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Ce roman autobiographique écrit par Gwendoline Hamon m'a vraiment bouleverser, et celui ci renforce mon idée que j'ai depuis longtemps qu'il est vraiment important à mes yeux de profiter de chaque moment que la vie nous offre avec nos proches, et surtout avec notre famille. Merci pour cette très belle plume que vous nous faites partager Gwendoline. Vous êtes très courageuse. Et je suis très contente de vous avoir rencontrer parce que vous êtes une personne vraiment gentille et qui accorde de son temps. Alors merci encore j'ai été très heureuse de vous rencontrer.
Zélie (l'auteure devenue actrice, comédienne à la TV et au théâtre) va apprendre brutalement par un médecin que Caroline, sa mère est atteinte d'un cancer et qu’elle n'a plus qu'une semaine à vivre. Cette dernière en plein déni de sa maladie, refuse de se soigner, elle qui croit davantage aux méthodes de médecines douces et naturelles.
Gwendoline Hamon nous dresse le portrait et le parcours de sa mère. Une mère extravagante, au destin singulier, fille de Jean Anouilh. Devenue mère très jeune, elle a vécu en Afrique, eu un mari, des amants... une vie un peu fofolle. En fait Caroline survivra pendant deux mois encore (et non dix !) et cette période demeurera inoubliable pour G. Hamon et sa famille soudée à nouveau. Cependant la mère (même malade et affaiblie) et la fille partagent une complicité et un humour à toute épreuve même lors des moments difficiles. On rit beaucoup à la lecture du récit de G. Hamon. L'humour (souvent noir) fait mouche et on sent qu'elle avait besoin de coucher sur papier cette douloureuse expérience pour se décharger d'un poids émotionnel trop lourd à garder.
Ce récit est une belle preuve d'amour mais il ne faut pas oublier que Caroline était à la fois "divine et diabolique" et qu'elle n'était donc pas toujours facile à vivre.
Au final un récit émouvant et poignant à découvrir.
Un dernier mot au sujet de la couverture du livre. J'aime beaucoup cette photo en noir et blanc de Caroline et ses filles qui dégage selon moi un doux parfum de nostalgie, celui du monde de l'enfance.
Lorsque survient la maladie de sa mère, Gwendoline Hamon est choquée et dépassée par la brutalité de la nouvelle. Comme au crépuscule d’une vie, elle revoit défiler tous les évènements marquants de son existence. Alors elle nous raconte l’histoire de cette Caroline, personne hors normes, qui fut une mère vraiment différente et parfois difficile à vivre. Souvent fantasque et controlée par des croyances occultes, cette maman a souvent eu un contact difficile avec sa famille proche, et particulièrement avec sa fille. Mais les mystères de la famille sont immuables et il ressort de ce récit une affection et un amour à toutes épreuves.
Gwendoline Hamon profite aussi de cette rétrospective pour se raconter elle-même en tant que fille, en tant que femme et en tant que mère. Tous les moments passés aux côtés de sa maternelle vont lui permettre de faire un point sur son rapport à la famille.
J’ai apprécié cette lecture. L’écriture est simple et parfois drôle. Il y a dans ce texte quelque chose de nostalgique avec un brin de regrets. J’ai suivi avec tendresse les dernières pages de cette vie.
Cependant, comme dans tous les romans autobiographiques, l’intérêt principal ne concerne que celui ou celle qui l’écrit. C’est son histoire, ses souvenirs et Gwendoline Hamon avait surement besoin de les mettre noir sur blanc, comme un exutoire. C’était nécessaire pour elle, peut-être un peu moins pour nous.
Contrairement à Delphine de Vigan qui parlait de sa mère en commençant par sa disparition et en déroulant sa vie, Gwendoline Hamon nous parle ici des derniers jours de sa mère, Caroline, à partir du moment où la terrible réalité de sa fin annoncée lui est révélée, jusqu’à sa mort. Une mère extravagante, au destin singulier, fille d’artiste, mère très jeune, un mari, puis des amants, une vie un peu fofolle, une mère aux yeux de sa fille absolument pas comme les autres.
Comment dire à celle qui est si importante pour vous qu’elle va mourir, alors qu’elle repousse même la connaissance de sa maladie, ignorant ou feignant d’ignorer que ce qu’elle a est réellement grave ? Une mère insouciante, terriblement jeune pour mourir, à peine 58 ans, qui a déjà eu un cancer, dont elle avait annoncé la rémission. Qui ne veut pas se soigner, qui est certainement en plein déni de sa maladie, comme souvent devant la terrible réalité de la mort prochaine. Mais une mère qui est attirée par toute sortes de charlatans et de guérisseurs qui ne pourront rien pour elle mais en qui elle a confiance et vers qui elle se tourne. Une mère qui pratique le pendule pour mieux comprendre ou découvrir les gens avec qui elle vit, qui donne des prénoms indiens bizarres à ses petits-enfants, une mère si différente que c’en est difficile de vivre avec elle et de se construire « normale » !
Et puis sa fille Zélie, ses filles, qui savent, qui veulent rester auprès de leur mère pour ses derniers jours de vie, mais qui ne veulent rien lui révéler. Les filles donc, et les amis, qui continuent à agir comme si la vie était là, normale, sereine, évidente. Aussi décalées dans l’approche de la mort que l’a été cette mère dans sa vie. Etrange, fascinante, singulière, aimante et aimée.
Pas facile, de ne rien montrer mais d’être présente, de ne rien exprimer mais de vouloir faire passer tout l’amour et tout ce qu’on a à dire sans le dire. Pas facile de conserver intacte l’image de la mère aimée tout en la voyant se détériorer en jour en jour sous les effets inéluctables de sa maladie.
Difficile de faire son deuil, alors que l’on a attendu la mort, si rapide et pourtant si lente, quelques semaines finalement, de cette mère irremplaçable. Chaque jour menant à une fin inéluctable et annoncée, mais toujours inacceptable lorsqu’il s’agit de ces êtres auxquels on tient tant.
Un beau récit, malgré le sujet qui peut sembler de prime abord bien difficile.
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