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Lorsqu'un chantier gigantesque s'installe avec fracas près du campement de la fière tribu des Oulad Mahmoud, le silence du désert et le fil de la tradition s'en trouvent rompus. La belle Rayhana, la nièce du Chef, attire l'attention d'un ingénieur brillant. Autour du feu, il chante et loue les qualités de la jeune fille avec talent, et finit par venir la retrouver en secret la nuit sous la tente. Prise entre menaces et sentiments, Rayhana cède. Alors qu'elle pense devenir bientôt sa femme, elle découvre un matin avec stupéfaction, comme le reste du campement, que les ouvriers et les monstres d'acier ont abandonné le chantier. Nulle trace de l'ingénieur.
Rayhana est enceinte. Pour éviter le déshonneur, sa mère l'oblige à abandonner son enfant, puis la marie contre son gré au bon Memed, qui l'aime sincèrement. Mais Rayhana n'a de cesse de retrouver son enfant, et elle s'échappe de sa tribu pour rejoindre la ville d'Atar, puis de Nouakchott où elle découvre un univers urbain qui la bouscule dans ses certitudes.
Dans sa fuite, pour se venger, elle emporte avec elle le tambour sacré des siens, scellant ainsi son destin à la rage des hommes.
Le poids des larmes
Rayhana, grandit au sein de sa tribu dans le Sahara Mauritanien.
Les années se succèdent, entre une mère qui ne dit rien, un père qui a disparu, un oncle chef de tribu, les amis et les chants.
Un jour, un groupe d’étrangers déploie ses tentes près du campement. Pour chercher des ressources sous la terre.
Les étrangers et les nomades s’observent et ne se mélangent pas…Sauf un certain Yahya et, avec lui, commence la chute de Rayhana.
Une chute aux yeux de sa mère qui conduira la jeune fille à fuir les siens en emportant le tambour sacré de la tribu.
Ce roman, première lecture pour moi de Beyrouk, est d’une grande beauté. Il commence par une fuite, qui semble au lecteur perdue d’avance mais, qui n’en est que plus belle.
On comprend, petit à petit, ce qui a conduit la jeune femme à se couper de ses racines, de sa famille. De ces destins tous tracés qu’il est si difficile de changer.
Malgré le destin implacable qui s’attache aux pieds de la jeune femme, celle-ci trouve des gens qui lui tendront une main amicale, l’hébergeant, la nourrissant sans se soucier d’autres choses, au nom de l’hospitalité. Mais les ombres sont toujours là, guettant la moindre erreur de la jeune femme pour récupérer le tambour et venger l’insupportable affront.
Ce roman est celui des oppositions entre la ville et le désert, les citadins et les nomades, le groupe et l’individu. Un Maroc dans toutes ses contradictions.
Encore une belle découverte aux éditions Elyzad (avec une couverture magnifique) que je vous invite à découvrir.
Elyzad, une maison d’éditions que je ne connaissais pas, BEYROUK, un auteur que je ne connaissais pas non plus et un roman – Le tambour des larmes – trois rencontres magnifiques.
Histoire banale, sans doute, que celle de la jeune Ryanna, séduite et abandonnée par Yahya, bel ingénieur chercheur d’or. Enceinte, elle doit accoucher loin de sa tribu tenue dans l’ignorance, et se séparer de son enfant peu après sa naissance. Ce serait, en effet, une histoire banale si elle ne se passait dans le Sahara mauritanien, si Ryanna n’était une Oulad Mahmoud, si, en s’enfuyant, elle n’avait volé le tambour sacré.
Mais rien n’est ordinaire dans ce récit. Ni l’histoire qui mêle le présent au passé, la ville au désert, les tribus engluées dans leurs coutumes aux citadins indifférents, ni l’écriture qui sublime le texte. Cette écriture poétique, imagée, olfactive, presque, nous entraîne à la suite de l’héroïne, nous fait trembler en même temps qu’elle, nous apeure, nous enchante. Nous découvrons le superbe désert mauritanien, les rites et coutumes de ses habitants, la force de la religion, la dignité de chacun, l’amour et l’amitié.
Le tambour des larmes est, de mon point de vue, un superbe roman et je remercie Isabelle de me l’avoir fait découvrir.
C’est une histoire banale. Celle d’une jeune fille abandonnée par un bel indifférent après qu’il soit arrivé à ses fins. Ensuite tout est allé très vite, trop vite pour Rayhana. Pour fuir la honte d’un enfant hors mariage, sa mère lui enlève le bébé à sa naissance. La jeune femme fuit son village en emportant le tambour sacré de la tribu, comme pour une ultime vengeance ou pour se protéger des maléfices. Elle part en espérant retrouver cet enfant qu’elle a à peine eu le temps de tenir dans ses bras.
Tout au long de son chemin, Rayhana nous conte son histoire et sa vie dans le désert Mauritanien. Les chapitres entrecroisent le présent et le passé pour reconstruire la chronologie du récit en délivrant beaucoup d’informations sur la vie nomade, sur les rites et les traditions.
J’ai suivi Rayhana, j’ai eu peur pour elle, chaud avec elle, espéré avec elle, tant l’écriture de Beyrouk est précise dans ses descriptions, belle et poétique. Il nous propose le magnifique portrait d’une femme courageuse et volontaire.
La presse a peu parlé de ce livre magnifique, alors, écoutez-moi, lisez le !
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