Une liste de lecture différente, car comme vous, on aime les nouvelles !
Les lèvres d'un enfant qui apprend tout juste à lire dans le plus grand des sérieux, une pause imposée sous une pluie battante grâce à ce petit toit en avancée devant la pharmacie, une épingle pincée entre les lèvres le temps de nouer la chevelure et de dévoiler une jolie nuque, un sourire attrapé en plein vol au détour d'une conversation ou d'une lecture, une chaude soirée d'été accompagnée d'une salade de fruit : il suffit simplement de prendre le temps pour regarder, profiter et goûter à ces plaisirs simples et tendrement quotidiens.
Une liste de lecture différente, car comme vous, on aime les nouvelles !
Oui ben voilà, on ma encore offert un Delerm.
Alors je l’ai lu, un cadeau ça ne se refuse pas.
Même ennui, même désappointement qu’avec les autres
Décidément, je n’y arrive pas, il ne m’inspire absolument pas.
Je n'ai pas accroché du tout. Philippe Delerm n'est pas un auteur que je suivrai.
Des petites observations, des petits rien du quotidien mais qui embellissent ces moments.
Ce livre est un recueil de nouvelles courtes qui parlent de la vie de tous les jours. Certaines histoires m'ont inspirée plus que d'autres mais toutes ont ce petit quelque chose qui me laisse penser : étonnant le regard que cet homme pose sur le monde !
Philippe Delerm à travers ses mots m'apparaît observateur, romantique, sensible et poète. J'aime ses descriptions, à la fois simples et subtiles.
Lisez et vous verrez : ce qu'il écrit n'est pas anodin !
On peut dire que Philippe Delerm réutilise une recette déjà expérimentée dans le passé. C'est un peu vrai mais il n'empêche que la lecture de toutes ces belles raisons d'habiter sur terre reste un bon moment. On ne peut se retenir de sourire lors de certains passages, tellement on les a déjà vécus et tellement l'auteur décrit bien ce que nous avons ressenti à cet instant. Une mention spéciale à "Ses lèvres bougent à peine" ainsi qu'à "Pitié pour Assurancetourix!". Un livre léger et poétique qu'on dévore en à peine plus d'une heure.
Par le biais de sa plume, l’auteur a compilé dans un recueil nombre de raisons qui lui font aimer la vie sur terre. C’est donc à travers une sélection d’instants en apparence anecdotiques, de souvenirs, de lieux qui sont à la fois personnels et communs à tant d’autres personnes, que Philippe Delerm installe le lecteur dans un sentiment de proximité, voire même parfois d’intimité. Ce qu’il évoque au gré des chapitres a de fortes chances de trouver un écho chez celui qui le lit, de le faire sourire, d’éveiller un sentiment de nostalgie, une sensation de souvenir partagé avec un vieil ami…
Pour Philippe Delerm, toutes ces raisons ont un sens, il s’agit de fragments de vie qui semblent avoir suscité en lui une réaction, une « belle raison » pour lui d’aimer la vie, de ces petites choses, aussi insignifiantes soient-elles, qui la rendent belle. Pendant ma lecture, l’une des réflexions que je me suis faite, c’est que l’écrivain a ce talent de transformer des choses plutôt banales en moments singuliers vraiment pleins de poésie, de manier habilement les mots (ou comment évoquer en quelques pages ce qui, pour une personne « lambda » comme vous et moi, serait raconté en quelques palabres seulement).
J’ai été tellement happée dans cette bulle dans laquelle m’a entraîné l’auteur que j’ai lu ce livre en seulement quelques courtes heures de trajet en train… Comme pendant ma lecture de Je vais passer pour un vieux con…, certaines choses m’ont parlées plus que d’autres. Mais cela ne veut en aucun cas dire que je n’ai pas aimé l’ensemble, bien au contraire… J’apprécie beaucoup ce genre de lecture, et quand la fin approche, on aimerait que ça dure encore et encore, et on aimerait, nous aussi, être en mesure d’évoquer nos petits « riens » qui sont pourtant beaucoup…
Avec Les eaux troubles du mojito... Philippe Delerm nous cueille à nouveau et distille ses petits plaisirs simples et autres petits riens de la vie. Un instant de grâce avec un ami, le plaisir désuet d'un apéro à l'ancienne, l'émotion de voir son petit-fils plongé dans un livre, le charme d'une femme qui relève ses cheveux, le bonheur de savourer seul une matinée d'été... On sent les instants vécus mais ils nous parlent étrangement, comme ceux de La première gorgée de bière, comme si les plaisirs quotidiens étaient universels et intemporels ! A siroter sans modération !
http://alombredunoyer.com/2015/12/14/les-eaux-troubles-du-mojito-philippe-delerm/
Après avoir découvert la première gorgée de bière, j'ai récidivé avec "Les eaux trouble du mojito et autres belles raisons d'habiter sur terre", dernier ouvrage de Philippe Delerm paru à l'occasion de la rentrée littéraire de Septembre 2015.
Et je dois reconnaitre d'emblée que je reste un peu sur ma faim... L'auteur réutilise la formule précédente en augmentant légèrement le nombre de pages (110 cette fois) et celui des petits moments instantanés de la vie (il y a 40 très courtes histoires de deux à trois pages). Toutefois, j'ai trouvé que certaines manquaient de consistance (Le mensonge de la pastèque,...), d'autres carrément d'intérêt (je pense par exemple à Vive le Quorum...). Cela fait toujours appel à nos souvenirs avec des thèmes plus modernes, contemporains que le précédent opus.
"Sourire en recevant un SMS, cela paraît normal, presque banal. Mais sourire en l'écrivant, c'est donner à l'espace une texture différente. En opposition avec le tapotement fébrile, on saisit dans l'effraction une connivence virtuelle, expectante et différée, qui se met à planer dans la touffeur hostile du trajet. Blague, ou tendresse? On ne saura pas le contenu, mais on envie la jubilation d'avoir à le transmettre. "
Certes on retrouve la plume délicieusement poétique de l'auteur. C'est toujours un régal de déguster chaque phrase, chaque page. C'est fluide, agréable, plein de belles rimes et donc souvent beau. A l'instar du précédent ouvrage, cela fait un bien fou sur le moment mais je ne pense pas que j'en garde grand-chose une fois le livre refermé.
"On fête la convivialité de se retrouver en terrasse, de parler sans restriction. Prendre un cocktail, c'est chaud. IL y a souvent des couleurs d'îles, des rouges tropicaux, des saveurs de noix de coco, un petit côté soleil Club Med à boire au deuxième degré, en se moquant de sa propre soif, d'une gourmandise enfantine que le rhum va créoliser.
Et puis il y a le mojito. Trrrr ouille ouille! Le mot est sud-américain. Mais on attend bien autre chose. On a beau continuer à suivre la conversation, feindre l'indifférence, quand le serveur dépose le verre sur la table , on sent qu'une aventure commence.
C'est tellement pervers, tellement trouble. D'emblée, une invite à plonger, à s'embarquer vers des fonds sous-marins qu'on aura bien du mal à maîtriser. On va nager à la recherche d'une épave, peut-être, ou bien pour caresser des algues étranges, qui veulent emprisonner ou caresser, l'équivoque est tentante."
Ce livre permet de passer un moment très agréable de lecture, de calme et de zénitude. C'est parfait certainement dans une rame de métro ou un wagon de train pour s'isoler et décompresser, sur une plage ou dans une chaise longue pour s'évader et rêver, ou tout simplement pour un après-midi sympa et léger. Mais selon moi, il ne faut guère en attendre davantage...
"Oui, la vie est une comédie légère, avec des gags, beaucoup de ridicules sociaux et de la solitude. Oui, les gens se dévoilent et ne commencent à s'aimer qu'à la fin, comme dans les pièces de Marivaux. Oui, l'été se ressemble. Oui le matin la vie est neuve; si bonne à boire quand on se lève le premier. On marche, on regarde la mer, on attend le café. On fait son film"
C'est un livre qui plaira, c'est un livre que je conseille aux amoureux des mots et ceux qui souhaitent lire n'importe où dès qu'ils ont un peu de temps ou aux pressés.
Et c'est un livre qui sera jugé non indispensable par d'autres. Je vous laisse libre choix...
2,5/5
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