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Les bons Chrétiens

Couverture du livre « Les bons Chrétiens » de Joseph O'Connor aux éditions Libretto
  • Date de parution :
  • Editeur : Libretto
  • EAN : 9782752904331
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

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Avis (1)

  • Excellent recueil de 13 nouvelles d’atmosphère, chacune habitée par une montée en puissance qui se tend, nourrie par une mise en danger aussi subtile et insidieuse que bien présente, jusqu’au dénouement.

    Joseph O’Connor pour ce premier livre, met en scène des relations amoureuses, amicales,...
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    Excellent recueil de 13 nouvelles d’atmosphère, chacune habitée par une montée en puissance qui se tend, nourrie par une mise en danger aussi subtile et insidieuse que bien présente, jusqu’au dénouement.

    Joseph O’Connor pour ce premier livre, met en scène des relations amoureuses, amicales, familiales, de voisinage, opportunes ou de camaraderie, décrites avec une charge psychologique forte de véracité tout en racontant le sentiment irlandais contemporain.

    Il sait déterrer de nos subconscients, une mémoire universelle gardée secrète dans notre « deuxième moi», celui qui dans l’ombre nous fait fonctionner et être ce que nous sommes avec nos émotions et contradictions.

    « Les collines aux aguets » met en scène une relation amoureuse tragique entre deux jeunes hommes, un membre de l’IRA et un soldat anglais en 1980 dans un Belfast explosif qui va briser leur projet de fuite.

    « Le dernier des Mohicans » est le portrait d’un jeune punk mythomane désabusé qui rêve sa vie et, sans espoir de lendemains, va tourner le dos à la turbulente Irlande pour fuir à Londres où il espère devenir une star de cinéma en vain.
    Associable, paresseux, mauvais en tout, il accumule les déceptions qu’il noie dans l’alcool et les drogues dans des discothèques sans prestige.
    Son ami de jeunesse qui l’admirait tant le retrouve minable à travailler dans un stand de hamburgers.
    Alors que ce jeune a fui sa patrie en la snobant et la désavouant, nombre de jeunes artistes irlandais ont vu le jour et rencontré le succès dont entre autres, U2, les Cranberries ou encore Sinead O’Connor (avec le tube planétaire ‘Nothing compares to you’) et par ailleurs sœur de l’écrivain.

    Histoire tendue et amère pour ce portrait triste d’une amitié fugitive déçue et d’une jeunesse désenchantée sur fond de paysage émotionnel. Bon sang, qu’est-ce que c’est bien écrit et décrit !

    « Ailsa » raconte l’histoire d’un locataire qui vit une relation de couple décevante et tombe amoureux de Sara, une mystérieuse et belle voisine. Il lui vole son courrier… Obsession psychotique face au vide et à la violence de sa propre relation avec sa compagne. Sara devient la projection de leurs vies ratées.

    « Les bons chrétiens » se déroule à Glasthule. Une mère fuit en abandonnant mari et enfants. Le père va faire de son mieux en pataugeant dans les affres financières d’un homme qui perd son travail et rencontre une misère qu’il cache au mieux.
    Les messes sont une sorte de loisir gratuit et c’est lors d’une de ces sorties dominicales qu’ils rencontreront Agnès, une vieille femme sale et puante. Le fils ainé, narrateur de cette nouvelle, donnera de l’importance à cette vieille femme, personnage extérieur à la famille aux points de repère flottants, jusqu’au jour où Agnès ne sera pas présente à l’église.
    Inquiet, il entrainera son père, ses frères et sœurs, dans le quartier mal famé où elle vit et feront intervenir les secours chez elle où ils découvriront son cadavre dans un logement social d’une saleté repoussante et envahi de petites bouteilles remplies d’eau bénite. Elle y vivait seule et abandonnée…

    Au-delà de ce drame, O’Connor brosse des émotions palpables de la misère cachée et la capacité ou l’incapacité à la regarder en face, voire lui tendre la main en bons chrétiens...

    L’écriture de ce texte d’actualité m’a empoignée avec la force d’une plume puissante…

    « Faux départ » met en scène les sentiments dont on peut être envahi lors d’une situation où se développe un danger imaginaire avant de se substituer à la culpabilité. « Il comprenait que l’amour, c’est parfois simplement rentrer chez soi et pas beaucoup plus. Et que le voyage que le cœur doit accomplir pour rentrer au foyer comporte parfois des faux départs. »

    « La fête chez les Bédouins » brosse le comportement débectable de certains européens hors de leurs frontières. « Ça fait ressortir tous les mauvais côtés, les vacances et l’alcool »…

    Je ne vais pas vous résumer toutes les nouvelles et vais vous laisser les découvrir car j’espère que vous ne passerez pas à côté de cette lecture qui m’a séduite, touchée et comblée d’un plaisir de lecture captivante.

    L’écriture est fluide, les textes rythmés, les dialogues révélateurs, les paysages cinématographiques, l'action vive, l’empreinte des lieux décrite de main de maître, un souffle de génie pour lire les émotions humaines tourmentées et nos relations les uns aux autres.

    La puissance de ce recueil toutefois plein d’empathie et zébré d’humour, donne un sens aux sentiments inexpliqués.

    Conquise, je viens de commander plusieurs livres de cet auteur que je viens de découvrir dans ma PAL et qui est reconnu comme étant l’un des plus importants de sa génération dont son dernier roman (janvier 2020 chez Rivages) sur la vie de Bram Stoker, le créateur de Dracula, pour lequel il reçoit d’excellentes critiques : « Le bal des ombres ».
    On retrouve nombre de ses nouvelles dans ses romans lesquels ont pour beaucoup été portés à l’écran et joués au théâtre.

    Cet auteur écrit ce que j'aime lire.
    Coup de cœur absolu.

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