Après » Les Glorieuses, la plus jolie fille de Paris « paru en juin 2018, Fréréric Stenz revient avec un nouvel opus de cette faste période des Trente Glorieuses. » Les Glorieuses, la musique des plantes « est paru en fin d’année 2018 chez Erick Bonnier éditions.
Ce roman est composé...
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Après » Les Glorieuses, la plus jolie fille de Paris « paru en juin 2018, Fréréric Stenz revient avec un nouvel opus de cette faste période des Trente Glorieuses. » Les Glorieuses, la musique des plantes « est paru en fin d’année 2018 chez Erick Bonnier éditions.
Ce roman est composé d’une douzaine d’histoires dont la femme est le personnage central. Parfois chanteuses dans un groupe au seuil de la gloire et de la reconnaissance, ou charcutière à Hénin-Beaumont et ancienne groupie d’Elvis Presley, d’autre fois femme militante chatouilleuse à Mayotte, ou encore femme trompée fomentant une délicieuse vengeance. Toutes ces femmes ont en commun cette volonté d’exister, dans une France en pleine mutation, à travers cet âge d’Or qui a vu les femmes s’affirmer. Là où leur propre mère n’étaient qu’ombre et obéissance, elles sont ici, dans leur propre histoire, audacieuses et indépendantes.
L’auteur se fait témoin de ses vies à la fois invisibles mais singulières. A la fois touchantes, drôles ou amères, ces histoires ne laisseront pas le lecteur, et encore moins la lectrice indifférente. Issues d’origines sociales très différentes, à des âges divers, elles sont uniques. Mais ce qui relie chacune de ses femmes, c’est qu’elle sont un marqueur de changement, à un moment donné. Elles sont l’incarnation de ces 30 Glorieuses de légende.
Très agréablement surprise par cette première lecture de l’auteur Frédéric Stenz, j’ai été d’abord déstabilisée par le style. Des histoires déroutantes de prime abord, elles sont finalement d’une grande valeur humaine d’une part, et féministe d’autre part. Je serai très curieuse de connaître les sources d’inspiration de cet auteur, tant ces personnages m’ont semblé vivants ! Des petites histoires dans la grande Histoire, c’est ainsi que la mémoire prend sa place, et notamment dans la littérature.
J’ai aimé l’écriture et la structure sous forme de courtes histoires, totalement indépendantes les unes des autres. Deux histoires m’ont particulièrement touchées : » 72 fois Nabilla » et « Tu offriras des roses à la lançeuse de poignards ». Bref, je ne peux en dévoiler plus… Une jolie découverte !
p. 90 : » Elle y voyait clair à présent. Elle devait faire un disque pour les plantes et ceux qui les font vivre. Pour faire croître l’esprit des plantes et en retour réchauffer le cœur des humains. «