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Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n'est plus qu'une ruine fumante.
Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s'interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?
Mais c'est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, l'apparition d'une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale.
Tandis que l'hiver prend possession de l'archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu'à l'inimaginable dénouement.
Après l'immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d'un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l'ombre grandissante de la mort ? mais aussi la soif d'amour et le désir ? , d'un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie.
Tel est l'ultime roman de Henning Mankell : une oeuvre d'une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.
Bonjour,j'ai lu avec plaisir ce roman,qui m'a permis de retrouver les personnages "Des chaussures italiennes",Cet homme d'un certain âge,seul sur son ile,médite sur sa vie.Je découvre seulement cet auteur....Cordalement
Henning Mankell était avant tout pour moi le nom d'un romancier que je voyais régulièrement en tête de gondole des grandes librairies, avec le bandeau "une nouvelle enquête de Kurt Wallander".
Une de mes amies aime beaucoup. Ma mère aussi. J'ai certainement dû lui emprunter un des romans mais il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.
Et on m'a offert Les Bottes Suédoises.
Puis il est resté bien sagement dans ma PAL durant plus d'une année.
Enfin, je l'ai ouvert et dévoré. Et énormément aimé. Pendant longtemps, j'ai cru que j'avais un coup de coeur dans les mains. Mais il a manqué un chouia, je ne saurais dire quoi, pour que ce soit le cas. Mais j'ai passé de belles heures de lecture en compagnie de cet ultime roman du regretté Henning.
Fredrik Welin, médecin à la retraite de 70 ans, vit seul sur son île, ses journées sont rythmées par ses bains quotidiens dans l'eau glacée et aussi par les visites du facteur de l'Archipel. Il a une fille, aussi, qu'il apprend à connaître.
Une nuit, il sort in extremis de sa maison ravagée par les flammes. Il n'a plus rien. Rentrera alors en scène la journalise Lisa Modin qui souhaite l'interviewer au sujet de cette affaire.
Au-delà de l'enquête pour déterminer qui a mis le feu à la maison, il s'agit avant tout d'un roman sur l'humain, le vieillissement et les souvenirs qui remontent. Car lorsqu'il devient certain qu'on a plus d'années derrière soi que devant soi, comment continuer à vivre, à espérer? C'est cette douce mélancolie que j'ai particulièrement aimée. Elle n'est pas triste; elle est, tout simplement.
Ce roman fait suite à celui s'intitulant Les Chaussures Italiennes. Je ne l'ai pas lu, j'ai compris de quoi il en retournait, et me demande si, quand même, je ne le lirai pas, pour le plaisir de retrouver cet homme si imparfait et pourtant attachant.
En 2011 j'avais lu "Les chaussures italiennes" de Henning Mankell que je découvrais à travers ce roman, plus connu pour sa série policière mettant en scène le commissaire Wallander. J'avais adoré ce roman, ses personnages atypiques, son ambiance si particulière dûe en partie à la nature sauvage et fascinante des îles de l'archipel de Stockholm. Dans "Les bottes suédoises" on retrouve Fredrik le chirurgien solitaire, irascible et atrabilaire sur son île, quatre ans après. Une nuit il est réveillé par une grande lumière, c'est celle de l'incendie qui détruira entièrement sa maison, héritée de ses grands-parents. Comment continue-t-on à vivre quand on se retrouve à 70 ans avec tous ses biens, tous ses souvenirs partis en fumée ? Quand les morts et les incendies s'accumulent autour de soi ? La question de la mort est omniprésente dans le roman et prend une résonance particulière quand on sait que ce roman est l'oeuvre ultime du romancier, parue quelques mois avant son décès en octobre 2015, mais ce sont bien des pulsions de vie qui se manifestent sous diverses formes tout au long du roman, l'espoir fou de connaître une nouvelle fois l'amour, l'annonce inattendue d'une grossesse, la reconstruction de sa maison, et de tous petits riens qui rendent le héros attachant malgré son caractère pour le moins difficile. Avec cet incendie, c'est comme si la vieillesse lui était tombée dessus d'un coup et il ne sait tout simplement pas y faire face. Mais étonnamment il progresse et s'amende, abandonnant un peu de sa sauvagerie et acceptant de s'ouvrir un peu plus aux autres... C'est un beau roman doux-amer mais plein d'espoir. On le referme en se disant que Fredrik referme une page de sa vie et en ouvre une autre qui sera plus douce parce qu'il accepte enfin de se pardonner et de se donner une chance de vivre des choses qu'il ne s'était jamais autorisé à vivre auparavant...
J'ai lu ce roman dans la foulée de "Les chaussures italiennes", en toute honnêteté, je suis un peu déçu et n'est pas retrouvé la magie du premier. Dommage...
La suite des Chaussures italiennes que j'avais adoré.
Un incendie ravage la maison et les souvenirs De Frederik; A 70 ans, comment peut-on se remettre d'un tel événement...
Un peu moins bien que les Chaussures mais tout de même prenant, un bon moment de lecture!
Suite des « Chaussures italiennes », le lecteur retrouve Frédérik Welin, trois ans après.
Toujours solitaire sur son île, mais plus tout à fait le même. Cependant une nuit, la chaleur va le réveiller, et il se retrouve prisonnier de sa maison en flammes. Il réussit à s’échapper, presque nu, sans avoir rien pu sauver, même pas ses carnets où il consignait ses souvenirs depuis des années.
Jusqu’à la fin du livre le mystère de l’incendiaire demeurera, mais là n’est pas l’objet de ce très beau roman.
Avec le temps les relations avec sa fille Louise ne sont toujours pas fluides mais les liens existent : « comme toujours, notre dialogue était moins un échange qu’une lutte. »
Le désastre de l’incendie de sa maison c’est plus que cela ; la destruction de la maison de ses grands-parents, ses souvenirs d’enfance, la trace de ce qui l’a construit. Mais ce malheur lui amène Lisa Modin, jeune journaliste qui réveille en lui l’irrépressible élan du cœur, qui lui ferait oublier son âge et sa solitude, car il a fait des progrès il s’ouvre aux autres, et finir sa vie entre les bras de Lisa est une idée plus que séduisante. « Je l’ai suivie vers la caravane, marchant à quelques pas derrière elle avec la sensation d’être un chien errant dont personne ne voulait. »
Après avoir tout perdu, il va se contenter de chemises, pantalons etc… de fabrication chinoise puisqu’on ne trouve plus que cela, mais pas question de se passer du bonheur de chausser des Tretorn en caoutchouc, vertes, luisantes, aux semelles rainurées tirant sur le jaune, les fameuses bottes suédoises.
A soixante-dix ans Frédérik, s’interroge : « Cet enfant-là et l’adulte que j’étais devenu étaient-ils vraiment la même personne ? Ou existait-il entre nous une distance infranchissable ? L’espace d’un instant, la pensée de cette enfance lointaine m’a submergé de désespoir… Ce n’était pas moi qui me tenais sur le ponton dans l’obscurité ? C’était l’enfant. Celui que j’avais été. »
Henning Mankell joue en virtuose de l’allégorie du feu qui détruit la maison, pour mieux plonger dans la vieillesse de Frédérik. De la flamboyance des flammes aux cendres qui restent, l’homme ne ressemble-t-il pas à cela ? Jeune il est tout feu tout flamme, jusqu’aux moments où les cendres qui sont les souvenirs amassés au fil du temps ressurgissent… La vieillesse c’est boucler la boucle du cycle de la vie.
Et pour cela l’homme doit accepter les fragilités qui vont l’habiter au fil des ans, et c’est peut-être cela le plus difficile.
Ce n’est pas un livre sombre, « puisque l’obscurité ne lui fait plus peur ».
Avec maestria, l’auteur nous raconte le crépuscule, ce fabuleux moment où le jour décline, où le ciel s’assombrit après le coucher du soleil. N’est-ce pas cela la vie ? De la naissance à la mort, il y a des étapes incontournables, qui font la vie.
C’est un constat tout en nuances, personnellement je n’y ai pas vu d’amertume, juste une belle lucidité d’un auteur qui n’a pas oublié d’être un homme.
A travers ce dernier roman, il avait appris en 2014 qu’il était atteint d’un cancer incurable, il nous offre un héritage philosophique par le biais de son personnage Frederik. Une réflexion sur l’état de notre monde : les relations entre les hommes, leur grandeur et leur petitesse, l’état de la planète et le rôle de chacun dans son anéantissement. Et surtout quel héritage allons-nous laisser derrière nous. C’est en filigrane mais omniprésent. Mankell une conscience en état d’alerte.
En conclusion : « La proximité de la mort transforme le temps en un élastique tendu dont on craint sans cesse qu’il ne se rompe. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 14 janvier 2018.
Très bon roman empreint d'une certaine mélancolie.C'est et sera le dernier roman de l'auteur puisque celui ci est décédé hélas en octobre 2015 . Médecin à la retraite , 70 ans , Frédrik Welin , vit replié sur lui même sur une ile Baltique . Une nuit , il se réveille durant l'incendie de sa maison , il en sort indemne chaussé de deux bottes dépareillées , d'un imper et d'une veste de pyjama , une chaine humaine se met en place pour éradiquer le feu , hélas , il ne reste rien , tout à voler en fumée , maison , comme souvenirs .... Et Frédrik se voit contraint d'emménager dans la caravane de sa fille Louise dont il est sans nouvelle . Il va se retrouver donc démuni , inquiet de savoir qui est l’incendiaire , plongé dans ses réflexions . Le roman va traiter des conditions de vie de l'ex médecin , des remous de son passé , de la famille , de ses retrouvailles avec sa fille , de l'enquête sur l'auteur des incendies et sur une rencontre qu'il va faire et qui lui redonnera une note d'espoir , de vie et un air de jeunesse . De très belles descriptions des paysages viennent agrémenter le roman .On notera la solidarité des habitants de l'ile dépeinte avec beaucoup d'humanité, des personnages secondaires , haut en relief .L'idée de la vieillesse et de la solitude est très présente dans l'oeuvre et sont dépeintes de manière poignantes . La mort , telle un fantôme hante l'oeuvre de son omniprésence . Et cette nostalgie alterne avec le souffle de fraicheur , de badinerie qu'apporte la présence de la jeune journaliste Lisa , un souffle d'élan amoureux même si c'est un amour impossible pour un homme qui se trouve à l'automne de sa vie , et qui pourtant l'espace d'un instant se met à rêver à un fol espoir de voir renaître ce qu'il croyait éteint .
Je ne serai pas la seule personne à dire : Quel dommage que ce soit le dernier ! Ceux qui aiment ces romans ou polars à l’atmosphère sombre, déprimé, vont aimer ce dernier roman. On retrouve un personnage un peu angoissé par l’âge et la solitude, parfois à la recherche de compagnie, parfois la fuyant. Vivre sur l’archipel est favorable à ce mode de vie mais elle comporte des dangers s’il y a plus d’un individu déprimé et angoissé. Je ne raconte pas ce qui passe, bien sûr mais c’est bouleversant.
Sans avoir l’intention de lancer une discussion sur Lecteurs, j’aimerais savoir si les francophones de naissance ne sont pas un peu gênés, comme je le suis, par le fait qu’on traduit les dialogues en se tutoyant, sachant qu’en suédois c’est devenu l’usage. Oui, mais en traduction on est dans un texte français où le tutoiement lors une discussion entre personnes qui viennent de faire connaissance est un peu bizarre. En anglais, de même, il n’y a qu’une seule forme mais quand on traduit de l’anglais en français on a l’habitude de faire sentir la distance entre interlocuteurs en alternant tutoiement et vouvoiement.
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