Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Jess semble avoir un destin tout tracé. Sa mère voudrait qu'elle suive ses pas et reprenne l'hôtel familial dans le village qui l'a vue naître. Mais Jess veut emprunter des chemins de traverse, se laisser surprendre.
Ce sera à Venise où, logée dans un appartement prêté, vivotant des visites guidées qu'elle propose en ligne, elle se nourrit de beauté, de découvertes, du simple plaisir d'être là, déchiffrant les secrets de la ville. Mais l'appartement est bientôt mis en vente, il faut déménager, chercher d'autres ressources. C'est alors qu'elle trouve un travail d'appoint auprès de Maxence Darsène. Fameux avocat pénaliste, vivant en couple avec l'exubérant Colin, il occupe une propriété au charme suranné, sur l'île de Torcello, où, entre deux affaires criminelles et aidé par un gardien au passé ténébreux, il poursuit un projet magnifique : redessiner, reconstituer, sauver les jardins qui bordent sa maison, depuis toujours livrés aux ravages de la montée des eaux...
Baigné de lumière et de sentiments effleurés, d'espoirs indicibles, de révoltes minuscules et d'émerveillements soudains, le roman de Claudie Gallay nous tient captifs des miroitements de la lagune, et de cette première Venise où la mémoire, la mélancolie et la ténacité insulaires se déploient, pour une jeune femme pleine d'attentes, telle une vie à s'inventer sous un vaste ciel de liberté.
Déambulations vénitiennes
J’ai toujours apprécié l’écriture de l’auteur, délicate et poétique.
Venise grignotée par l’eau, reste belle mais fragile, toujours envoûtante c’est le décor parfait pour Jess venue s’échouer ou se ressourcer, c’est selon.
Guide à sa façon, le logement qu’elle occupe n’est plus disponible, il lui faut un autre ancrage.
Ce sera la demeure de Maxence sexagénaire, avocat pénaliste, homosexuel qui a trouvé refuge (lui aussi) sur l’île de Torcello, la dernière de la lagune.
Dans cette maison, plusieurs personnages aussi attirants que complexes, avec pour bagage chacun un passé lourd.
Le lecteur va passer de la contemplation au rythme des clapotis de la lagune, à l’introspection dont Jess a besoin pour se trouver.
La nature avance inexorablement, les humains stagneraient-ils ?
Je remercie Babelio et les éditions Actes Sud pour ce privilège de lecture.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2024/11/06/les-jardins-de-torcello/
Une lente déambulation ‘’lagunaire’’.
Il faut être une adepte de Claudie Gallay pour déceler dans ce livre ce qu’il y a de plus intéressant. A part la douce couverture du livre, ça ne saute pas à l’oeil du premier coup. Il faut se trouver dans le même esprit que l’auteur. Glisser nos yeux dans la même direction qu’elle, fouler l’île avec la même foi en la nature, regarder la vie et l’horizon avec les mêmes envies, à savoir la plénitude et la beauté de notre planète. Sinon ce livre peut paraitre monocorde, vide de nouveautés ‘’italiennes’’. J’ai donc décidé de marcher aux côtés de l’écrivaine afin de déguster lenteur et féérie.
Suivez le guide nous conseille-t-elle dès la présentation de son personnage principal, Jess, 25 ans, guide indépendante à Venise. Ce métier ne la nourrissant pas suffisamment, elle va rajouter un job auprès de Maxence qui habite sur l’île Torcello avec son compagnon Colin. Son nouvel employeur a des rêves qu’on comprend très bien, enfin que je comprends puisque j’adore les jardins. Il aimerait réhabiliter les sept jardins laissés à l’abandon sur cette île de la lagune de Venise.
L’autre histoire qui se promène en fond d’écran, c’est le drame vécu par Jess, drame qui semble avoir créé une vilaine ambiance familiale. Elle ne veut pas suivre le chemin de ses parents qui tiennent un hôtel. Pour mieux fuir tout cela, elle change de prénom et se fait appeler Louise.
Et enfin, l’autre thème évoqué et qui me serre le coeur, la montée des eaux et tout ce que cela sous-entend de projection affolante. Que les jardins que Maxence souhaite restaurer soient menacés par la montée des eaux, ou que ce soit l’idée même de la disparition progressive de la sublime architecture de Venise, je n’ai pu que frissonner. L’idée de cette menace a certainement été une raison supplémentaire au fait que j’ai fini par apprécier ce livre. Ce n’était pas gagné car on est loin des « Déferlantes » qui avait bien plus de vigueur, bien plus à dire que ce livre-ci.
En deux mots, j’ai suivi Claudie Gallay car c’était Venise, c’était les jardins, c’était la menace de la montée des eaux, c’était une très belle écriture comme toujours, mais certainement pas pour la trame de fond de ce roman … j’ajouterais même que le terme de roman ne me convient pas vraiment pour ce livre. Guide, essai, pourraient tout autant convenir.
Citations :
« Il faut une tenue d'âme, être à la hauteur des splendeurs de la vie, ou tenter de l'être, se dire que tout peut s'arrêter, basculer, c'est peut-être la seule manière de se lever chaque matin. »
« Certains gestes ne sont pas punis par la loi, mais par la vie, qui continue et entache la mémoire de culpabilité. »
« Elle marche. Dans une ville normale, on a une multitude de possibilités pour se déplacer. Ici, deux seulement, à pied ou en bateau. On n’offre pas de vélo aux enfants à Noël. Elle connaît presque toutes les rues, les monuments, les musées, les quartiers reculés, jusqu’à la pointe San Pietro, ou bien la place de l’église blanche de l’ange Michael. »
Jess, 25 ans, est guide indépendante à Venise; mais elle doit trouver un travail supplémentaire pour payer son loyer; elle se met au service de Maxence, avocat pénaliste de 60 ans qui vit avec son compagnon, Colin et un homme à tout faire, Elio, sur l'île de Torcello, au large de Venise. le rêve de Maxence est de faire revivre les sept jardins qui existaient au 17ème siècle malgré la désertification de l'île et la montée inexorable des eaux.
Jess est une jeune fille qui a fui l'hôtel que tiennent ses parents car elle ne veut pas de cet avenir et un drame dont elle se sent coupable. Elle a changé son prénom, Louise, en espérant devenir autre et laisser son passé derrière elle.
Ce roman largement contemplatif, est un éloge à la lenteur, au temps consacré à l'observation de ce qui nous entoure; c'est aussi le combat perdu d'avance contre la montée inexorable des eaux qui concerne Venise mais de nombreux lieux sur notre planète dont on parle moins.
Malgré une sublime couverture, cette lecture fut une déception alors que j'avais tant aimé "Les déferlantes". C'est une juxtaposition de moments, de faits, de personnages présentés comme une sorte de catalogue, sans fil conducteur. J'ai eu l'impression, à plusieurs reprises, de lire un guide touristique, agrémenté d'anecdotes. Les phrases sont très courtes, majoritairement réduites à un sujet, verbe, complément; le style est sec, plat, sans ampleur, sans souffle; il ne rend pas hommage à la beauté des paysages.
Déçue.
C’est fort joli voyage à Venise que nous propose une nouvelle fois de Claudie Gallay . Une réflexion sur les choses de la vie et leur finitude , sur l’amour à petites touches subtiles
Tout y est suggéré de façon délicate et poétique … une auteure que je lis depuis longtemps et qui ne jamais me déçoit, Les déferlantes , Une part de ciel , Seule Venise , La beauté de jours …
Roman à l’histoire plaisante (une jeune fille un peu paumée à Venise et qui se reconstruit grâce à un lieu et à ses habitants : Torcello, île dans la lagune), à l’écriture fluide et limpide (ses 400 pages se lisent d’une traite).
Il y a un peu un aspect social, entre palais et habitante sans le sous.
Et cerise sur le gâteau, on y croise Banksy !
J'avais adoré Les déferlantes et depuis me manquait une belle histoire d'amour racontée par Claudie Gallay. C'est presque ça ! Trois personnages principaux qui ont des sentiments parfois contradictoires, des seconds qui donnent un peu de piment au récit et un cadre majestueux : Venise, sa lagune, ses ponts, ses palais, ses îles, ses jardins ... Le décor est planté et les émotions sont là. On peut regretter que l'auteur joue un peu sur la corde Duras, mais c'est globalement réussi. On ne sait pas vraiment où on va mais on se laisse porter par les vagues et c'est bien agréable
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