fille et ce qui lui arrive. Comme si les actes subis ne la concernaient pas vraiment. Je vais être claire, ce roman est effroyable, il m'a donné la nausée, du dégoût et une colère impossible à contenir. Claire Castillon alterne les chapitres au présent et au passé, de manière chronologique. On découvre comment le monstre s'est immiscé dans la vie d'Alice, comment il a su parvenir à ses fins, graduellement, et déployer une grande emprise. Aucun mot n'est choisi au hasard, tout est limpide, brut. Claire Castillon décrypte avec justesse les sentiments d'Alice : d'un côté, elle sait que ce n'est pas normal, qu'elle devrait le dénoncer. de l'autre côté, elle croit se sentir aimée et aussi responsable de ce qui lui arrive. Ces contradictions sont clairement le propre de nombreuses victimes de pédophilie et d'inceste. Les agressions sexuelles sur les enfants et adolescents sont une réalité, fermer les yeux ne fera pas disparaître ces abominations. Alors, je conseille ce roman au plus grand nombre, il faut briser le tabou et encourager à parler et à dénoncer. On estime qu'il y a 165.000 enfants victimes d'agressions sexuelles chaque année, en France. Il faut que cela cesse ! Merci à Claire Castillon et aux éditions Gallimard Jeunesse de contribuer à changer le cours des choses.
CHOC.
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Le sujet est vraiment choquant, la pédophilie, c’est un livre qui m’a bouleversé et je pense qu’il va me marquer longtemps. Un roman jeunesse, mais l’écriture ne cache rien, pas de sous entendu, tout est clairement dit.
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Au delà du sujet choquant, c’est un livre qui devrait être mis entre toutes les mains, et dans beaucoup d’écoles, cabinets médicaux, des lieux où des jeunes pourraient le lire, afin que ceux qui sont concernés, puisque comprendre que ce n’est pas normal et qu’ils puissent se faire aider, trouver les bonnes personnes à qui parler.
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L’histoire de Lili m’a vraiment pris aux tripes, on est dans sa tête tout du long, c’est terrifiant de voir à quel point on est malléable lorsque nous sommes jeunes. J’ai eu envie de l’aider et de la sortir de tout ça. Dès les premiers chapitres, j’avais envie que ça s’arrête et qu’elle parle à sa maman, à son papa, ou à n’importe qui dans ses professeurs, qu’elle puisse enfin se libérer de l’emprise de son prédateur.
Difficile de parler d’un tel roman et difficile en même temps de se taire… La première et la quatrième de couverture étant tout à fait explicites, il est clair que nul ne se lancera dans Les Longueurs sans savoir de quoi il retourne et sans y être préparé. Aussi, découvrir l’histoire d’Alice ne relève en rien du plaisir traditionnel du lecteur face à un roman captivant, il est plutôt question ici de mettre une nouvelle fois en évidence le rôle de la littérature, et plus particulièrement de la littérature de jeunesse. En effet, Claire Castillon et la Collection Scripto de Gallimard frappent fort en proposant aux adolescents un livre sur la pédophilie. Écrit du point de vue de l’enfant, ce roman présente sans détour le mécanisme affreusement insidieux qui conduit un homme à prendre le pouvoir sur un enfant, annihilant à la fois l’innocence, la confiance en soi et la confiance portée aux adultes. C’est cru, sans être obscène. C’est troublant de réalisme et très finement raconté : les adolescents décèleront très vite le problème et comprendront que, derrière ce roman audacieux, se cache une réalité dont ils sauront reconnaître les signes. S’il paraît difficile de conseiller de manière ciblée ce roman, le disposer bien visiblement sur le présentoir d’une médiathèque ou d’un CDI me semble une très bonne option. Vraiment, je salue le talent de Claire Castillon et, de manière générale, de tous nos auteurs jeunesse qui savent proposer des œuvres intelligentes et d’utilité publique.
Dans ce nouveau roman, Claire Castillon nous donne un uppercut.
C'est un livre difficile mais essentiel, nous ne sommes pas ménager à sa lecture tout comme ne l'est pas Alice par son prédateur.
Alice 8 ans nous raconte son enfer. Elle est la proie de son professeur d'escalade qui est le meilleur ami de sa mère et en qui toutes deux ont une extrême confiance. Sauf que Modjo est un véritable criminel qui fait subir à cette petite fille, des choses intolérables, inacceptables, inavouables.
C'est un pervers qui la voit comme une proie et lui fait croire qu'il est son grand amour, qu'il se mariera avec elle plus tard.
Claire Castillon ne floute pas la réalité, on ne doit pas deviner ce qu'il y a d'écrit entre les lignes. C'est un roman fort sur la manipulation et la pédophilie dont on ne ressort pas indemne et dont la couverture est également très explicite.
J'ai commencé ce livre en me disant que je n'allais pas aimer, que le thème était immonde. Finalement, je n'ai pas pu le lâcher. Il devrait être proposé à la lecture au collège et au lycée. Peut-être aurait il un effet pour libérer la parole des victimes de la lâcheté de ces prédateurs.
C'est horrible.
Lili, ou Anna comme l'appelle son prédateur, a 8 ans et est sous l'emprise d'un pédophile.
Le récit alterne entre les 8 ans de l'enfant jusqu'à ses 15 ans.
C'est un livre jeunesse mais je m'interroge sur l'âge auquel un préadolescent ou un adolescent est capable de digérer une lecture pareille.
Car Claire Castillon ne suggère pas ; on comprend très bien ce qui se passe, elle ne nous ménage pas et ce n'est pas facile à lire. Mais pourquoi prendrait-elle des gants sur un sujet pareil ? Il faut sortir du déni et du tabou.
Le récit est très bien construit, on meurt d'envie de sauver Lili. Quand elle commence petit à petit à comprendre, on veut lui crier "oui, c'est ça, ce n'est pas normal, sauve toi" mais le roman illustre parfaitement ce qu'est l'emprise et le temps qu'il faut pour s'en sortir.
Alors je ne dirais pas que j'ai aimé ce livre, le terme ne serait pas approprié, mais la plume de l'auteure, la construction de la narration par la voix de la petite victime est percutant et ne peut pas laisser insensible.
Merci à lecteur.com pour cette découverte.
A travers ce roman, Alice, le personnage, raconte son histoire. Celle d'une petite fille violée, manipulée par un pédophile. Les mots sont durs, forts, dérangeants. Et on suit les douleurs, les peurs, les doutes d'Alice qui ne peut quelque part s'empêcher d'éprouver un attachement sous l'emprise de ce monstre, le meilleur ami de sa mère. Car l'enfant pour supporter cet enfer se dédouble, pose des mots de petite fille sur ces actes ignobles. C'est souvent terrible à lire.
Et on comprend les desseins de l'auteur, Claire Castillon qui souhaite nous mettre en garde contre ses prédateurs sexuels qui savent si bien manipuler l'entourage. Un livre nécessaire pour éviter tous ces crimes, ces enfances qu'on assassine.
Le consentement ou la zone grise mais en direction des ados. J'ai gagné ce livre et j'ai apprécié.
Au début du livre elle a 15 ans et est mal dans sa peau. Sa mère lui annonce qu'elle va se mettre en couple avec Georges, dit Mondjo. Alice remonte les années: son père les a quittées et est parti aux EU.
Elle a 7 ans quand Monjo (42 ans) entre dans sa vie: il rend le sourire à sa mère et est très gentil et généreux avec elle. Il va l'initier à l'escalade que sa mère avait du abandonner.
A 15 ans, elle voudrait bien parler de son problème avec quelqu'un surtout que sa mère et Mondjo se déclarent amoureux et que celui-ci emménage .
On remonte le temps: elle a neuf ans Alice se dédouble et c'est Anna qui va subir les assauts, les gouzgouz (attouchements) puis les années passent, elle couche...mais dès qu'elle a ses règles, son "amant" s'éloigne car il est pédophile.Comme dans les versions adultes, je retrouve la zone grise: les jeunes ados aiment l'homme qui les séduit mais peu à peu la honte et le dégoût apparaissent. C'est son amie Emilie, devenue sa confidente qui va réagir: lui conseiller la police ou un avocat., au moins porter plainte.
Sans doute faut-il avertir les petites filles qui gardent le secret, terrorisées, qu'elles ne sont pas seules (le médecin dit une sur cinq) et qu'elles doivent en parler mais elles se sentent coupables d'autant que le mal vient souvent de proches qu'elles aiment. Elles sont ambivalentes malheureusement.
La post-face écrite par une psychiatre dit que ce livre est d'utilité publique.
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